Dans ce village trempé de pluie et d'ennui, ils sont, au mieux, tolérés mais certainement pas bienvenus. (p.158)
Une mémoire qui doit ressembler à un vaste musée où seraient gardés et choyés des souvenirs qui ont un air de ressemblance : celui qu'ont tous les objets ayant appartenu une fois à la vie et qui sont sortis de leur utilité pour n'être plus que des traces. (p.178)
Il y a comme deux villages, celui qu'elle voit, qu'elle traverse, et un autre lieu immatériel qui est le village fait de mots et d'histoires, de mémoire, un village qu'elle ne connaît pas et dont elle est exclue. (p.128)
Leur vie commune n'avait laissé aucune trace dans son esprit. Il était devenu un fantôme sans passé. (p.84)
Ils ont décidé un jour, une nuit, dans le secret de leur coeur, qu'ils ne voulaient pas continuer à vivre une existence qui leur paraissait dénuée de sens. Et ils sont partis sans autre projet que de changer de vie. (p.110)
Ana Maria rit et affirma qu'elle ne croyait pas à l'amour, l'amour c’était des histoires que l'on se racontait pour se rendre intéressant ou pour se donner du courage. (p.83)
Pour lui le surf n'est pas seulement un sport, c'est aussi une manière de voir l'existence qu'il faut effleurer comme il le fait avec les vagues. Se laisser porter par la vie comme si elle était un océan insondable. (p.67)
Ils viennent pour repartir, ces nouveaux nomades qui ont fait de la vie errante une philosophie, un combat, une révolution intime. (p.21)