La liberté de la discussion est complète à la barre, mais la parole doit savoir être mesurée quand elle s’adresse à une Cour de Justice.
Un pays qui s’est senti trahi a droit à la vérité.
le juge n’est pas chargé d’apprécier la valeur des lois. Il n’est chargé que de les appliquer .
C’est la connaissance de la vérité qui seule peut rendre au pays, au peuple français, aujourd’hui abusé par les légendes ou par les passions partisanes, la confiance dans l’avenir.
Ce procès, dont le gouvernement de Vichy avait espéré, attendu, le déshonneur historique de la République, n’avait servi à rien, pas même à satisfaire Hitler. Mais il avait exprimé, à sa manière, la haine, la soif de vengeance, l’indifférence à la démocratie quand elle semble dérangeante, vieilles maladies françaises, qui risqueront toujours de poursuivre leur chemin.
Le procès de Riom avait été à la fois une comédie-bouffe et une tragédie. Comédie-bouffe, parce que les accusateurs avaient été ridiculisés par les accusés. Tragédie, parce que les divisions des Français avaient été étalées et aggravées, et des innocents condamnés.
Je ne crois pas que ce soit affaiblir le moral d’un peuple, que ce soit le débiliter, que de lui montrer en même temps qu’on arme… qu’on ne laisse pas cependant se prescrire l’espoir – c’est le vrai mot ce n’est pas un rêve, c’est un espoir...
Le progrès de la civilisation, de la technique, c’est bien pourtant une propriété collective de l’humanité ; c’est l’héritage de tout ce que la civilisation nous a légué
Pour déterminer les actes qui ont concouru au passage de l’état de paix à l’état de guerre et les actes qui ont aggravé « ultérieurement » la situation, il faut partir du moment où l’état de paix a, pour la dernière fois, été constaté.
Le regard est, chez les chefs, un des facteurs les plus efficaces de l’influence personnelle. Et cette sorte de magnétisme, la photographie ne la traduit pas.