Comme on peut se tromper! On ne connaît pas les gens jusqu'à ce qu'ils se racontent. J'imaginais Brialy égocentrique, exclusivement passionné par sa propre personne, bref: insupportable. Je me trompais lourdement. Brialy était un affectif hypersensible, un écorché vif et pudique, et son attention aux autres, la délicatesse pointilleuse, mais toujours bienveillante avec laquelle il décrit ses contemporains rendent son autobiographie captivante. On y apprend une foule de choses insolites, cocasses, et d'autant mieux préparées pour surprendre le lecteur qu'elles sont bien décrites. Car Brialy écrivait bien, et cela aussi, c'est une surprise. Je retiens les portraits psychologiquement déroutants de Pierre Brasseur, Roger Nimier ou Jean Gabin, ceux, touchants, de Marie Bell ou de Marlene Dietrich... Tout passionné de cinéma français du XXe siècle devrait se procurer Le Ruisseau des singes.
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Réellement passionnant, une écri-ture tout en pudeur, sincérité et humilité.
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