La vie religieuse en France : XVIe-XVIIIe siècle

La Renaissance est une période d'affirmation de l'homme, de confiance en la raison, stimulée par la redécouverte de l'Antiquité et encouragée par les grandes découvertes.
Mais c'est aussi une période de peurs et de doutes : peur des maladies, de la mort, de la fin du monde, doutes sur la nature de l'homme. Ces craintes marquent la religion et façonnent une foison de rites qui visent à rassurer l'individu et la communauté.

Chapitre 1. La vie religieuse à l'aube de la Renaissance

Au début du XVIe siècle, la chrétienté latine se fissura. D'un côté, la réforme protestante fut présentée comme le dernier avatar d'une longue série d'hérésies. De l'autre côté, elle fut ressentie comme le réveil des consciences face à un catholicisme routinier, désséchant, superstitieux, miné par les abus d'un clergé globalement ignorant, absent et immoral. Sous la pression de cette menace, le catholicisme se réveilla à son tour au concile de Trente (1545-1563), répondit à la Réforme par une Contre-Réforme qui s'épanouit en France au XVIIe siècle, grâce aux dévots, aux mystiques et aux saints. Les rois de droit divin prêtèrent leurs concours, persécutant les jansénistes et les protestants.

Introduction

Contenu et organisation de l'ouvrage

cette synthèse, destinée aux étudiants de Deug et de licence, présente les acquis et les interrogations des historiographies récentes sur les rapports entre la société, la religion et l'Etat depuis l'Aube de la Renaissance jusqu'à la vieille de la Révolution en France. Attentif au rôle joué par le pouvoir monarchique, nous n'avons inséré dans cette étude que les provinces soumises alors à son autorité. De plus, ce bref ouvrage ne concerne que les chrétiens et ignore le judaisme, il est vrai peu présent dans le royaume.

Introduction

Reprenant le flambeau de l'humanisme et des libertins, les Lumières du XVIIIe siècle assurèrent le triomphe de la Raison. En 1791, le divorce fut consommée entre Paris et Rome, la Nation et l'Eglise entre deux France : celle qui voulait croire et celle qui s'y refusait. Ce divorce allait marquer la France contemporaine.

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