Je suis le plus joli défaut
Celui qui défait le faux.
Je m'étonne,
Je raisonne,
Je questionne,
Refusant de prendre comptant
Votre monde d'apparences.
Quoi de plus resplendissant
Qu'une fleur des champs?
Une goutte de rosée
Suffit à l'illuminer,
Et le vent amoureux
Fait danser ses cheuveux.
Toujours là
Où vous ne m'attendez pas.
Je joue les filles de l'air
Sur les chemins de traverse
De la pensée buissonnière.
Je suis ce souffle étincelant
Qui palpite dans le vent
Réveillant en passant
La danse des pétales,
Les rêves des nuages,
Le rire d’un enfant sage
Et là,
Tout bas,
L’écho d’un cœur qui bat.
Ainsi je capte
De consonnes en voyelles
Le monde et ses merveilles
Et brode ses milles motifs
Sur votre propre vie.
Je suis la muse de la poésie.
Charme oublié
De l’art de donner
Un peu de temps,
Un sentiment,
Ou peut-être un présent.
Mais que ce geste
Jamais ne pèse :
Mes cadeaux
Comme les oiseaux
Ne sont beaux qu’en liberté.
Je suis la divinité de la générosité.