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Citations sur Le Corps exquis (53)

Ta vie est entrée en collision avec la mienne et tu n’as pas survécu au choc, tout simplement.
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Jay le surprenait parfois dans la bibliothèque, feuilletant des livres de peinture ou de photographies, dévorant des fragments de romans comme un homme affamé de mots ; ou alors dans l'antichambre, en train d'écouter des CD qui passaient en boucle ; ou encore dans la chambre, jouissant des draps en soie et des oreillers moelleux. C'était un homme de goût et de culture, un homme sublime, qui avait été privé de tout ce qui était essentiel à ses yeux, et Jay se sentait revivre en le voyant reprendre goût à la vie.
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Il a tendu sa main vers la mienne par-dessus la table. Son étreinte était fraîche, sèche et languide. Quand je serrais la main à un compagnon potentiel, j'avais pour habitude de coller ma paume à la sienne et, l'espace d'un instant, de lui enserrer le poignet, guettant la réaction qu'allait susciter en lui ce geste intime, ce signe de domination.
Et j'ai été fort surpris de constater que Jay faisait de même. Nous nous sommes vivement écartés l'un de l'autre, interloqués.
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Le Carré était à lui, ses rues nocturnes éclairées au gaz, ses ruelles sordides et ses passages illuminés de néons, ses cours secrètes baignées d'ombre et de feuillage, l'immense lune pourpre accrochée dans le ciel tel un œil chassieux. Le Carré lui apportait ses offrandes, et il les acceptait avec reconnaissance, avec appétit.
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Tran jeta un regard circulaire sur sa chambre, se demandant par où commencer et se sentant près de succomber au désespoir. Il y avait des fringues partout, propres ou sales ; il y avait des cahiers, des dessins, des livres et des papiers divers.

Définis tes priorités, se dit-il. Commence par le plus important. Il alla jusqu'à la bibliothèque, attrapa un gros livre sur la mort et l'agonie.
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À l'époque, j'étais pour la première fois à deux doigts du repentir. On eût dit que j'avais vécu dans un rêve durant onze ans et que je venais de me réveiller dans un monde à peine reconnaissable. Comment avais-je pu commettre vingt-trois meurtres ? Qu'est-ce qui m'y avait poussé ? J'ai tenté d'explorer avec des mots les profondeurs de mon âme.
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J'ai remarqué par la suite qu'il s'était fait tatouer autour du cou une ligne rouge, légendée par les mots DECOUPEZ SUIVANT LE POINTILLE. Je n'ai eu qu'à suivre cette instruction.
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L'horreur est la médaille de l'humanité, une médaille qu'elle arbore avec beaucoup de fierté, beaucoup de vertu et souvent une bonne dose d'hypocrisie. Combien d'entre vous se sont régalés du récit de mes exploits ou de ceux de mes semblables, de ces descriptions détaillées de démembrements que dédouane un vernis d'indignation morale ? Combien d'entre vous ont jeté un regard en coin sur quelque âme meurtrie perdant son sang au bord de l'autoroute ? Combien ont ralenti pour mieux jouir du spectacle ?
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Tels sont les assassins, me disais-je souvent. Des êtres frustrés dans leurs ambitions, et des êtres qui tuent par négligence ou par accident. Mais combien d'entre eux éprouvent un authentique besoin de tuer, un besoin d'apprécier la mort d'autrui ?
Certains pensent que des hommes comme moi n'ont aucune peine à tuer, que nous tuons aussi machinalement que nous nous brossons les dents. Les hédonistes voient en nous de grotesques idoles qui mutilent pour leur plaisir. Les moralistes nous refusent jusqu'au statut d'être humain, nous qualifient de monstres pour justifier notre existence. Mais monstre est un terme médical, qui désigne une créature trop difforme pour avoir sa place ailleurs que dans la tombe. Les assassins, dont le talent est de trouver leur place partout, ensemencent le monde.
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Les réactions à son livre se partagèrent entre l'admiration et le rejet. Les louanges qu'on lui tressa étaient légèrement teintées de choc, comme si Lucas Ransom, après avoir initialement massé le cortex de son lecteur, lui flanquait soudain une manchette sur la nuque. Les éreintements étaient du même tonneau, en plus indigné toutefois, comme si leurs auteurs s'étaient sentis personnellement insultés par l'ouvrage. Luke était ravi par ces deux types de réactions. Il abhorrait la tiédeur.
(Chapitre 8, p. 149/150)
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