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Citations sur Les initiés (37)

Était-ce sa faute si les politiques dépensaient sans compter depuis trente ans? S'ils étaient drogués, c'était à la démagogie, cette démagogie qui avait amené le pays là où il était, c’est-à-dire l'obèse de ces millions de fonctionnaires, dépendant de l'argent des marchés, sans doute, mais parce qu'il n'était pas décidé à mettre un terme au gaspillage de la dépense publique.
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Quand ils étaient aux affaires, les politiques s'apercevaient que le monde était bien plus complexe qu'ils ne l'imaginaient, et qu'ils avaient besoin de l'avis et de l'analyse de professionnels qui avaient les mains dans le cambouis.
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Il était sincèrement persuadé que le système français, où les élites formées dans les mêmes écoles atterrissaient ensuite dans tous les centres de décision du pays, et baignaient dans un entrelacs d'intérêts objectifs, était le meilleur, et il avait décidé de le sécuriser à son profit.
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Daniel Caradet était une parfaite illustration de cette entente cordiale qui se conjuguait autour d'une communauté d’intérêts et pouvait prendre, parfois, l'allure d'amitié. Les liens indestructibles qu'il avait noués avec Caradet, comme avec d'autres, l'avaient servi pour se hisser là où il était. Ils lui avaient servi pour y rester.
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L'ampleur de sa rémunération provoquait régulièrement des scandales sous forme de feux de paille. Il laissait dire, il laissait faire. Et il traçait sa route.
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Un ministre qui ne connait pas son métier, ça arrive. Ce qui est gênant, c'est quand il n'a pas l'humilité de le reconnaître, quand il croit qu'il peur te faire la leçon, à toi dont c'est le métier depuis… je n'ose même plus compter.
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Christophe Demory savait qu'à Bercy personne n'abandonnait le navire en pleine tempête. Il se souvenait d'un membre du cabinet qui, au plus fort de la crise de 2008, avait perdu son père. Il n'était pas allé à l'enterrement. Au lieu de le prendre pour un fou, tout le monde, y compris le ministre, avait exprimé son admiration pour ce dévouement.
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Il en avait vu passer, des ministres, depuis le temps qu'il était haut fonctionnaire. Pour beaucoup d'entre eux, il leur fallait un exutoire. C'était aussi à ça que servait l'administration : à faire le punching-ball pour permettre aux politiques de se défouler.
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Votre devoir, dans ce cas là, c'est d'appliquer le programme. Mais si ce programme est mauvais, votre devoir, c'est aussi de tout faire pour convaincre le ministre qu'il est mauvais et, si vous n'y arrivez pas, de limiter la casse par tous les moyens.
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C'était plutôt le directeur de cabinet qui avait un pouvoir de vie ou de mort sur le ministre. Il pouvait l'asphyxier en le laissant crouler sous les arbitrages les plus anecdotiques, l'ensevelir sous ces parapheurs bordeaux en cuir fatigué qu'il fallait examiner tous le soirs, ou au contraire lui cacher l'essentiel en barrant le chemin aux informations les plus sensibles, pour se laisser le privilège de décider lui même. Il était potentiellement le vrai maître du ministère.
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