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Citations sur Les initiés (37)

Ce dossier, c'est le pharmakôn : le remède et le poison en même temps. Il ne faut pas en être prisonnier. Mais il ne faut pas le brûler. Enfin, pas tout de suite…
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Elle n'était pas laide, sans doute, même si son nez épaté et un très léger prognathisme donnaient à son visage une allure de primate qu'elle aimait détester. Mais elle était consciente que si elle n'avait pas mené une si brillante carrière, elle n'aurait jamais eu cette étrange faculté à séduire les hommes. Au fur et à mesure de sa progression vers les sommets, ils étaient de plus en plus beaux, et même de plus en plus jeunes.
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S'il disparaissait, son successeur pourrait prendre possession des lieux dans la minute. On s'apitoierait un peu, et la machine redémarrerait comme si rien ne s'était passé. Tout le monde ici se croyait indispensable. Il n'avait pas cette prétention.
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L’espace d’un instant, il se demanda si elle allait le virer. Il l’espéra presque. En théorie, c’était possible, même si en réalité c’était plutôt le directeur de cabinet qui avait un pouvoir de vie ou de mort sur le ministre. Il pouvait l’asphyxier en le laissant crouler sous les arbitrages les plus anecdotiques, l’ensevelir sous ces parapheurs bordeaux en cuir fatigué qu’il fallait examiner tous les soirs, ou au contraire lui cacher l’essentiel en barrant le chemin aux informations les plus sensibles, pour se laisser le privilège de décider lui-même. Il était potentiellement le vrai maître du ministère mais Christophe Demory, lui, n’usait pas de ce pouvoir.
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Pour lui, le bonheur de l’humanité passait par le bonheur de la banque. De sa banque. Il était sincèrement persuadé que le système français, où les élites formées dans les mêmes écoles atterrissaient ensuite dans tous les centres de décision du pays, et baignaient dans un entrelacs d’intérêts objectifs, était le meilleur, et il avait décidé de le sécuriser à son profit.
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Depuis près de trente ans, il avait bâti un édifice unique basé sur une philosophie très simple : ce qui est bon pour le Crédit parisien est bon pour la France. Il avait noué dans le monde politique et dans celui de la haute fonction publique des liens privilégiés avec les personnes qui comptaient, ou qui allaient compter. Il s’était très rarement trompé. Dès le début de leur carrière, il allait voir ceux qu’il appelait les « jeunes talents » et il leur faisait son numéro de charme. C’était la première étape du piège qu’il tissait patiemment autour d’eux, jusqu’à ce que leur communauté d’intérêts avec lui et la banque soit devenue trop étroite pour qu’ils puissent dévier de la ligne.
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Matériellement, on peut toujours sauver quelqu'un. Un hasard, un coup de téléphone. Mais si la personne est déterminée, elle recommence. Et recommence. Jusqu'à ce qu'elle y arrive. On ne sauve pas quelqu'un contre son gré. Personne n'aurait pu la sauver. Christophe. Pas toi, ni moi, ni même Stéphanie Sacco. Nathalie voulait mourir.
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Dans la vie, c'est comme en politique. Il faut pas trop s'attacher. Sinon on finit par toujours par souffrir.
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Il fallait reprendre la main. Raisonner en politique. Riposter par la raison, pas par l'émotion. Et surtout pas dans la précipitation.
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Bercy: pourquoi 2 inspectrices des finances se suicident après avoir mené une enquête sur la plus grande banque française qui s'apprête en plus à sombrer, si l'état n'intervient pas???
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