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Citations sur Marie Laflamme, tome 2 : Nouvelle France (4)

Enfin ! s’exclama Marie LaFlamme en entendant que les passagers allaient changer d’embarcation.

— Oui ! C’est que nous arrivons !

— Je n’en serai pas marrie ! Adieu l'Alouette!

Marie regardait le vaisseau sur lequel elle avait embarqué à Dieppe et qu’elle quittait maintenant car le capitaine Dufour ne voulait pas poursuivre sa route avec le grand hunier déchiré et la voie d’eau qu’on avait décelée la veille dans la coque. Un cal-fatin avait montré du courage en se jetant à l’eau pour tenter de colmater la brèche, mais le capitaine avait maintenu sa décision d’ancrer l'Alouette à l’île. Les passagers avaient à peine eu le temps de se dégourdir les jambes. Certains s’en étaient plaints ; la nourrice Emeline Blanchard, qui se préparait à allaiter Noémie, ronchonnait :

— Je n’aurai pas le temps de nourrir Noémie ! Et ce n’est pas à bord que j’aurai la place. C’est net; ils vont nous serrer encore plus que la morue qui vient des Terres-Neuves ! Je n’aurai même plus besoin de les presser pour que mon lait coule ! dit-elle en désignant ses seins.

— Baille ton tétin de suite, Emeline, dit Marie LaFlamme, tu as en masse le temps avant qu’on reparte. Ma fille a faim ! Elle crie si fort !

— Par chance que j’aie assez pour deux, car ton ogresse n’en laisserait pas une goutte à mon gars ! Regarde-la ! On croirait quelle n’a rien eu depuis deux jours alors qu’il ne faisait même pas clair quand tu me l’as amenée ce matin.

— Je sais, soupira Marie, et le jour vient seulement de se lever !

— On nous a pourtant bien dit qu’il gelait à pierre fendre en Nouvelle-France ! a murmuré René Blanchard en s’épongeant le front à l’aide de sa manche.
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Elle avait l'impression que le Saint-Laurent muait, que sa peau de givre était devenue trop étroite, qu'il allait jaillir de son lit et engloutir la soixantaine de maisons de la base-ville. Elles le comparait à une créature fabuleuse, indomptable, qui ruait chaque jour davantage ; elle s'imaginait que l'écume qui montait du fleuve sortait des naseaux d'un dragon qui aurait grandi au fond du Saint-Laurent durant les longs mois d'hiver. P.277
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Simon Perrot était un petit misérable que la noblesse impressionnerait toujours; il était capable d'égorger un homme au détour d'un passage mal éclairé, pour lui prendre ses bottes ou son fleuret, mais il ne pouvait affronter le monde. Il était peut-être rusé, mais son esprit était sans nuances, sans réelle intelligence. P. 225
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[...] certains Indiens me détestent autant que certains colons. On m'envie mes couteaux ou ma liberté, ma fiole d'eau-de-vie ou mon adresse. P. 148.
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