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Critique de Ahoi242


Dans son article « The Lighthouse in Economics » (1974), l'économiste Ronald Coase a, en analysant l'histoire et la gestion des phares britanniques, tiré des conclusions de portée plus générale. Ce faisant, le phare est devenu un bien iconique pour les économistes et notamment dans les théories portant sur les biens collectifs réclamant (ou pas) l'intervention de la puissance publique.

Dans le premier tome de la nouvelle série d'Ed Brubaker et Marcos Martin avec Muntsa Vicente, le phare du village de Kings Hill - « chaque village côtier embrumé se doit d'avoir son phare » (extrait du Sketchbook, p. 118) -, localisé probablement en Nouvelle-Angleterre, joue un rôle à côté des deux principaux protagonistes, Friday Fitzhugh et Lancelot Jones - son père est le gardien du phare et le père et le fils vivent dans la maison attenante au phare.

À peine revenue à Kings Hill qu'elle a quitté pour poursuivre ses études, Friday est entrainée par Lancelot dans une enquête policière aux frontières du fantastique et du gothique, reprenant ainsi les habitudes du duo d'enquêteurs avant le départ de Friday. Mêlant flash-backs entre autres sur la rencontre entre Friday et Lancelot, sur certaines de leurs enquêtes passées, présentation psychologiques des deux adolescents et enquête en cours, ce premier tome alterne entre passé et présent, entre onirisme et action.

Fruit de la rencontre entre Ed Brubaker - Criminal, Fatale, Fondu au noir, Pulp ou Kill or be Killed - et Marcos Martin - co-créateur avec Brian K. Vaughan de la plateforme Panel Syndicate*, une plateforme de diffusion en mode « Donnez votre prix » - « name your price » -, sans DRM et directement des créateurs vers les lecteurs - « digital comics directly from creators to readers » sur laquelle avec Munsta Vicente The Private Eye et Barrier ont été initialement publiés avant des publications au format papier -, Friday est une série très prometteuse entre gothique, enquête policière et roman (post) young adult (voir les explications d'Ed Brubaker dans « Mais d'où vient Friday ? » en fin de volume) - le tout m'a fait pensé au fameux Club des cinq d'Enid Blyton, une référence que ne cite pas Ed Brubaker.

Un peu étonné que la série ne soit prévue qu'en trois tomes (si j'ai bien compris**), je me demande davantage « Mais où va Friday ? » que « Mais d'où vient Friday ? » - cela d'autant que le prochain tome ne sera publié en français qu'en septembre 2023. En fait, toute la série est déjà disponible en anglais et en espagnol, avec davantage de contenu, sur le site Panel Syndicate au format de 9 comics de 30 pages. Je ne suis pas certain de tenir jusqu'à septembre 2023 pour connaître la suite des aventures de Friday et Lancelot et vais me rabattre sur Panel Syndicate.

* http://panelsyndicate.com
** Dans « « Mais d'où vient Friday ? », Ed Brubaker parle de deux tomes suivants.
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