Après The Private Eye, Barrier est une nouvelle collaboration entre Brian K. Vaughan et Marcos Martin. Initialement publié gratuitement et en ligne sur leur site, cette nouvelle bande dessinée est une espèce de déconstruction de la question de l'immigration.
Deux personnages : un homme fuyant le Honduras pour rejoindre les États-Unis et ne parlant qu'espagnol et une femme vivant aux États-Unis et ne parlant qu'anglais sont victimes d'une abduction par des extraterrestres dont ils ne comprennent pas davantage le langage. Après moultes péripéties et combats avec les extraterrestres, le duo de protagonistes réussit à revenir sur terre et plus précisément aux États-Unis comme en atteste la présence d'un KFC sauf que ...
Mis à part quelques coquilles dans certaines bulles, Vaughan et Martin traitent le sujet avec intelligence : c'est une version trilingue dans laquelle pour la version française ni les dialogues en espagnol ni ceux des extraterrestres ne sont traduits qu'ils proposent. Ainsi le lecteur se retrouve un peu perdu - du moins pour celui comme c'est mon cas qui ne parle ni espagnol ni extraterrestre - comme ces deux protagonistes. Les motivations des uns et des autres resteront à jamais inconnus pour tout ou partie des lecteurs. Et comme la fin est digne de celle de La planète des singes dans sa version cinématographique (époque Charlton Heston), le trouble est d'autant plus grand.
Hormis le léger souci de finition dans la version proposée par Urban Comics, Barrier constitue, avec ses superbes dessins aux couleurs chatoyantes et son format à l'italienne, un moment plus qu'agréable de lecture et une belle variation sur le thème du migrant, de l'étranger et de la communication avec des extraterrestres et des humains.
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Etrange. Une jeune femme, texane, trouve la tête arrachée d'un de ses chevaux sur ses terres. Elle pense que c'est un signe que lui envoie un cartel, et ne compte pas se laisser faire. Parallèlement, un homme tente la traversée clandestine pour quitter son pays, le Honduras, et aller en Californie. Ils vont se rencontrer autour d'un trou. Rencontre à priori mortelle. Sauf que il semblerait que des extraterrestres passaient par là. A partir de ce moment là, le dessin vire années 1970. Un côté psychédélique. Elle parle anglais (enfin, traduit en français). Il parle en espagnol (non traduit). Par manque d'espace (?) les mots sont parfois collés les uns aux autres. Cela ne paraît pas très bien traduit. de temps en temps, au milieu des chapitres, il y a des retours en arrières, mais on se demande si c'est vraiment un flash-back, ou un autre espace-temps, comme si les personnages vivaient autre chose ailleurs en même temps.
Bref, un ovni.
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L'album est super intelligent et très beau. On comprend très vite que nos deux héros sont en fait marqués par des choses violentes de leur vie personnelle. [...] Ce qui marque également, c'est le travail sur les couleurs. Celles boueuses contrastent avec d'autres psychédéliques, pas du tout naturelles.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Bien, sur le papier, très bien même, mais dans la réalisation, Barrier ne convainc pas. Mais pas du tout. Outre l’espagnol qu’on ne maîtrise pas, les séquences extraterrestres, parfois très belles visuellement, virent presque au navet puisqu’on y comprend toujours pas grand-chose et les intentions de fond deviennent encore plus floues voire mièvres.
Lire la critique sur le site : BoDoi
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