Hubert se trouvait en état d’infériorité. L’adversaire possédait une arme et un slip, alors que lui n’avait même pas un turban. Rien de plus démoralisant que de se battre le derrière nu.
- Vous êtes en notre pouvoir…
- Nous y voilà.
- Ne vous y trompez pas. Nous ne nous chargerions pas de la basse besogne. Nous pouvons vous livrer à la justice pakistanaise. Il y a le choix pour les inculpations…
- Charmant !
- Inutile de vous indigner. Vous savez parfaitement que dans métier tous les coups sont permis.
Gêné par un long battoir de cricket qu’il essayait de maintenir sous son bras, l’homme descendit de sur la cuvette d’aisance qui lui servait de perchoir et fit face, empoignant le battoir comme une arme…
Hubert se trouvait en état d’infériorité. L’adversaire possédait une arme et un slip, alors que lui n’avait pas même un turban. Rien de plus démoralisant que de se battre le derrière nu…
Aux grands maux les grands remèdes.
Après un virage brusque, la route plongea vers une vallée au fond de laquelle serpentait un torrent. Quelques arbustes rabougris végétaient tout en bas. Ils franchirent un barrage anti char. Des plaques commémoratives de combats livrés par des régiments britannique étaient encore scellées dans les rochers.
Hubert eut l'impression qu'il le considérait déjà comme un homme mort, mais Hubert, heureusement, n'était pas impressionnable.
Il attendit une demi-minute en observant le trafic dans la rue, puis quitta sa chambre. En bas, des jets d'eaux arrosaient le jardin luxuriant enfermé dans la cour intérieure, véritable explosion de couleurs vives. Il descendit, gagna la salle à manger et se fit servir un copieux "breakfast", à l'anglaise.