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Citations sur Le fanatisme de l'Apocalypse (39)

Il se pourrait que l'écologie, telle qu'elle se parle, ne vise pas tant à nous préserver de la fin du monde qu'à la précipiter. Elle est à la fois l'agent et le véhicule de notre désir de mort. (p.98).
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Sonner l'alarme, c'est ré-enchanter la routine sous le sceau du péril. (p.82).
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La peur donne à son objet une consistance plus forte que la réalité. (p.51).
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La culture de la peur a toujours constitué l'instrument favori des dictatures: les démocratie ne peuvent en faire qu'un usage limité sous peine de se détruire. (p.47).
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Un adversaire, c'est une provision d'avenir, une émulation permanente qui nous oblige à nous réformer.[...] Ils sont la garantie-or de notre existence, nous permettent de savoir qui nous sommes. Leur aversion est presque un hommage. N'inspirer aucune antipathie, c'est jouir de la quiétude des insignifiants. (p.20).
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L'angoisse régnante est à la fois la prise de conscience de problèmes réels et le symptôme d'un vieillissement de l'Occident, le miroir de sa fatigue psychique. Le pathos sous nos climats est celui de la fin des temps. (p.15).
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Cette peur du futur , de la science , de la technique traduit ce moment où l'humanité, surtout occidentale, se prend en grippe. Sa prolifération l'exaspère, elle ne se tolère plus. (p.13).
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Si elle n'était que ce minuscule canton en proie aux tourments de l'âge, la France, cette mouche du coche universelle qui se mêle de tout ce qui ne la regarde pas, cette contrée hédoniste, fanatique des vacances, inventrice d'une culture des plaisirs unique au monde, serait une métaphore parmi d'autres de l'Europe déclinante. Notre pays, qui fut classé fin 2010 dans les nations les plus pessimistes, loin devant l'Irak, l'Afghanistan et le Nigeria, est pourtant aussi celui où le taux de fécondité est l'un des plus élevés du Vieux Monde, toutes classes sociales confondues. Etrange schizophrénie : comme si nous combattions notre sinistrose en repeuplant les berceaux. Come si en chaque Français cohabitaient deux êtres distincts, l'un qui gémit, l'autre qui procrée : le premier conclut à la fin du monde, l'autre au début d'une ère inédite. Nous déléguons, nons sans narcissisme, à nos petits l'espérance qui nous a quittés, nous renouons avec ce geste le plus ancien : la natalité. C'est-à-dire la faculté de recommencement, la possibilité offerte aux nouvelles générations de jeter sur cette terre un regard étonné, de renouer, pourquoi pas, avec l'enthousiasme. Ainsi se résout la dialectique entre le besoin de protection et le goût de l'aventure.
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p. 32 La sauvegarde du globe commande de dénigrer tout ce qui relève de l'esprit d'entreprise, du goût de la découverte, surtout ,en matière de science. Nous avons cessé d'admirer, nous ne savons que dénoncer, décrier, geindre. La faculté de s'enthousiasmer est en voie de dépérissement
p. 57 Il est important dès l'enfance, d'être initié à la réalité du mal
p. 71 La catastrophe a déjà eu lieu de toute éternité, elle commence dès que le primitif invente son premier outils et s'éloigne de l'être. L'humanité tout entière n'est que lhistoire d'un effondrement depuis qu'elle a quitté le jardin d'Eden.
p 76 L'épouvante est le plus court chemin vers la servitude.
ETHIQUE : plus chic que moral, trop poussièreux, cet adjectif enrobe chaque terme d'un parfum de sainteté. C'est un blanc -seing qui dédouane les activités de tout soupçon. Il y a un marketing éthique, un tourisme éthique, une alimentation éthique comme des stylos éthiques.
p83 ;Nous vivons mieux qu'ailleurs en Europe, en dépit de la crise. Jamais pourtant nous n'avons autant vilipendé nos sociétés. .... c'est que notre passion moderne de la sécurité a besoin de la catastrophe pour se conforter. Sous l'apparence de la régularité, notre train-train serait un désordre absolu qu'il faut conjurer.
p. 141 contrairement à notre vision attendrie, il n'y a aucune sagesse des "peuples premiers" , tout aussi brutaux et destructeurs de leur environnement que nous mais évidemment moins nombreux.
p. 171 L'envie d'éliminer toute incertitude se renforce de l'impossibilité d'y parvenir et dégénère en au risque.
p 261 Tocqueville s'est trompé en fustigeant la passion du bien-être qui détournerait nos concitoyens du souci politique : l'environnement matériel n'est pas simple futilité mais support de l'épanouissement de soi. Le confort permet de se construire sans dilapider ses forces, sans avoir à se chauffer, à se battre pour quérir sa pitance, chasser le gibier, coudre ses habits. Grâce à lui, nous consacrons notre énérgie à autre chose que la simple survie où voudrait nous enfermer toute une école de la fustigation.
p. 269 C'est sans doute la première fois dans l'histoire contemporaine qu'un mouvement se réclamant de ce camp,
l'écologie politique, se propose de ramener l'humanité en arrière.
p. 275 Il faut sauver le monde, dit-on partout : du capitalisme, de la science, du consumérisme, du matérialisme. Il faut surtout sauver le monde de ses sauveteurs autoproclamés qui brandissent la menace du grand chaos pour imposer leurs pulsions mortifères. Derrière leurs clameurs, il faut entendre la volonté de nous démoraliser pour mieux nous asservir.
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