Citations sur Mémoires de la forêt, tome 2 : Les carnets de Cornélius Ren.. (149)
Maud n'était plus là, mais elle était dans chacun des goûters qu'ils prenaient ensemble et dans chacune des errances de Ferdinand, les rêves endormis comme les éveillés, telle une pincée de sucre sur les fraises du souvenir que le temps dévorait toujours trop vite.
À quoi bon tirer sur le fil des souvenirs si l'on est pas certain qu'il y ait encore une bobine derrière ?
Les festivités d'automne débuteront bientôt à Bellécorce. La forêt prend des airs de fête et tout le monde s'y prépare.
Avec son manteau de bruns, de beiges et d’orangés, le jardin est particulièrement poétique ces jours. La forêt s’est dévêtue de l’été et l’a déposé à ses pieds…
Si aujourd'hui j'ai beaucoup de mal à me rappeler le visage de mes parents, je me souviens encore des soirées passées sur la galerie de notre cabane, lovés dans nos hamacs suspendus entre les branches, à dévorer des ouvrages en famille en dégustant des guimauves grillées. On se délectait de tout : romans de cape et d'épée, récits fantastiques qui donnaient des frissons, mais aussi encyclopédies tout en couleurs.
- Pomme ! J'avais oublié ! Je vous rejoins dans un instant. Les festivités de l'automne ont poussé ma clientèle à chercher de belles lectures pour passer la saison, avec un bon feu de cheminée et une tasse bien chaude de chocolat-guimauve !
« Il est plus facile de laisser quelqu’un s’asseoir à la place d’un autre lorsque cette place est vide et qu’on a accepté l’absence de celui qui l’a un jour occupée. Cela ne veut pas dire qu’on l’a oublié. »
Quand l’omnibus de la mémoire s’en allait avec nos souvenirs les plus précieux, il était rare qu’il repasse nous rendre ce qu’il avait emporté…
Le regard tourné vers une époque disparue,
À quoi bon tirer sur le fil des souvenirs si l’on n’est pas certain qu’il y ait encore une bobine derrière ?