AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,36

sur 59 notes
À force de maltraiter notre planète, d'exploiter la nature et les animaux et de tout détruire, est arrivé ce qui devait arriver : la rébellion ! Et c'est grâce aux insectes qu'elle a eu lieu, exterminant tous les êtres humains de la planète. Profitez bien les gens car en 2086, nous n'existerons plus !

Ainsi la nature reprendra ses droits. Les animaux ne verront plus leur habitat détruit. Les futures générations ne sauront plus ce qu'est une laisse, un licol, une muselière, un fouet, un enclos, une cage ou un abattoir.

Pour certains animaux, cela sera sans doute un peu plus difficile que pour d'autres, notamment pour ceux qui ont toujours connu la domestication ou qui ont toujours dépendu des hommes. C'est le cas du groupe d'animaux que l'on suit dans cette aventure. Issus d'un cirque, d'un zoo ou d'une ferme, ils ont été embarqués dans un bateau en route vers le Canada par les derniers hommes voulant leur offrir une terre pas trop ravagée par les insectes. L'équipage humain ayant trépassé avant même d'avoir atteint son but, le bateau dérive et s'échoue au large des côtes mexicaines.

Deux geais, deux chimpanzés, une panthère, une vache et trois taureaux, deux éléphants, un lion, un serpent, quatre chevaux, et cinq lycaons se retrouvent livrés à eux-mêmes sur un territoire pas toujours très accueillant... Leur but ? Retrouver les humains, ils ont besoin d'eux, ils n'ont quand même pas pu tous disparaître... Ils entament donc un long périple. Mais les dangers rôdent tout autour d'eux, et au sein de leur propre communauté également, qui mélange herbivores et carnivores...

La première chose que j'ai rapidement comprise, c'est qu'il ne me fallait pas trop m'attacher aux personnages : ils ont vite fait d'être mangés, et même les carnivores. À travers leur voyage, notre groupe hétéroclite comprendra les notions de chaîne alimentaire, vie sauvage, instincts de survie, mais aussi liberté (bien que plus ou moins rapidement selon les individus).

Nous sommes baladés d'un endroit à un autre, où la nature reprend ses droits et commence à effacer toute trace de l'homme. Il y a bien encore des résidus plastiques qui polluent encore et qui pollueront encore un certain moment mais les routes et les bâtiments commencent à être en piteux état... Bientôt, la nature recouvrera tout et l'oeuvre humaine ne sera plus que ruines. C'est dans un tel décor que nous traversons le Mexique aux côtés des animaux qui, petit à petit, apprennent à se débrouiller seuls.

Alors que dire de ce roman dont j'ai attendu longtemps qu'il soit enfin disponible à la bibliothèque ? Et bien tout d'abord, que j'ai bien aimé dans l'ensemble, même si j'ai un peu mal pris la disparition de certains des animaux du groupe. L'auteur a cherché à être le plus réaliste possible en n'octroyant que très peu de sentiments humains aux animaux. En dehors du fait qu'ils choisissent de ne pas se séparer et se protéger les uns les autres, ce ne sont que des sentiments primitifs qui leur sont prêtés, comme la faim ou la peur (d'où le fait que ça ne fonctionne pas toujours bien entre eux).

J'ai eu beaucoup de mal avec les prénoms au début, au point de devoir les noter pour me rappeler qui est qui. Mais le nombre d'animaux allant diminuant, c'est en fait de plus en plus facile de se repérer. le voyage en lui-même est assez captivant, on imagine bien les paysages qui entourent les animaux. On prend plaisir à les voir avancer dans leur quête, découvrir ce qui les entoure, désapprendre la dépendance à l'homme, reconnaître leurs instincts sauvages.

Sorte d'utopie qui aborde l'extinction de l'humanité et le règne animal, ce roman tire un peu la sonnette d'alarme sur ce qui pourrait se produire... un jour... peut-être pas si lointain...

Le style d'écriture de l'auteur n'est pas exceptionnel, plutôt simple même, mais pas désagréable et fluide.

J'admets que j'aurais aimé une intrigue un peu plus alambiquée, peut-être aussi un peu plus empoignante, mais j'ai quand même bien aimé. Conseillé à partir de 14 ans, il peut très bien être lu un peu plus jeune (faut juste penser à noter les nombreux noms avec les animaux qui leur correspondent pour éviter de se sentir perdu dès le départ).
Commenter  J’apprécie          5520
2086, un bateau rempli d'animaux issus du zoo et du cirque échoue au Yucatan, une région du Mexique. La dernière humaine vient de mourir en ouvrant les cages des animaux. Ces animaux domestiqués de différentes races vont devoir cohabiter entre eux au milieu de la jungle et des prédateurs. Ils vont commencer un périple qui les mèneront jusqu'au nord du Mexique, puis vers l'est. Dans ces pérégrinations, ils cherchent un nouveau lieu où s'installer et vivre dans ce nouveau pays.
La jungle est hostile. Arriveront-ils à survivre dans ces conditions ?
vont-ils s'entretuer ?
Formeront-ils une communauté unie ?
Cette histoire est originale et c'est ce que j'ai préféré. Une communauté d'animaux, c'est comme les humains. Il y a des lois et c'est tout un microcosme qui apparaît. Des unions improbables auxquelles on va assister, chacun s'entraidant afin d'avancer et de survivre. On est rien les uns sans les autres.
Commenter  J’apprécie          242

En 2086, la dernière représentante de la race humaine s'éteint sous les crocs d'une lionne et de lycaons affamés, à bord d'un bateau, transformé en arche, et prêt à aborder les côtes mexicaines. Et c'est un groupe d'animaux composés de geais, de chevaux, de taureaux, d'une vache, de lycaons, d'un lion, d'une panthère, d'un couple de singes, de deux éléphants et d'un serpent qui débarque aux abords d'hôtels dévastés et envahis par la nature.
La traversée du Mexique dans un environnement qui peut paraître hostile quand on a perdu ses instincts originels et qu'on est plongé dans un monde où les animaux sauvages ont retrouvé toutes leur place sur terre, ne sera pas de tout repos.

Camille Brunel, particulièrement préoccupé par la condition animale et l'avenir de la planète, nous offre ici une dystopie étonnante puisque l'humain n'y apparaît que sur les deux ou trois premières pages. le lecteur est spectateur des événements, et l'auteur s'arrange quelque fois pour que les animaux communiquent entre eux, principalement via des intentions ou des pensées.
Si le roman s'adresse avant tout à un public jeune (je dirais ado aimant bien lire quand même), il intéressera tout de même les adultes en raison de la problématique qui est ici soulevée.
L'écriture de l'auteur est fluide et même s'il ne se passe pas énormément de choses pour entretenir un suspens, l'intrigue fait plus surgir de questions qu'elle n'apporte de réponses. Dans le contexte actuel, l'extinction de la race humaine est une option réelle pour le futur. Camille Brunel nous propose une conclusion possible en rendant la terre à sa faune sauvage et à sa flore; et tente à travers son roman d'imaginer comment pourrait se trouver le monde d'après. Un récit étonnant, intelligent et ma foi, assez réaliste.
Commenter  J’apprécie          210
L'idée est intéressante : après l'extinction de la race humaine, que deviennent les animaux, notamment les plus domestiqués ?
Camille Brunel a imaginé une arche moderne transportant les animaux rescapés d'un cirque et d'un zoo et les voilà naviguant en direction du Canada. Pourquoi ce choix ? Il semblerait que les calamités soient moindres dans cette zone. Mais le destin en décide autrement et c'est au Mexique que cette faune débarque, la dernière humaine n'ayant pas survécu. Livrés à eux-mêmes, les animaux découvrent une nouvelle contrée, des animaux sauvages, des plantes plus ou moins toxiques. Voilà c'est à peu près tout, l'intrigue est simple.
Si la narration est bien à la troisième personne, l'auteur prête aussi la parole aux animaux dans des phrases courtes et simples : c'est davantage une pensée, un ressenti. Ils ne se comprennent que vaguement mais parviennent à se soutenir, s'épauler car tous sortent de l'arche et ont connu l'Europe. J'ai apprécié lire comment chacun pouvait réagir selon sa race et ses besoins de carnivore ou d'herbivore. On sent une grande connaissance ou tout du moins observation du monde animal.
Toutefois il reste la marque de l'homme dans cette écriture : la femelle chimpanzé qui « singe » le comportement humain envers les animaux justement, et toute cette solidarité malgré la faim et la peur qui les tenaillent. Et puis ces élans presque mystiques, bof, pas très convaincue là. Pourquoi un si long périple sans but ou dont le but est peu clair ? Pourquoi aller de villes en villes sinon pour l'auteur de démontrer la vanité des constructions humaines, mais l'intrigue reste faiblarde à ce niveau.
Ça se lit bien, c'est agréable. Mais c'est également violent, on perdra un grand nombre de compagnons de voyage dans cette infortune ! Pour un roman jeunesse je l'ai trouvé plutôt sombre, aussi je ne le conseillerai pas avant 15 ans pour les moins sensibles.
Commenter  J’apprécie          90
J'ai été complètement désarçonnée par ce texte à la lecture du premier chapitre, puis j'ai été irrésistiblement happée par cette histoire improbable ou pas, entre anticipation, dystopie et fable écologique, en tout cas complètement en phase avec nos questionnements actuels. Comment un groupe d'animaux, herbivores, carnivores, proies et prédateurs, vont s'unir pour survivre et peut-être retrouver la trace des humains, exterminés par une épidémie...Prémonitoire? c'est un texte passionnant pour tous les âges à mon avis. A partir de 14 ans et +
Commenter  J’apprécie          80
Un texte peu commun, c'est certain. Camille Brunel, journaliste, écrivain, critique de cinéma spécialisé dans la représentation des animaux et militant pour la cause animale et végane nous offre un nouveau regard sur le monde. Ce monde ne prend plus les humains comme référence absolue, puisqu'ils ont disparu mais que la Terre, elle s'en fout et continue de tourner. Des espèces animales ont survécu. Celles qui étaient domestiquées sont perdues, hébétées, ont peine à redevenir maîtres de leurs propres vies après des générations d'esclavage. Elles marchent vers le Sud, dans l'espoir de retrouver des humains. J'ai apprécié suivre leur pélerinage post-apocalyptique à travers les différentes aires géographiques du Mexique grâce à la carte en début d'ouvrage. La loi de la jungle est impitoyable, la violence est au rendez-vous. Pourtant, elle n'est pas vaine et certaines alliances inattendues vont se nouer. Un rapport solidaire s'installe entre les bêtes, qui pour survivre ont besoin de s'unir.
J'ai découvert des animaux dont je ne soupçonnais pas l'existence : le Xolotl ou ce lézard blanchâtre qui crache du sang par les yeux.
La noblesse de la nature est bien là, et la danse des baleines en est le plus grandiose apparat, quasi mystique. Des animaux en subjuguent d'autres. A Teotihuacan, les rites ancestraux des dieux primitifs couronnent les nouveaux dieux. Cette arche de Noé joue le rôle de néo-conquistadores, sauf que ceux-là ne vont causer aucune extermination, ils vont seulement tenter de survivre et de trouver leur place.
A l'heure où la survie de l'homme sur la planète est plus qu'incertaine, Après nous les animaux sonne comme un possible. Les animaux pourraient bien prendre leur revanche sur l'espèce humaine. S'en sortiraient-ils mieux que nous ? Très certainement. Ce livre nous rappelle que nous, humains, sommes interchangeables, seulement de passage. le chimpanzé est l'animal qui se rapproche le plus de l'homme, et c'est lui qui semble continuer son oeuvre, en donnant un sens à cette nouvelle ère.
Beaucoup de sensibilité dans ce livre, dans les rapports entre les bêtes, et dans leurs émotions et pensées. Camille Brunel réussit ce tour de force de faire parler les animaux sans qu'ils le fassent oralement. Il nous fait pénétrer dans un mode de communication subtil et parallèle au nôtre.
Ce n'est pas une lecture "facile", mais plutôt exigeante, dans le sens où pour l'apprécier il faut s'y abandonner, comme lorsqu'on fait une randonnée dans la nature je dirais. Peu d'actions et d'enjeux, des protagonistes sans héros, une longue errance. J'ai parfois trouvé le temps long je dois le dire, et malheureusement je ne pense pas que ce livre accroche rapidement l'intérêt des adolescents, sauf pour ceux déià intéressés par la cause animale et qui ont l'habitude de lire. C'est un livre aussi fait pour des adultes.
J'ai dû passer à côté de pleins de symboliques tant ce roman est riche et ma connaissance, réduite. Envie de lire les autres livres de Camille Brunel.
Commenter  J’apprécie          51
Voilà un roman intéressant de bien des manières. Non pas uniquement pour le récit, mais dans sa construction, pour les thèmes que l'auteure y aborde, pour les questions qu'il nous pousse à nous poser. Ne vous attendez pas à de l'action à chaque chapitre, ne vous attendez pas à trépigner d'impatience, non, avec ce livre, vous prendrez le temps, de le lire, évidemment, mais de le comprendre, de cerner les animaux que vous rencontrerez, de tenter parfois de vous mettre à leur place, de voir à travers leurs yeux ces choses que nous humains ne pouvons percevoir.

Si besoin est, vous comprendrez peut-être enfin que l'union fait la force, que la différence doit devenir une force et non pas un sujet de raillerie. Tous, je dis bien tous, nous avons, tout comme les animaux de ce roman, notre petite pierre à amener à l'édifice. Peu importe d'où ils viennent, peu importe ce qu'ils mangent, peu importe la loi du plus fort, ils vont s'unir pour assurer leurs survie dans ce monde dont l'humain aurait apparemment totalement disparu suite à une épidémie.

Une épidémie !?!

Sommes-nous dans la réalité ou dans un simple livre que nous lisons ? L'auteure a-t-elle vu ce qui nous attend ? Nous transmet-elle un message à travers ses protagonistes ?

Là oui, clairement, il y a pas mal de messages qui passent à travers eux, notamment sur ce que deviennent les animaux domestiqués ainsi relâchés en pleine nature et devant retrouver leurs instincts sauvages pour pouvoir espérer survivre au jour qui vient, ainsi qu'aux suivants.

Alors oui, c'est un récit lent, mais franchement, tellement prenant à lire, tellement réaliste, tellement flippant aussi un peu quelque part. Mais quel tour de force de la part de Camille Brunel d'avoir su retranscrire ce monde animalier de manière tellement cohérente ! Ce n'est même pas une belle découverte, c'est une découverte wowowowowowowowow, c'est clairement une lecture que je pense impossible à oublier !
Commenter  J’apprécie          51
Les derniers humains morts, les animaux doivent réapprivoiser leur état sauvage. Encore imprégnés par leur contact avec les hommes et leur soumission passée, les animaux-héros que nous suivons paient au prix fort ce retour à la liberté... Transhumance improbable façon musiciens de Brême cabossés, l'errance de ces survivants de l'Arche nous est contée avec réalisme et brio par la plume ciselée de l'auteur. Un roman animalier post-apocalyptique fascinant !
Commenter  J’apprécie          50
J'avais vu ce livre à plusieurs reprises sur des étagères en librairie mais je n'avais jamais sauté le pas de l'acheter.
Et puis cette année, pour un devoir de littérature, je décide de le commencer.
Et bien j'ai été déçue. Honnêtement, j'ai trouvé le rythme plat, les personnages peu attachants, l'intrigue pas vraiment palpitante, bref, je m'attendais à découvrir tout un univers mais je reste un peu sur ma faim...
Au départ, l'idée est bonne. Des animaux domestiqués livrés à eux-même dans un pays inconnu après la disparition des humains, je n'avais jamais lu de livre d'anticipation partant comme ça.
Mais bon, comme vous l'avez compris, je ne sais pas si c'est le style ou la forme du récit mais je ne me suis pas sentie transportée, je n'ai pas ressenti d'émotions, j'en étais presque à souhaiter que ça se finisse.
Une déception donc pour une fois, ça m'arrive peu mais c'est normal, je retenterais peut-être un livre de cette autrice une prochaine fois pour ne pas rester sur un échec.
Commenter  J’apprécie          40
2086. La dernière humaine sur terre meurt. Seuls subsistent les animaux qu'elle embarquait avec elle dans son « Arche de Noé ». Une trentaine d'animaux : chimpanzés, geais, éléphants, lions… échouent ainsi sur la côte mexicaine. Livrés à eux-mêmes, ils vont devoir vivre ensemble. Proies ou prédateurs font route à la recherche d'éventuels humains.

N'ayant entendu que du bien sur ce roman par ma libraire (oui oui toi !) il fallait que je lise le premier roman ado de Camille Brunel. (Je tiens à préciser qu'aucune torture n'a été nécessaire). J'avoue que les romans d'anticipation ne sont pas ma tasse de thé, ça commençait mal. Et puis, des animaux en protagonistes mais quelle idée !
Ce fut une lecture un peu (beaucoup) particulière. L'humaine que je suis a besoin d'humains dans ses livres. Jusque-là c'est presque logique. Mais j'avoue, et là j'entends ma fameuse libraire dire « ahhhhh » que sortir des sentiers battus est assez intéressant. Et je suis servie avec Camille Brunel.
C'est une lecture lente car leur périple est long. Et quelque part j'ai préféré cela pour mieux cerner les animaux et ils sont nombreux (mes notes sous la main). En effet, Camille Brunel leur donne vie et pourquoi pas un peu d'humanité. Ces animaux vivaient dans un cirque, élevés par des Hommes, domestiqués. Leur part de sauvagerie est-elle toujours aussi présente ? Domine-t-elle ? Je me pose, prend le temps de lire et de comprendre le cheminement de l'auteur dans la construction du récit.
Un roman où l'on observe et s'interroge sur l'espèce animale et son rôle sur Terre.

http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2020/11/13/38647967.html
Lien : http://www.mesecritsdunjour...
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (191) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4887 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}