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Citations sur L'Année zen (21)

J'ai publié, il y a quelques années, un petit livre sur les ordres monastiques chrétiens. Le procureur de la Grande-Chartreuse, sorte d'intendant chargé des relations avec l'extérieur, que j'interrogeai pour les besoins de l'enquête, me conta cette anecdote :

"Dans les années soixante-huit, me dit-il, et jusqu'en 1980, nous avons accueilli un nombre exceptionnel de postulants moines. Des jeunes gens plein d'idéal...
– Et beaucoup sont restés à la Grande-Chartreuse ?
– Pas un seul ! fit le père procureur en riant. Pas un seul ! Vous savez, pour accepter de vivre dans la solitude de nos montagnes, en observant le silence, le jeûne, la prière, il faut vraiment chercher Dieu !"
Ce récit fait écho à l'histoire bien connue que l'on raconte dans les monastères zen :
Un ermite vivait au bord d'une mare. Un matin, un jeune homme l'aborde :
"Maître, dit-il, je veux être votre disciple, j'y suis résolu.
– Pourquoi ? demande le maître.
– Parce que je veux trouver Dieu !
Sans prévenir, le maître saisit alors le jeune homme au collet et lui plonge brutalement la tête dans l'eau de la mare. Il le maintient ainsi pendant quelques secondes, tandis que le malheureux se débat :
– Que désirais-tu, quand je te maintenais la tête sous l'eau ? interroge le maître.
– De l'air ! fait le jeune homme, toussant et crachant. De l'air !
– Bien, fait le maître. Quand tu auras besoin de Dieu autant que tu as eu besoin d'air, tu reviendras !"
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Ses contemporains appelaient Ryôkan "le grand sot", et aussi "le grand saint".
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Ce qui est est. Toute réalité manifeste l'absolu. Je méditais ces choses tandis que je marchais cet après-midi sur la colline de mon village, sous un soleil froid et insolent. À ma gauche, loin dans la plaine, le clocher de l'église, à ma droite, l'élégant château de Laurière et les bosquets de noisetiers, et la prairie éclairée par les fleurs d'or des ajoncs. Ce qui est est. Toute chose témoigne de la vérité essentielle, et le zen y perçoit en filigrane l'éternel Atma.
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Cette nuit de printemps
le vieux pommier soudain
a fleuri

Ainsi naîtra un matin la paix sans couture du Satori.
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À soixante-dix ans, Ryôkan rencontre Teishin, vingt-neuf ans. Elle souhaite devenir son élève, recevoir l'enseignement du zen et le sceau de la transmission. Ai-je en ce mois d'avril connu moi aussi celle qui pourra continuer ma pensée, l'épanouir, la relier aux générations futures ?

Je ne suis pas maître zen, elle n'est pas Teishin. Les formes passent, l'esprit demeure. Les anciens textes nous disent : Teishin avait les yeux limpides et le teint clair. L'esprit profond. Ils ajoutent : quarante années les séparaient, mais les conditions ne comptent pas, quand les cœurs s'accordent. Teishin signifie "cœur fidèle". Elle le fut jusqu'à la mort de Ryôkan. Elle s'éteignit bien plus tard, au même âge que lui (soixante-quatorze ans). Ils échangeaient des poèmes. Mais la transmission se fit de l'un à l'autre, I shin den shin ("cœur à cœur"), au-delà les mots et les pensées ordinaires.

Le bonheur de vous avoir rencontré,
Serait-ce un rêve ? De ce rêve
Puissé-je ne pas m'éveiller.
Sans jamais demander à la lune
S'il est temps de partir,
Demeurer face à face
Pour l'éternité.


Ryôkan écrivit à Teishin :

C'est un rêve,
Rien que rêve
[…]
Mais si nos cœurs ne changent pas
Face à face nous resterons pour l'éternité.
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Je n'ai pas d'ennemi, je fais de l'imprudence mon ennemi.
Je n'ai pas d'armure, je fais de la volonté et de la droiture mon armure.
Je n'ai pas de château, je fais de l'esprit immuable mon château.
Je n'ai pas de sabre, je fais du silence de l'esprit mon sabre.
Je n'ai pas de parents, je fais du ciel et de la terre mes parents.
Je n'ai ni vie ni mort, je fais de l'éternel ma vie et ma mort.
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… Je ne puis te répondre maintenant, disait le maître. Tu me réclames du thé et tu n'as pas de tasse pour le recevoir. Si je le verse sur tes mains, je vais te brûler, si je le verse par terre, il sera perdu.
– Quand me répondrez-vous, Maître ?
– Lorsque tu te seras construit une âme disponible, une âme d'accueil.
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-Maître, comment suivre la voie ?
– Va laver ton bol de riz, répond le Maître.
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Les montagnes à l'horizon leur reflet dans les yeux de la libellule. Kobayashi Issa.
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On est libre de ce que l'on accepte, et prisonnier de ce que l'on refuse. Proverbe.
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