AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,35

sur 65 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
**,*

Isaac est un homme en colère. Et il y aurait beaucoup de raisons à ce qu'il se laisse emporter par la violence de ses sentiments. Mais c'est avant tout pour la cause animale qu'il décide de se vouer corps et âme. Il met alors toute son énergie à leur faire justice, sur tous les continents, allant jusqu'à tuer sans aucun remord...

Si je ne faisais pas partie des 68 premières fois, je n'aurais jamais ouvert ce livre.

Je ne suis pas insensible aux maltraitances que subissent les animaux mais ce roman m'a dérangé.
Remplacer la violence par une autre est pour moi un non sens. le personnage d'Isaac est un être entier, rempli de haine contre le genre humain. Mais aveuglé par ses sentiments, il ne cherche finalement qu'à venger les animaux, sans prêter à l'homme une solution plus pacifique, plus modérée...

Si je passe sur le fond du roman, la forme quant à elle m'a plu. Des chapitres courts et une écriture incisive, des mots et des idées qui vont à l'essentiel, forment un tout plaisant à lire.

J'aurais peut-être aimé en savoir plus sur Isaac, comprendre d'où vient cette violence qu'il porte en lui, afin de m'y attacher un peu plus...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2019..
Commenter  J’apprécie          290
Les animaux sont des hommes comme les autres

Camille Brunel nous offre un premier roman militant, centré autour d'un défenseur acharné des animaux, qui choisit l'action violente pour secouer les consciences. Choc et… malaise.

Disons d'emblée, ce roman ne va pas tarder à vous mettre mal à l'aise, que vous soyez un ardent défenseur de la cause animale ou non. Nous projetant dans un avenir proche, il s'ouvre sur une scène choc: venant d'assister au massacre d'un tigre par des braconniers dans le dans le parc de Ranthambore en Inde, Isaac Obermann prend son fusil et perfore « le thorax de la chasseuse en un premier coup de feu qui excita les chauves-souris. le temps que le second chasseur comprenne ce qui venait de se passer, il était touché aussi; que le troisième comprenne ce qui venait de se passer et saisisse son fusil, son corps s'effondrait sur celui du tigre… »
Assassiner ainsi de sang-froid des assassins d'animaux, ce n'est que justice pour ce militant qui fait le constat que toutes les actions politiques menées jusque-là ont été vaines, que les espèces animales sauvages continuent de s'éteindre, que les abattoirs continuent à tourner à plein régime. Et qu'il convient dès lors de tuer les tueurs partout où ils sévissent.
La croisade meurtrière qu'il entame va le mener sur tous les continents. Avec les Sea Shepherd il va s'attaquer à un baleinier japonais sur une île d'Alaska et parviendra à s'enfuir après avoir tué tout l'équipage. Et même s'il ne fait pas des émules partout sur la planète, son discours commence à être entendu. On l'invite à Paris pour une première conférence. Il trouve des soutiens financiers – on murmure même que Hollywood serait derrière les millions qui se déversent – et poursuit sa guerre en Afrique, en Asie, en Europe. Il se radicalise de plus en plus, entraînant avec lui des idéalistes illuminés – Polly, sa compagne du moment, ne va pas hésiter à se sacrifier elle-même – et creuse le fossé avec les «raisonnables», parmi lesquels son père qui ne veut pas croire que son fils soit devenu un assassin. Leur ultime rendez-vous sera l'occasion de dire clairement les choses: « On a trop longtemps considéré que les crimes contre l'humanité ne visaient que les humains, alors que les massacres de loups, de bovins, de baleines, constituent des crimes contre l'humanité aussi – ce sont des portraits d'homo sapiens en trou béant, sans regard, l'âme crénelée tout juste bonne à égorger ce qu'elle rencontre. Je l'attaquerai sans relâche. On ne m'aimera pas. Tu ne m'aimeras plus. Je ne vais pas me tuer, mais ma vie est finie. Voilà, c'est ce que je suis venu te dire. »
À Brasilia, à l'occasion d'une nouvelle conférence, il va réussir à faire bouger les lignes. Puis tout va s'emballer jusqu'à devenir totalement incontrôlable. le roman devient alors une dystopie qui, aux alentours de 2045, va déboucher sur une terrible catastrophe.
Camille Brunel a le mérite, au moment où chacun prend conscience que les promesses des sommets pour la planète restent des voeux pieux, de réveiller les consciences et de poser les questions qui dérangent. Mais son combat n'est-il pas perdu? le pessimisme du capitaine du bateau qui le conduit en Alaska ne serait-il pas un douloureux réalisme: « Ne répète à personne ce que je vais te dire, mais écoute-le bien: la vie sauvage n'est pas en train de s'éteindre, elle est éteinte. Il y a deux cents ans, la biomasse de la Terre était majoritairement constituée de vie sauvage. Bisons plein le Midwest, phoques sur le littoral français, oiseaux dans les villages de Bali… Cette vie sauvage constitue désormais l'exception. On ne se bat plus pour la restaurer – pour ça il faudrait des siècles, et des forces telles qu'elles ne sauraient dépendre de notre piètre désir de bipèdes – mais pour en retarder l'extinction. À l'échelle de la vie sur Terre, c'est comme si l'espèce humaine était déjà seule, et les forêts toutes mortes. Dans une cinquantaine d'années, maximum, ce sera officiel. » Voilà en tout cas un roman qui résonne comme un signal d'alarme strident.


Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          280
Il faut parfois prêcher le faux pour obtenir le vrai : c'est exactement ce que fait ici Camille Brunel en nous décrivant un monde apocalyptique où les animaux sont presque entièrement disparus, où la survie d'un seul devient un combat acharné et où les hommes s'acharnent contre toute autre espèce humaine. Dans ce futur probable, le salut de l'espèce animale repose entre les mains d'extrémistes comme Isaac, devenu égérie au foulard bleu, un homme-animal financé par Hollywood, n'hésitant pas à détruire ou tuer pour défendre la cause des animaux. Malgré une certaine prise de conscience des hommes sur la cause animale, l'égocentrisme des Homo sapiens reste plus fort et l'extermination se poursuit, jusqu'à éradiquer entièrement toutes les espèces animales.

Récit coup de poing, La Guérilla des animaux nous pousse dans nos retranchements, nous incite à réfléchir sur la cause animale, sur le traitement actuel des animaux sauvages et d'élevage, sur notre régime omnivore et la nécessité pour nous de consommer d'autres êtres vivants. Camille Brunel ne fait pas dans la dentelle, et le message est clair : les animaux doivent être protégés et non pas asservis ou exterminés. A travers l'histoire d'Isaac, il va encore plus loin dans le discours animaliste que les organisations de défense des droits des animaux déjà existantes, nous laissant parfois perplexes, parfois convaincus, parfois totalement perdus. Un message fort sans aucun doute, même si parfois confus, au milieu des actions désordonnées de ces personnages enflammés. L'intrigue m'a parfois perdue dans les méandres des voyages et des meurtres et des libérations d'animaux et des retournements de situation et des changements à l'échelle planétaire… L'auteur aura en tout cas réussi à matérialiser entre les lignes le chaos qu'il prédit en cas d'extermination complète des animaux : le livre entier n'est que chaos d'idées entremêlées de rebondissements brefs et violents, justifiés par une idéologie globale, assénée lors de longs monologues du personnages principal.

Si je salue l'idée derrière le livre, le discours tranché qu'il véhicule, je suis restée assez imperméable à l'intrigue globale et aux personnages d'Isaac et Yumiko.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
Commenter  J’apprécie          90
J'ai lu ce roman avec beaucoup de réticences car la cause animale me tient à coeur, et cela, depuis déjà de nombreuses années. Sans être militante, je fais partie des personnes que l'on étiquette sous le nom de « végétarienne » ou « vegan » ou autre, selon la mode, parce que je ne mange plus de viande depuis que j'ai compris que d'en manger signifiait que l'on avait tué un animal pour qu'il se retrouve dans mon assiette. Cela fait maintenant 25 ans que je n'ai pas touché un morceau de viande et je suis en excellente santé. J'adore les animaux et je ne supporte plus ces images où on les voit souffrir. Alors, lire un livre dont le personnage principal est un fanatique de la cause animale, cela inclut forcément des passages de souffrance animale. Heureusement pour moi, ils ne sont pas si nombreux dans ce livre ; ouf ! Je me suis même surprise à rêver endosser moi aussi ce rôle de « vengeur des animaux » ; quel courage a cet Isaac ! Mais mon caractère plutôt pacifiste m'empêcherait de suivre ses pas d'activiste. Alors j'ai vraiment aimé ses pérégrinations entre passages en université pour prêcher la bonne parole et actions terroristes sur le terrain avec sa chère Yumiko. Son discours, bien qu'alarmiste, paraît tellement cohérent ! Comment se fait-il que si peu l'entendent ?! Camille Brunel nous en donne rapidement l'explication : tout passe par l'argent. Hollywood achète et promeut les idées d'Isaac ; renvoyant dos à dos les idées de conservation de la nature et multiplication du profit.
C'est bien écrit, très fouillé, très documenté, mais parfois, on s'y perd.
Personnellement, je trouve que les quarante premiers chapitres sont une réussite et que celle-ci se gâte avec les suivants qui n'apportent plus rien au roman, à part une possible solution utopique ; un monde sans animaux où l'humain mange de la viande de synthèse. Comme expectative, c'est un peu moyen au vu de la motivation de départ personnifiée par le biais d'Isaac…

Lu dans le cadre des 68 premières fois.
Commenter  J’apprécie          90
Dans un futur plus ou moins proche très sombre et absolument détestable, Isaac Obermann le parisien et Yumiko la japonaise, tous deux acquis à la cause animale, sont des extrémistes qui oeuvrent pour la sauvegarde et le bonheur des animaux. Car pour le bien-être et la liberté des bêtes, Isaac est capable de tuer de sang-froid des braconniers, des chasseurs, homme ou femme, qu'il poursuit jusque dans la jungle..Isaac parcourt le monde pour sauver les animaux, leur rendre cette liberté dont les hommes les ont privés. ... Il y a beaucoup de violence, de morts, derrière les pas de ce justicier qui part aux quatre coins de la terre sauver ce qui peut l'être ou massacrer ce qui doit l'être, pour l'exemple… J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce roman, cette dystopie qui pourtant éveille nos consciences, mettant en exergue cette suprématie de l'homme sur l'animal et la violence que cela induit…
La démesure de la violence m'a parfois semblé tellement monstrueuse qu'elle en devenait souvent factice, surtout dans la deuxième partie il me semble …
Pourtant, l'auteur ose, bouscule, dérange, et peut-être est-ce aussi ce qui est intéressant, car comment faire changer les consciences, comment modifier les habitudes si chacun reste dans sa zone de confort persuadé que ce n'est pas de sa faute, mais bien celle des autres ?
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire : https://domiclire.wordpress.com/2018/12/03/la-guerilla-des-animaux-camille-brunel/
Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          60
Un premier roman qui interpelle car il aborde un sujet si moderne et d'actualité. Isaac est un militant de la cause animale et il est intégriste dans sa démarche. Un veritable tueur pour les tueurs des animaux. Un livre qui choque, interpelle et nous questionne. Avec une écriture incisive, l'auteur nous entraîne dans des questionnements que l'on peut avoir. Il décrit très bien les méfaits que l'on fait subir aux animaux, des scénes terribles de pêche.. Avec du romanesque il aborde parfaitement le sujet du droit des animaux et de notre rapport à nos consommations. Merci aux 68premièresfois de m'avoir fait lire ce texte.
Commenter  J’apprécie          23
Roman pour lequel mon avis est mitigé car il traite d'un sujet crucial dans nos sociétés actuelles, la cause animale, mais le ton est loin d'être neutre ; ce qui m'a gênée de la part de l'auteur, Camille Brunel, militant animaliste et vegan, c'est qu'il a clairement choisi son camps et laisse peu de place à l'argumentation adverse. Bref malgré une intrigue prometteuse, celle d'un jeune homme, Isaac, qui part aux quatre coin du monde protéger des animaux, on tourne vite en rond. Malgré ces périples en milieux sauvages, des actions percutantes comme la destruction d'un baleinier, la revendication reste toujours la même et le personnage central n'évolue pas beaucoup au cours de l'histoire. Son engagement pour la cause animal est un anti-humanisme teinté de fanatisme. Ce roman est un manifeste animaliste et interroge finalement peu notre rapport avec les animaux. Trop de haine et de cruauté teinte le récit, ce qui brouille la compréhension de ce qui au départ semble être une noble cause. le titre est à ce niveau bien choisi car effectivement il est question de guérilla d'un bout à l'autre du roman.
Commenter  J’apprécie          10
Isaac est un jeune professeur français qui devient fanatique de la cause animale. Témoin dans la jungle indienne du meurtre par des braconniers d'une tigresse prête à accoucher, il n'hésite pas à tirer sur les braconniers. Il rejoint ensuite sur un bateau les activistes du groupe Sea Shepherd qui attaquent un navire-usine japonais chasseur de baleines. Accompagné de Yumiko, une japonaise acquise à ses idées, il devient ensuite l'icône d'une association internationale sponsorisée par Hollywood.

Le jeune homme passe de l'activisme à la guérilla, veut aider la planète à reprendre ses droits et multiple les actions violentes dans le monde entier. Il engage un combat animaliste mais aussi anti-humaniste. Qui sommes-nous pour décréter que nous valons plus que les animaux?

Camille Brunel met en scène un héros aux actes extrêmes et fortement répréhensibles qui en vient à considérer que la vie humaine n'a pas plus de valeur que celle des animaux et qui a parfois un discours choquant en particulier quand il compare le génocide des animaux à celui des juifs. Camille Brunel développe un plaidoyer très étayé pour les droits des animaux, interroge la consommation de viande par l'homme, dépeint l'état de notre planète où les déchets toxiques détruisent la vie sauvage, où la multiplication des humains s'accompagne de la multiplication de leurs erreurs, dénonce le traitement des animaux dans les abattoirs et dans les zoos...
Après un début que j'ai trouvé très bon malgré des outrances et des invraisemblances qui ne m'ont pas gênée, j'ai regretté que le récit tourne un peu en rond... Dommage... L'auteur aurait gagné à faire un texte plus court d'une centaine de pages qui aurait été tout aussi percutant. Ce texte rocambolesque mais très engagé qui développe des idées extrémistes pour faire prendre conscience au lecteur est un énorme cri de colère.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
Commenter  J’apprécie          10
Le sujet est porteur mais le style n'y est pas. Dommage.
Commenter  J’apprécie          00
« Lorsque les chauves-souris commencèrent à tomber du ciel australien, quelque chose changea chez ceux qui en furent témoins. On avait eu moins de mal, au fil des siècles, à convaincre les gens de l'existence d'une entité supérieure toute-puissante que de l'intelligence des abeilles, des daims, des opossums et des oies sauvages. Ce jour-là on se mit à douter. Dieu existait peut-être un peu moins que les animaux eux-mêmes. »

Paru pour la rentrée littéraire 2018, La guérilla des animaux est un roman qui prend aux tripes : Isaac est un jeune homme plein de colère, en particulier pour les braconniers ou les chasseurs qui détruisent sciemment la nature et parfois des espèces protégées. Les premières pages du roman nous conduisent dans la jungle indienne, alors qu'Isaac abat des chasseurs venant de tuer une tigresse sur le point d'accoucher. D'un point à l'autre du globe nous le suivons dans sa démence vengeresse, pourtant argumentée et froidement calculée. Il décrit l'échec d'Isaac qui symbolise l'échec de l'animal : rendu fou furieux par ces massacres, l'homme décide d'en finir une bonne fois pour toutes avec toute vie animale … C'est un premier roman prometteur mais qui, pour moi ne va pas assez loin : le problème ne vient pas de quelques braconniers mais de bien plus haut, en particulier des Etats qui laissent faire et de l'ONU impuissante à protéger la planète.
Lien : https://missbouquinaix.com/
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (160) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4894 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}