La Boîte avait une mentalité particulière, différente de ce qu’on apprend à l’école, avec ses valeurs propres, et sa vision bien à elle du Bien et du Mal. En l’occurrence, le Bien c’était tout ce qui permet plus de profit, le Mal c’était perdre de l’argent.
Souvenez-vous des paroles d’Hippocrate et de Linus Pauling : la nourriture doit être votre médecine, pas votre poison.
L'ignorance crasse du consommateur et un vague sentiment nauséeux concernant certaines pratiques malsaines de l'industrie et du commerce, bien plus répandues qu'on ne l'imagine, me poussent à lever un pan du voile qui dissimule ces sales petits secrets.
Bienvenue du côté sombre de l’industrie agro-alimentaire. Mais accrochez-vous, ça ne sent pas toujours bon dans les cuisines du diable.
Le libéralisme n'est pas l'absence de règles, c'est l'application de la loi de la jungle. Libéralisme n'est pas anarchie. Des règles, mise en place par les puissants existent pour favoriser ... les puissants.
Comme les hommes politiques, les emballages tiennnent rarement leurs promesses. Méfiez-vous des packagings pompeux, des noms inventés pour la cause, des formules qui ne veulent rien dire, des couleurs criardes, des images appétissantes, des matières faussement naturelles ou artisanales, tout cela n'est que de la poudre aux yeux. Seul le produit compte.
[...] personne, à part peut-être Coca-Cola ou Nestlé, n'ose contredire la toute-puissante grande distribution, car elle peut se passer de vous alors que l'inverse n'est pas vrai.
Soyons francs et directs : la seule chose qui intéresse les industriels, tout comme les enseignes de grandes surfaces, c’est votre argent, pas vraiment votre bonheur ou votre santé. Tenez-vous le pour dit.
Les dernières générations de porte-containers transportent
dix-huit mille containers par voyage entre Shanghai et Hambourg, pour
moins de 1 000 euros par container, livré en trois semaines. Quand j’importe
un container chargé de 20 tonnes d’ail déshydraté de Chine, premier
producteur mondial, cela me coûte moins de 5 centimes d’euro le kilo pour le
transport. Dérisoire !
Le raz-el-hanout…
Notre recette à nous est simple : une base d’épices pas chères bas de gamme et… tous les déchets de l’usine. Pas de roses de Damas ou d’ailleurs, surtout pas d’ingrédients onéreux. Les échantillons divers et variés que nous envoient gratuitement les fournisseurs, hop dans le sac à ras el-hanout. Les résidus de nettoyage des machines, hop dans le sac à ras el-hanout. Les lots périmés, l’ail qui a pris en bloc, la farine ou les noisettes qui ont des insectes, le paprika qui a bruni, les fabrications qui ratent… ; tout ça, au ras el-hanout !
...
De toute façon, personne ne sait quel doit être le vrai goût du ras el hanout puisque je viens de vous dire qu’il n’existe pas de recette officielle, mais une infinité de variantes.