Mon premier livre de cet auteur,
Christophe Brusset, que j'ai découvert sur les ondes chez
André Bercoff.
Plutôt concluant, sa lecture est fluide bien qu'étrangement construit dans la suite des chapitres, mais l'idée première est tenue à savoir celle de nous apporter une vision sur les mécanismes de survie des industriels de la malbouffe, prêts à tout afin de maintenir à flot un modèle productiviste et rentable de transformation de matières premières les moins chères (graisse, sel, sucre…) et ce, face à un processus de conscientisation d'une société toute entière, en alerte face aux enjeux de santé publique (mais aussi environnementaux, humains…) liés à la malconsommation mais aussi à la surconsommation alimentaire.
Un savant partage donc, de pessimisme il est vrai dès le début du livre quant aux révélations des systèmes de contrôles des chaînes de production qui nous mènent de scandale en scandale alimentaire… mais aussi, sur les chiffres alarmants de santé publique liés à la malbouffe (la corrélation entre le syndrome métabolique et la gravité d'une infection au covid est édifiante).
Mais aussi d'optimisme, là dans les dernières pages avec notamment les succès d'initiatives associatives d'informations digitalisées comme Yuka mais aussi, avec les prises de paroles de jeunes diplômés d'AgroParisTech, appelant à déserter ; à contrer l'agro-industrie.
Un regard réaliste et avisé (celle d'un cadre de l'agroalimentaire), mais aussi des réponses à la portée des politiques inflexibles, sans doute trop tentés par les éventualités d'aventures privées une fois leurs mandats terminés…