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Daniel de Bruycker a de multiples talents : poète, dramaturge, traducteur, romancier, voyageur. Il est aussi capable de se mettre dans la peau d'un paléontologue russe sur un site de fouille du paléolithique au Tadjikistan de façon absolument convaincante.
Comment un thème a priori aussi aride, lent, et rébarbatif que le journal de bord d'une campagne de fouilles de 3 mois ½ dans la steppe, peut-il donner un texte aussi riche, beau et profond ? C'est bien tout le talent du poète et du lettré, de l'amoureux des mots et des belles phrases, du voyageur curieux, attentif et respectueux de l'autre, et de l'homme conscient de sa modeste place dans l'histoire du monde.
L'auteur mêle habilement au déroulé journalier de l'avancée des fouilles, quelques éléments d'anthropologie sur l'homme de Neandertal, la relation avec ses deux collègues et avec leurs voisins nomades, de merveilleuses réflexions sur le temps, la mort et l'humanité, et l'inévitable cas de conscience généré par ce travail on ne peut plus ambivalent : détruire pour révéler et connaitre.
Malgré quelques (petites) longueurs, ce texte est tellement sensible, doux, humain, universel, que même sans être a priori passionné d'archéologie, il ne peut que vous toucher et vous concerner.
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On peut appeler cela un beau livre. Même s'il n'y a pas de photos. L'écriture précise nous donne à voir, dans le détail. Des détails. Des détails très professionnels, très érudits.
Ce trio de personnages qui se heurte au trou qu'est l'humain, qui est rempli de bouts, de morceaux, à interpréter, si ce n'est à saisir et comprendre. Tâche-gageure du métier d'"archéologue", de géologue...
Beau livre parce qu'il y a des inserts, de beauté comme les fleurs, la faune locale, les poèmes du personnage narrateur.
Et puis, tout stoppe, on doit quitter, mourir l'action, mourir la terre, mourir le monde. Mais qu'est-ce que mourir, quand est-on mort ? Et je ne parle pas de la question des origines, des filiations, des embranchements, ces questions encore sans réponse évidente.
Beaucoup de réflexions potentielles à creuser...
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Un livre que j'ai adoré, lu plusieurs fois et une étonnante rencontre avec l'auteur. Un excellent souvenir
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Journal d'un paléontologue partit découvrir avec deux de ses collègues russes "l'homme du moustérien". il dit bien homme car bien que nous ayant précéder de 48.000 ans e d'une race différente de l'homo sapiens sapiens. La vision que nous donne ce paléontologue reste bien humaine. Première croyance, passage dans l'au-delà, rythme des saisons, outils de bois voir plus exotique et l'ocre de soleil couchant sur cette partie des hominidé de ce qui fut peut être un rivale de Cro-magnons.

je me permet juste en lient de mettre le seul film connu du grand public se rapportant a Neandertal: "AO, le dernier Neandertal"
Lien : http://www.allocine.fr/film/..
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J'ai adoré ! D'un côté, il est très bien écrit, avec de très beaux poèmes qui rythment chaque jour du journal, la confrontation entre les archéologues et les descendants des habitants de toujours (enfin, pas du squelette, c'est un Néandertal, une espèce différente de nous, hommes modernes ou Cro-Magnon). J'ai bien aimé cette petite madeleine qu'est pour moi l'histoire de Baba Yaga, la sorcière des contes traditionnels russes. Côté préhistoire, il est très documenté, parle de la plupart des sépultures néandertaliennes trouvées dans le monde (sauf celles de Charente et Charente-Maritime, départements qui ont pourtant livré le plus grand nombre de restes humains néandertaliens en France, avec Saint-Césaire, La Quina, Marillac, etc., et celles d'Espagne qui ont été trouvées plus récemment). S'il parle de Charente, c'est à propos d'art et d'hésitation avec l'homme moderne, pour le bâton percé avec un bouquetin et un saumon (vous trouverez les références bibliographiques nécessaires sur cette page de mon site personnel de préhistoire). L'histoire se finit mal, pour les archéologues mais pas seulement, mais ce petit livre est vraiment très agréable à lire.
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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En novembre, il y a avait l'action en Belgique " Lisez-vous Belge? ". Une question qui m'a interpellée parce que je me rendais compte que je lisais trop rarement des auteurs de mon pays... Jusqu'à, il faut l'avouer, en méconnaître nombre d'entre eux... Je ne peut me l'expliquer... Par contre, je peux y remédier et grâce aux réseaux sociaux, je suis tombée sur le conseil d'Enrico, libraire à la Tropismes Librairie. Mon libraire de mon ancienne vie.

C'est donc grace à lui que j'ai découvert Silex de Daniel de Bruycker. Et comme, on ne me changera pas, le livre a été rejoindre ma PAL pour être redécouvert à la pleine lune du Loup, ce 7 décembre. J'adore les loups alors quoi de mieux de choisir cette nuit en particulier pour commencer une histoire qui a elle-même sur sa couverture un loup 🤗? ( A quoi cela tient le passage à l'acte de découvrir un livre 😁? )

Par contre point de loups dans l'histoire.... Mais une plongée dans une découverte archéologique de ce qui pourrait être une grande découverte. "Pourrait être"? En effet dès le départ, nous saurons que les 3 archéologues qui ont oeuvré pendant 4 mois sur un site au Tadjikistan, n'ont pas survécu à l'accident de leur avion qui les ramenait chez eux... Une tragique disparition qui hélas n'en resta pas là ! Les fruits de leur découverte qui quant à eux étaient arrivés à bon port, ont connu par la suite, un sort funeste... Comme si une malédiction voulais ramener à la discrétion du temps et de l'histoire tout ce qui avait pu toucher ou approcher ce lieu qui jusque - là avait été le sanctuaire du repos d'un chasseur de Néandertal... Si pourtant, il y a trace de ce passage, c'est parce qu'un des archéologues, Daniel Andreïvitch Izdolchtchikov y a tenu un journal durant les fouilles. Un journal qui nous fait revivre leur quotidien de façon minutieuse tout en nous plongeant dans les pensées et les poèmes qu'inspirent ces journées sur l'esprit de ce jeune archéologue.

C'est là que cette histoire m'a bousculée, désarçonnée et touchée... le style a rendu les fouilles très réalistes au point de m'emmener au Tadjikistan, sur le site même... Par touche Daniel de Bruycker, a su distiller l'essentiel sans noyer et tel un impressionniste pourtant nous immerger... Une immersion qui va aller au - delà de l'histoire! Une immersion qui va nous questionner dans notre rapport aux temps, à ces héritages laissés par L Histoire, par la mort... du coup, sur ce site où le temps semble s'être arrêté, j'ai eu l'impression de toucher à l'essence de ce qui pouvait définir la vie, notre part d'humanité... de me reconnecter à quelque chose d'essentiel moi - même ! Et j'avoue qu'en cette période, cela a rencontré un besoin que j'avais... Ce qui renforce l'idée chez moi, qu'il n'y a pas de hasard! Tout à un ne raison.... Même celui d'associer à une pleine lune, une couverture et de partir dans une lecture qui nous fait voyager par delà les temps, pour nous permettre de nous retrouver!
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Journal de fouilles d'un trio d'archéologues russes dans les steppes du Tadjikistan . A priori , rien de palpitant mais l'auteur transforme cette lente exhumation d'un lointain parent en poétique réflexion sur notre place dans l'histoire du monde. J'ai été saisi par la qualité de l'écriture puis plus tard lors de rencontres littéraires par la personnalité de l'auteur . Je vous invite à découvrir ce voyage dans le temps et l'espace .
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Silex : La Tombe du Chasseur, est un petit livre écrit comme un journal de bord. Ecrit par un archéologue soviétique à la fin des années 80, il relate au jour le jour les fouilles d'une équipe de trois scientifiques sur le site du tombeau d'un homme de Neanderthal. C'est tout le processus d'exhumation qui est abordé par le narrateur, ce dernier ne se privant pas de donner sa propre vision de ce que lui et ses compagnons accomplissent là, perdus en plein Tadjikistan.

L'intérêt du journal, c'est qu'il est personnel, et permet de laisser libre cours aux réflexions les plus audacieuses, qui n'auraient pas leur place dans un travail scientifique : on retrouve donc surtout, à travers ce journal agrémenté de cours poèmes, une véritable réflexion sur l'archéologie et les origines de l'humanité. « Pourquoi ces fouilles ? Qu'en auraient pensé ceux qui ont creusé le tombeau ? Qui était son occupant ? Pourquoi est-il enterré précisément là ? » sont des exemples de questions autour desquelles le narrateur écrit, pense et poétise.

Un petit mot tout de même sur le style d'écriture, très fouillé, usant d'un vocabulaire vraiment riche et agréable qui m'a plus d'une fois obligé à ressortir mon dictionnaire, que ce soit pour des mots liés à l'archéologie ou tout simplement moins communs que la moyenne. Non content de m'avoir offert à réfléchir à nos si lointains ancêtres, Silex m'a aussi permis d'enrichir mon vocabulaire. Et ça, c'est peu banal.
Lien : http://nonivuniconnu.be/?p=5
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