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Citations sur Bill the Kid : Ma fabuleuse enfance dans l'Amérique des.. (32)

D'autres longs moments de la journée étaient simplement consacrés à voir ce qui arriverait: ce qui arriverait si vous pinciez le bout d'une allumette tant qu'il était encore brûlant, si vous concoctiez un breuvage infâme et que vous en goûtiez une gorgée, ou si vous projetiez un rayon de soleil magnifié à l'aide d'une loupe sur la tonsure de votre oncle Dick tandis qu'il faisait sa sieste. (Ce qui arrivait alors, c'est que vous provoquiez une brûlure incrovablement rapide et profonde qui plongerait Dick et toute une équipe de spécialistes de l'hôpital luthérien de l’Iowa dans la plus grande perplexité pendant des semaines).
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Dahl's, notre supermarché de quartier, possédait une invention de génie appelée le Kiddie Corral. Il s'agissait d'un enclos douillet construit dans le style d'un corral de western et rempli de bandes dessinées; les mamans pouvaient y laisser leurs enfants pendant qu'elles faisaient leurs courses. Les BD étaient produites en très grand nombre dans l'Amérique des années 1950 - un milliard d'exemplaires pour la seule année 1953 -, et la plupart d'entre elles atterrissaient dans le Kiddie Corral. Il débordait de bandes dessinées. Pour y pénétrer, il fallait escalader la barrière, plonger dans le tas puis nager jusqu'au centre. Peu importait le temps que votre mère mettait à revenir : vous disposiez d'une réserve inépuisable de BD pour vous occuper. Je pense que certains enfants vivaient carrément dans le Kiddie Corral.
Parfois, en cherchant le dernier numéro de Rubber Man, vous trouviez un gamin enfoui sous trente centimètres de livres, profondément endormi, ou peut-être juste en train de savourer leur délicieuse odeur de papier. Aucune autre institution n'a jamais rien fait d'aussi intelligent pour les gosses. La personne qui a inventé le Kiddie Corral est très certainement au paradis et l'on aurait dû lui décerner un prix Nobel.
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Comme le vendeur lui tendait les tickets, il se tourna vers nous avec un grand sourire et nous fit coucou de la main.
- j'ai une leucémie, c'est ça ? demandai-je à ma mère.
- Non, mon chéri, répondit-elle.
- C'est papa qui a une leucémie ?
- Non chéri, personne n'est malade. Ton père a été touché par l'esprit de Noël, c'est tout,
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La peur du ridicule ne nous empêchait jamais d'essayer une nouveauté. "Le courrier distribué par missiles téléguidés", titrait le Des Moines Register avec un enthousiasme et une fierté non dissimulés le matin du 8 juin 1959, après que les services postaux américains avaient lancé un missile Regulus chargé de trois mille lettres (tarif prioritaire) depuis un sous-marin de l'Atlantique jusqu'à la base aérienne de Mayport [...]. Bientôt, nous assurait cet article, des roquettes postales sillonneraient le ciel de notre nation. Sans doute les lettres exprès atterriraient-elles ogive la première dans nos jardins pratiquement toutes les heures. "Je pense que nous verrons le courrier par missile se développer de façon exponentielle", avait promis le ministre des Postes et Télécommunications [...]. En réalité, on n'en entendit plus jamais parler. Peut-être quelqu'un s'était-il avisé que les missiles risquaient d'avoir une fâcheuse tendance à rater leur cible et à s'écraser sur les toits des usines ou des hôpitaux, voire même à exploser en vol ou à dégommer quelques avions au passage, sans compter que chaque lancement coûterait des dizaines de milliers de dollars [...]. Mais peu importe; l'essentiel était de savoir que nous pouvions envoyer du courrier par missile si ça nous chantait. Après tout, c'était l'époque où tous les rêves étaient permis !
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Les mamans aussi s'inquiétaient à cause des baies et nous criaient tout le temps de la fenêtre de leur cuisine de ne pas en manger, ce qui était parfaitement inutile vu que les enfants des années 50 n'avalaient rien de ce qui poussait à l'état sauvage - à vrai dire, ils ne mangeaient rien qui ne soit pas enrobé de sucre, recommandé par un sportif célèbre ou une star de la télé et accompagné d'un cadeau bonus. Nos mères auraient tout aussi bien pu nous interdire de manger un chat mort si on en trouvait un !
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Fort heureusement, nous étions indestructibles. Nous n'avions pas besoin de ceintures de sécurité, d'airbags, de détecteurs de fumée, d'eau minérale, pas besoin non plus de connaître les procédures de premiers secours ou d'utiliser les flacons de médicaments avec bouchons "sécurité enfant". Nous vivions très bien sans porter de casque à vélo ni de genouillères et de coudières en patins à roulettes. Nous savions, sans qu'il soit nécessaire de nous le rappeler par écrit, que l'eau de Javel n'était pas une boisson rafraîchissante et que l'essence mise en présence d'une allumette avait pour mauvaise habitude de s'enflammer.
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Nous vivions soudain dans un monde où un engin de mort pouvait s'abattre sur nous à tout moment sans prévenir, où que nous soyons. C'était une idée choquante et pénible, et nous y réagîmes d'une façon typiquement années 1950 : en trouvant cela follement excitant.
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Les mamans aussi s'inquiétaient à cause des baies et nous criaient tout le temps de la fenêtre de leur cuisine de ne pas en manger, ce qui était parfaitement inutile vu que les enfants des années 1950 n'avalaient rien de ce qui poussait à l'état sauvage - à vrai dire, ils ne mangeaient rien qui ne soit pas enrobé de sucre, recommandé par un sportif célèbre ou une star de la télé et accompagné d'un cadeau bonus.
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Nos mères ne se rendaient pas compte non plus que porter certaines tenues à certaines périodes de la vie, c'était le passage à tabac garanti.
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La télé et l'automobile formaient un couple parfait. La première vous montrait un univers de choses alléchantes -bombes atomiques à Las vegas, jolies pepées sur skis nautiques dans le parc d'attractions de Cypress Hill en Floride, parades de Thanksgiving à New-York - et la deuxième vous permettait d'y accéder.
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