Farlander est le premier tome de la trilogie fantasy le Coeur du Monde. Ash, un homme du lointain, réchappe de justesse à une vendetta périlleuse et consent enfin à prendre un apprenti pour lui transmettre son savoir d'assassin. le hasard mène son choix à se porter sur Nico, un garçon affamé qu'il rencontre dans une ville assiégée.
La plupart des oeuvres de fantasy qui possèdent leur propre univers nécessitent toujours un bout de temps avant que je réussisse à prendre mes marques et à accrocher à l'intrigue, mais pas cette fois. À aucun moment, je ne suis entrée dans l'histoire.
Il y a beaucoup de termes, beaucoup de notions propres au monde médiévalo-fantasio-steampunk que l'auteur a voulu créer, et rien n'est vraiment expliqué. J'ai fini par me résigner et par poursuivre ma lecture en diagonale, en espérant avoir un déclic plus loin, déclic qui n'est jamais venu.
Je pensais que le récit allait devenir intéressant après la rencontre d'Ash et de Nico, mais non. La vie au monastère m'a juste moins ennuyée que le reste, grâce à Aléas, le seul personnage que j'ai véritablement apprécié. Les autres m'ont laissée de marbre.
Les méchants sont très très méchants, et les gentils plus ou moins gentils, avec le charisme d'une plante verte. Baracha et Ché s'en sortent un peu mieux que les autres, car ils sont plus nuancés, mais c'est tout. Quant à Bahn… Je crois que ce n'est qu'au deux tiers du livre que j'ai compris qu'il était l'oncle de Nico, ce qui m'a encore plus refroidie.
Nico en était réduit à mourir de faim, à voler et à manquer de se rompre le cou… quand il avait un oncle à deux pas ? Un oncle qui, de surcroît, partageait son opinion négative sur l'amant de sa mère ? Il n'y avait vraiment pas moyen de faire plus court et moins superficiel pour amener la route de Nico à croiser celle de Ash ?
Ce roman m'a désagréablement rappelé Idéalis (
Christopher Paolini) et son enchaînement d'idées stériles et/ou avortées. Dans Farlander aussi, on retrouve beaucoup de pans d'intrigue qui ne mènent sensiblement nulle part, notamment… Eh bien, tout l'arc de Nico. Attention, spoilers dans le paragraphe suivant (et spoilers aussi sur la saga L'Épouvanteur).
Pourquoi L'Épouvanteur ? Parce que Nico connaît exactement le même traitement que Jenny. Deux apprentis sur lesquels on s'attarde (trop), mais qui ne servent concrètement à rien, et qui n'ont pas le temps de faire leurs preuves, puisque tout d'un coup, ils meurent. C'était bien la peine. La peine d'amorcer une romance avec Sérèse, la peine de passer autant de temps sur Nico, sur sa relation avec sa mère, sur son passé… Si encore ça l'avait rendu attachant, mais ce n'est même pas le cas, si bien que j'ai été indifférente à son sort. Et c'est dommage, parce que c'est vraiment le genre de coup de théâtre que j'aurais pu apprécier si tout avait été… mieux.
Cette lecture aura été vraiment pénible pour moi, et loin de me réjouir de l'avoir terminée, je soupire à la pensée du deuxième tome qui se trouve dans ma PAL. Car, maso comme je le suis, il est évident que je le lirai, mais certainement pas tout de suite ! Quant à vous, lecteurs, je vous conseille de passer votre chemin.
Lien :
https://leslecturesdecyrligh..