Rue Mexico

Petite déception. Ce roman ne m'a pas plus accroché que cela. Pourtant cela débute très bien avec un homme retrouvé à bord d'un véhicule en train de brûler et qui décèdera finalement. Cet homme fait partie d'une communauté les Malhami, qui fonctionne sur un mode clanique, y compris pour rendre la Justice. Ce pitch est très attrayant et promettait une incursion dans cette communauté extrêmement intéressante. MAIS, cette promesse restait vaine à mon goût. le roman va partir dans autre chose à la moitié, ce qui m'a personnellement désarçonné, et pas dans le bon sens du terme. Puis il va reprendre un intérêt avec l'entrée en lice d'Aliza, qui m'a beaucoup plus. Mais là aussi, elle n'aura pas la place que j'espérais pour ce personnage fort. Quant aux personnages, en dehors du flic Stepanovic que j'ai bien aimé , j'ai eu énormément de mal à m'y attacher, et parfois même à les identifier précisément. Et ce final, que je n'ai toujours pas compris après deux ou trois lectures, me laisse très perplexe. En résumé je suis totalement resté sur le bord de ce "Rue Mexico".

Même si ce n'est pas mon premier livre de cette autrice je m'y perds dans les références à de précédentes aventures, ce qui me gêne pour suivre les rapports de la procureure déjantée Chastity Riley avec son cercle de vieux amis/amants. C'est dommage puisque l'intrigue n'est là que pour ce jeu elliptique souvent fait de silences ou de sentences énigmatiques autour de beuveries, de quoi composer un univers séduisant et poétique, sur fond de déglingue, car Chastity Riley et ses potes ne respirent pas vraiment la joie de vivre.
Il y a quand même enquête, qui permet de mettre un pied dans la porte de mafieux émigrés de Turquie en Allemagne, où seule la famille compte, sauf les femmes qui sont monnayées comme « bonnes à tirer » entre cousins et vieillissent prématurément sous les coups. C'est dans deux de ces familles qu'émergent des étincelles d'espoirs, entre un garçon et une fille qui grandissent ensemble en rêvant de s'évader de cette emprise. Mais sous la plume de Buchholz, l'Allemagne n'est pas un endroit qui prête à rêver.