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Critique de Laurent81


Tout était déjà là dans ce premier roman : l'alcool, les femmes, l'anticonformisme, l'addiction aux courses, le cigare, la vie de bohème mais aussi de galère, sa résistance à toute forme d'autorité et j'en passe.
Chinaski est intérimaire à la poste, il n'a de travail que quand les titulaires se font porter malades les jours de pluie, alors au lieu de passer son temps à regarder Betty tortiller du cul (dixit), il va en baver avec ses chaussures trouées. Ce microcosme de la poste reflète la société américaine avec ses petits chefs, ses fayots, ses règlements stupides et ce système qui broie les individus. Ce serait un peu le livreur d'Amazon aujourd'hui comme dans le film de Ken Loach. Stone, son chef, lui donne les tournées les plus pourries, alors il va se plaindre à la direction et Stone va le faire lourdement payer. Pour tenir, il s'achète des packs de bière en sortant du boulot et quelques bouteilles de Bourbon. Mais le soir, il oublie tout dans les bras de Joyce. le plancher est un peu flottant si bien que pendant l'acte, les géraniums tombent des étagères !
Ce rustre, asocial, ivrogne est touchant lorsqu'il va répéter le trajet pour s'entrainer quand il faudra accompagner sa nouvelle compagne à la maternité pour accoucher. C'est là tout le paradoxe de Bukowski.
Il y a un peu de Steinbeck chez lui, de John Fante, de Céline, un peu de Henry Miller aussi mais en plus sombre. le côté désabusé de Houellebecq et en même temps, il ne ressemble à aucun et on le reconnait entre mille.

Challenge ABC 2021/2022
Challenge multi-défis 2021.
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