La situation se présente actuellement de la façon suivante.
Je me suis embarqué comme prévu à Venise pour la croisière gastronomique. A l'heure qu'il est, le Polyolbon vogue dans l'Adriatique, cap au sud-est. Temps radieusement estival. A Pulj, tout est en ordre. D.R. est arrivé il y a trois jours pour prendre ma succession. Nuit bachique passé à évoquer nos anciennes aventures. Ce fut bien sympathique. Je suis en bonne forme, frais comme un gardon, abstraction faite de mes deux maux chroniques, ma boulimie et mon priapisme qui, d'ailleurs, persistent à s'annuler réciproquement. Je n'aurai guère l'occasion de sacrifier ni à l'une ni à l'autre pendant la première partie du voyage (après-demain, nous serons en mer Noire) mais l'eau me vient à la bouche quand je songe à la semaine de franches ripailles que je m'octroierai à ventre déboutonné, l'esprit libre et mission accomplie, lors du retour. Istanbul, Corfou, Villefranche, Ibiza, Southampton. Et puis, ce sera la délivrance. Tout sera fini. Pour moi, en tout cas. Mais quid du pauvre Roper ?