Présentée comme une plume inspirante de
Jane Austen, j'avais hâte de découvrir l'une des oeuvres de
Frances Burney et bien qu'
Evelina me semblait alléchant, je ressors plus que mitigé de ma lecture.
La faute à une héroïne beaucoup trop naïve et crédule pour me charmer et l'émouvoir un minimum. Je m'attendais à retrouver une héroïne bien plus fouillée et aboutie que cette jeune femme présentée. Je veux bien admettre que cette dernière est d'une innocence pure et sincère mais certaines situations et certaines de ses réactions m'ont paru bien trop burlesques et poussées à l'extrême pour me paraître crédible et plausible. Je trouve cela dommage car les premières pages me laissaient entrevoir un personnage drôle et sensible, à l'image des héroïnes des classiques d'antan mais Frances Burley n'est pas parvenue à offrir une évolution considérable et époustouflante à son héroïne. le constat reste d'ailleurs le même avec l'importante palette de protagonistes dévoilée. Aucun ne sort réellement du lot ni semble se démarquer. L'auteure se contente de livrer des personnages tous plus caricaturés les uns que les autres pour pousser son message à l'extrême.
Un message d'ailleurs lui aussi traité avec assez peu d'intérêt finalement. Présentée comme un roman satirique, je n'ai malheureusement pas retrouvé tout le mordant et l'ironie que j'affectionne dans dans ce genre littéraire. La faute, une fois de plus, à un caractère beaucoup trop exacerbé des nombreuses caricatures et autres stéréotypes dévoilés par
Frances Burney. J'ai donc suivi sans grande interêt les aventures sentimentales et la découverte de la vie citadine de notre héroïne. Ce ressenti a créé quelques longueurs de lecteurs malgré une plume et un style des plus fluide et facile d'accès. Néanmoins, je dois bien admettre avoir apprécié les grandes lignes de cette intrigue même si celle-ci est bien loin d'être mémorable. Finalement, seul la forme d'
Evelina m'a séduit. Lisant que très rarement des oeuvres épistolaires, je suis toujours admiratif du travail effectué par un auteur autour de quelques lettres semble-t-il. Ce procède m'a permis de me donner envie de terminer ma lecture et malgré une fin des plus prévisible, j'ai apprécié comment l'auteure l'apportait à son lectorat.
Evelina est donc une lecture en demie teinte qui me laisse un goût de trop. En effet, la satire est beaucoup trop extrapolée et finit par ne devenir qu'une caricature de ce que souhaite dénoncer l'auteure. La faute à des personnages bien trop stéréotypés, se dévoilant assez peu fouillés et approfondis.
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