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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je suis toujours un peu rebutée par les romans épistolaires.
Mais celui-ci ressemble plus à un récit dynamique du fait de la longueur des lettres incluant de nombreux et longs dialogues.
On oublie souvent qu'il s'agit d'une succession de lettres tant tout est rapporté dans le moindre détail.
Les portraits des personnages sont parfaitement réalisés et savoureux. On les aime ou on les déteste, il n'y a pas de juste milieu tant les personnages sont peints avec passion.
A ce propos, j'ai peu apprécié (c'est peu de le dire) le personnage du capitaine Mirvan et les trop nombreux dialogues auxquels il participe.
Ces dialogues présents jusqu'aux dernières lettres ont un peu gâché le plaisir que j'ai eu à écouter ce roman (car plaisir il y a eu).
En livre audio gratuit :
https://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/fanny-burney-evelina.html
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Evelina est à la fois une fusion (pas totalement satisfaisante) entre le roman de sensibilité à la Samuel Richardson et le roman picaresque à la Henry Fielding et une forme transitionnelle entre les oeuvres des pionniers susnommés et les romans encore à venir de Jane Austen. Mais Frances Burney n'a pas tout à fait, de mon point de vue en tout cas, la subtilité et le sens de la psychologie de Richardson, la verve et l'imagination de Fielding, la finesse et la grâce de Jane Austen (ni la virtuosité d'aucun des trois) et son roman a par conséquent quelque chose d'inabouti, d'un peu grossier. Frances Burney a voulu écrire une satire mais, à mettre en scène trop de personnages grotesques et à trop insister sur les querelles entre lesdits personnages (le capitaine Mirvan et Madame Duval), il me semble que sa satire tourne souvent à la farce bouffonne. Son roman aurait probablement beaucoup gagné si elle avait fait l'impasse sur le ridicule capitaine Mirvan ou si elle en avait fait un personnage nettement moins excessif (n'est pas Henry Fielding qui veut). Quant à ses autres personnages, sans être totalement inintéressants, ils sont pour la plupart assez caricaturaux et insipides. Si Evelina (qui semble ne pas évoluer du tout entre le début et la fin du roman) et Lord Orville préfigurent peu ou prou Elizabeth Bennett et Monsieur Darcy, les deux personnages principaux d'Orgueil et préjugés, ils sont loin d'en avoir la pétulance et le volume.

Je peux tout à fait comprendre que ce roman ait enchanté les lecteurs de 1778 mais, malgré son côté amusant (et sûrement irrévérencieux pour l'époque), il n'est pas pour moi pas à la hauteur des romans qui ont influencé son écriture et de ceux dont il influencera lui-même l'écriture : Paméla ou la Vertu récompensée, Histoire de Clarisse Harlove (Richardson), Joseph Andrews, Histoire de Tom Jones (Fielding), Orgueil et préjugés, Mansfield Park (Austen) sont des chefs d'oeuvre que le temps n'a pas altérés et n'altérera plus, Evelina ou l'entrée d'une jeune personne dans le monde, malgré ses indéniables qualités (roman épistolaire très bien structuré, belle langue) tient plus de la curiosité littéraire. J'en recommande cependant la lecture aux amoureux de la littérature anglaise des 18e et 19e siècles, notamment aux fans de Jane Austen, qui en reprendra l'idée pour en faire un bijou : comme dit plus haut, c'est un des chaînons manquants entre les oeuvres qui ont annoncé le roman moderne anglais et celles qui lui ont donné sa forme définitive.
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J'avais entendu dire que Jane Austen était une fan de Fanny Burney qui l'avait inspiré pour ses propres romans aussi quand j'ai découvert que ma bibliothèque municipale possédait un des romans de Burney, je me suis ruée dessus, dévorée de curiosité.
Disons qu'on va retrouver pas mal des ingrédients qu'on aime chez Austen et qui on fait son succès mais Austen reste Austen! On comprend mieux son talent à la lecture de ce roman.
Evelina qui nous est annoncée comme une ingénue nous parait parfois bien niaise mais on lui pardonne volontiers. Quant à Lord Orville, si on ne comprend pas vraiment pourquoi il s'éprend de cette petit dinde d'Evelina, on peut seulement dire qu'il a tout d'un gentleman et qu'il n'a rien à envier aux héros masculins de Jane Austen.
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