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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Traduit de l'anglais par Laura Derajinski

J'ai lu "Miniaturiste" en 2017 et je ne me souvenais plus de l'histoire. Par contre, je me souvenais très bien de mon bonheur de lecture.
Jessie Burton, petite maligne, a pensé que ses lecteurs avaient peut-être oublié "Miniaturiste" et a donc introduit un résumé bienvenu.
Thea Brandt, fille illégitime de Marin Brandt et d'Otto, secrétaire de Johannes Brandt et noir de surcroit, vient d'avoir dix-huit ans. Malgré la faillite de la famille, qui tente tant bien que mal de la cacher, Nella, veuve de Johannes, désire un beau parti pour sa nièce.
Mais voilà, celle-ci en voudra-t-elle ?
Quant à la miniaturiste, c'est l'Arlésienne. On en parle beaucoup, on ne la voit jamais.
Encore un très beau conte que j'ai dégusté avec gourmandise.
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Il y a toujours un petit pincement au coeur à l'annonce d'une suite à un roman que l'on a beaucoup apprécié. Un mélange d'excitation et de crainte d'une déception. Hésitation vite balayée car dès les premières pages le charme opère à nouveau. Il faut dire que Jessie Burton trouve le moyen de nous replonger très vite dans l'ambiance qui faisait le sel de Miniaturiste tout en offrant un roman différent, très malin dans sa composition au point que je l'ai terminé en étant convaincue qu'il m'aurait manqué s'il n'avait pas existé.

Dix-huit ans ont passé, nous sommes en 1705 et c'est aussi l'âge de Thea qui fête son anniversaire. Un mini résumé de l'intrigue de Miniaturiste permet de vite retrouver ses marques et de comprendre que depuis le décès en couches de Marin Brandt, la mère de Thea, la maison qui faisait la fierté de la famille s'est recroquevillée sur elle-même. Nella est restée vivre avec Otto (père de Thea et héritier de la maison), Thea et Cornelia leur dévouée gouvernante mais les conditions de la naissance de Thea et le manque d'argent les contraignent à une vie en sourdine. Métisse, la jeune fille attire les regards par sa beauté mais aussi sa singularité dans une ville dont le précédent roman avait montré toute l'hypocrisie face aux différences. Thea semble étouffer dans cette maison et trouve de l'oxygène dans la fréquentation du théâtre où les représentations la divertissent et lui font miroiter d'autres possibilités de vies. Ainsi que l'amour en la personne de Walter, l'artiste qui peint les décors. de son côté, Nella s'est mise en chasse d'un mari pour sa nièce, seule possibilité d'après elle pour lui permettre de retrouver un statut et un niveau de vie identiques à ceux qu'ils ont tous perdus après le procès de Johannès. C'est à ce moment que des mystérieux petits paquets font leur apparition sur le perron de la maison, comme si la miniaturiste avait choisi de revenir éclairer les membres de cette famille.

Mais je l'ai dit plus haut, nous n'aurons pas deux fois le même roman. Dans une composition judicieuse qui évite avec bonheur les redondances, l'autrice met en scène une intéressante symétrie entre Nella et Thea par le prisme de leurs choix - ou non choix - au même âge. Et choisit de mettre l'accent sur un chemin bien difficile, le plus difficile sans doute pour une femme mais qui conduit à l'émancipation. Pour cela, elle construit une intrigue palpitante aux accents modernes lorsqu'il s'agit d'interroger la place des femmes ou l'importance de la nature et de ses fruits. Elle joue parfaitement sur les décors et poursuit ses descriptions dignes de tableaux de maîtres hollandais, passant des bruns et noirs typiques de la ville aux verts chatoyants de la campagne, jolie façon d'accompagner le cheminement des deux femmes dans l'appropriation de leur liberté. Huit ans après nous avons ainsi entre les mains une pièce qui s'emboîte parfaitement et vient nourrir ce qui constitue désormais un formidable diptyque. J'avoue que si Jessie Burton envisageait dans quelque temps de nous donner des nouvelles de la famille Brandt, je ne serais pas contre. Quoi qu'il en soit, c'est une réussite.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Le classicisme a parfois du bon et le simple désir d'un auteur de délivrer une histoire palpitante à ses lecteurs, sans artifices superfétatoires ni colifichets narratifs fait du bien en ces temps où les écrivains aiment à complexifier jusqu'à plus soif la forme de leurs récits. La maison dorée se présente comme la suite de Miniaturiste, 18 ans plus tard, et il n'est nul besoin de connaître le roman antérieur (quoique cela aide un peu) pour apprécier le style limpide de Jessie Burton, au service d'une histoire qui tient en haleine, avec un twist, comme on ne disait pas encore au début du XVIIIe siècle à Amsterdam, imparable et follement romanesque. L'autrice a soigné ses décors et ses costumes, nous faisant toucher du doigt tout ce qui faisait l'essence et la vacuité de la bonne société du grand port néerlandais. L'être mais surtout le paraître, tout n'y semble que vanité humaine. Autre atout du livre : ses personnages, les deux principaux, notamment, une jeune femme de 18 ans et sa tante, avec l'étroit parallèle entre leurs existences respectives, avec la distance temporelle. Mais là où la romancière excelle encore davantage, c'est dans sa manière de conduire un récit, en alternant phases psychologiques ou descriptions avec une action qui s'emballe soudain au détour d'une page, nous faisant palpiter le coeur presque aussi vite que celui de ses héroïnes. Y aura t-il une suite à La maison dorée ? Ce n'est pas impossible. Elle ne pourrait qu'être d'une flamboyance tranquille comme on en a pris l'habitude avec Jessie Burton. Il faut bien avouer que ce serait, pour tous ses lecteurs, l'ananas sur le gâteau, si vous veuillez bien excuser ce clin d'oeil à l'un des "protagonistes" inattendus de ce délicieux ouvrage. Au grand dam d'Amsterdam ?
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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J'ai beaucoup aimé ce roman, autant que le premier volet des aventures de Nella et de la Miniaturiste. Il y a peu de personnages, mais ils sont tous bien campés. 18 ans ont passé, mais la société amstellodamoise est toujours aussi fermée, rigide et impitoyable. La jeune Thea en fait l'amère découverte, elle qui fait son entrée dans "le monde". C'est très romanesque, dans le bon sens du terme, c'est passionnant, j'ai vraiment ressenti la détresse de la maisonnée Brandt face à leur "déchéance" économique et sociale et aussi beaucoup de compassion. J'aurais aimé en apprendre plus sur la Miniaturiste, mais finalement, c'est bien aussi que le mystère demeure...
J'ai vraiment aimé retrouvé les personnages du 1er roman et aussi l'ambiance (Amsterdam, fin XVIIe-début XVIIIe siècle), ça se lit très agréablement, un très bon divertissement !
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Je n'y croyais plus ... Et la voilà enfin la suite du Miniaturiste, ce roman, lu en 2018, après tout le monde et qui m'avait enchantée à mon tour.

L'action de la maison dorée se déroule dix-huit ans après la fin de la miniaturiste.

Nella habite toujours la grande maison de Johannes, dont l'entretien a imposé au fil des ans, de la dépouiller de ses tableaux.

En compagnie d'Otto et de leur servante Cornelia, ils ont élevé Théa, la fille métisse d'Otto et de Marin, tragiquement morte en couches. Il ont pallié l'absence de sa mère, mais en grandissant Théa s'interroge de plus en plus sur ses origines, l'histoire de sa mère et s'en va explorer le grenier ...

Nella a le projet de marier Théa à un homme riche, ce qui supprimerait leurs problèmes d'argent et d'intendance et elle jette son dévolu sur un avocat de Leyde qui semble bien apprécier Théa, malgré sa peu brune. 

Mais Théa, adore le théâtre et s'est liée d'amitié avec la comédienne phare ... mais surtout Walter le peintre des décors ... 

Alors que le futur de Théa commence à ressembler à celui de Nella au même âge, Nella se demande si elle fait le bon choix pour sa nièce, quand un rebondissement rebat les cartes.

Je me suis rapidement laissée emporter par la prose de Jessie Burton, ses descriptions si précises de l'Amsterdam de 1705, les rivalités, le mépris de classe, le souci de tenir son rang, les difficultés d'indépendance des femmes ... et j'ai dévoré ce livre d'une traite.

Et arrivée à la dernière ligne ... j'attends le troisième volet de ces belles histoires.
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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De retour à Amsterdam 18 ans après la mort du mari de Nella dans Miniaturiste.

J'ai aimé retrouver ce personnage qui tente de toutes ses forces de maintenir les apparences amstellodamoises malgré le manque d'argent de plus en plus criant.

J'ai aimé suivre sa nièce Théa dans son aventure amoureuse secrète.

J'ai aimé les rares objets que la miniaturiste dépose pour Théa cette fois-ci.

J'ai adoré le Bal des faux-culs du quartier doré.

J'ai aimé le botaniste et son rêve fou d'ananas aux Pays-Bas. Et je me suis souvenue, devant le jardin de la mère de Nella qu'aux Pays-Bas poussent des plantes incongrus dans ce pays du nord grâce à son climat océanique.

J'ai découvert la liste de Smit, l'ancêtre de notre bottin pour la ville d'Amsterdam.

J'ai aimé l'ouverture du roman sur l'anniversaire de Théa : le déjeuner sur le tapis, les oeufs crémeux, les puffets à l'eau de rose.

J'ai adoré le chat Lucas qui mange à tous les râteliers.

L'auteure semble avoir une passion pour les épinettes : il y en a partout (dans les maison, dans les tableaux).

J'ai aimé cette idée de nouveau départ, un des leitmotiv du roman.

L'image que je retiendrai :

Celle de la confiture d'ananas que propose le botaniste : je ne suis pas certaine que j'aimerai.
Lien : https://alexmotamots.fr/la-m..
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Ce roman est un dessert. Lent à effeuiller, il se délecte à petite dose jusqu'au moment où vous découvrez la saveur exquise. Impossible à oublier tant elle explose. Ce Tome II peut se lire sans avoir lu le 1er. Pour ceux qui ont déjà dégusté « Miniaturiste », vous allez replonger dans l'étrange atmosphère, retrouver les personnages et Amsterdam 18 ans après. Rien n'a changé : il fait toujours aussi froid, les secrets demeurent scellés, les objets miniatures réapparaissent et pourtant, avec délice, vous voilà envoûté par ces odeurs d'épices et de fruits, cette histoire palpitante qui vous happe, cette époque, ces marchands, l'écriture fascinante d'un auteur qui a déjà conquis le monde et nous fait, ici, à nouveau chavirer. On ne dévore pas ce livre, c'est lui qui nous dévore.
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J'ai été conquise par cette suite du "miniaturiste", roman qui m'avait tant plu! J'ai aimé retrouvé les personnages et découvrir la jeune Thea qui souffle ses 18 ans au début du livre. Toujours intéressée par la vie à Amsterdam au 18ème siècle ; et dans ce roman, le quotidien et le choix des femmes entre le coeur et la raison...
Bien évidemment avec l'ombre de la miniaturiste qui renforce la part de mystère dans cette histoire...
Bref, un très bon moment de lecture pour passer ce Noël 2023!!
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