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2,89

sur 260 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A la vue des critiques baleliotes, assez partagées, je me situe dans un entre-deux, avec le sentiment d'un livre un peu futile, que je vais vite oublier, mais qui n'a pas été pour autant pénible à lire.

Le décès récent d'une grand-mère, la tristesse et la lassitude d'une fille en deuil, entourée d'enfants, d'ex-maris, d'amants et de copines. Un regroupement familial et amical dans la maison d'été de Cadaqués, où tout pousse à la nostalgie, au souvenir des êtres aimés disparus, à la jeunesse envolée, et à la vieillesse dépourvue de désirs.
Chaleur, baignades, bateau, petit vin rosé et joints, flirt au bar du village, parties de jambes en l'air, rires et fâcheries... Pauvre endeuillée, me suis- je dis!

Milena Busquets nous immerge dans les sentiments d'une quadra peu attachante car narcissique, un peu bohème et paumée, aimant l'amour et aimant le faire, nourrissant ses enfants de pancakes et se laissant porter par l'amitié et la volupté. Une femme aux attaches affectives plutôt effilochées mais maintenue vivante, en dépit de la peine, par l'ancrage apporté par l'amour maternel de la disparue.

C'est léger, un peu vain et mélancolique, mais c'est une sympathique ode à la vie.
Un livre non indispensable...juste sur un transat pour se mettre en condition estivale.
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Blanca, barcelonaise de 40 ans, enterre sa mère qu'elle a aimé, détesté, admiré. Suivra un été de deuil, dans la maison de vacances de Cadaques, pleine de souvenirs d'enfance. Ses ex, amants et ami(e)s se succèdent à ses côtés, pour l'aider à passer ce cap, tout comme sa mère (son fantôme ou son souvenir) à qui elle parle inlassablement.

Un livre sur le processus de deuil, la relation mère/fille et l'ambiguïté des sentiments vis à vis de nos proches disparus, que j'ai trouvé assez bien écrit, parfois drôle. Mais...
Le problème avec notre héroïne c'est qu'elle est très agaçante et que sa vie est totalement inintéressante. Blanca n'aime pas les légumes (surtout bio) préfère la bière (le matin a jeun), la bronzette et l'amour que lui portent ses nombreux amants. Elle se baigne, va chez l'esthéticienne, fait l'amour, bavarde et prend l'apéro pendant qu'une baby-sitter s'occupe des enfants.
Au début on rit un peu, on se dit que la suite sera tragi-comique ou un peu loufoque, tout en abordant un thème intéressant... et puis on se lasse (p56 pour moi, mais j'admets être peu patiente) de ce personnage vide, oisif et de ses histoires de cuites sous acide.
Un livre qui n'est pas mal écrit mais sans grand intérêt, au final.
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Que dire? C'est vraiment d'une lecture en demi-teinte que je sors avec ce roman... Je me souviens très bien avoir été charmée par cette romancière lors de sa venue à l'émission "La Grande Librairie" l'an dernier, au moment de la parution de la traduction française de ce qui est ici son deuxième roman; et puis finalement, le temps a passé, je l'ai oubliée... jusqu'à ce que je tombe sur la parution en poche dudit livre chez mon libraire.
Je me souvenais bien des explications de Milena Busquets quand à la part autobiographique de ce texte, composé comme une longue lettre du double de l'auteur, Blanca, à sa mère qui vient de mourir, et ponctué de souvenirs à l'occasion de l'été, saison où la famille et les amis se retrouvent invariablement à Cadaquès pour profiter de la plage et de la mer. L'auteure en profite pour partager avec le lecteur ses réflexions sur le temps qui passe, les enfants qui grandissent, les amours qui passent et qui cassent pour se réparer, les amitiés qui subissent des tourments dignes d'un grand huit et les corps qui essaient de résister aux ravages de l'âge.
Hélas, si quelques phrases sonnent justes, il en ressort tout de même un portrait de femme immature, (trop) légère, avec qui on n'aimerait pas concevoir la possibilité d'une amitié. Or, moi, j'ai besoin de faire confiance à l'écrivain pour me régaler pleinement de son récit...
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En refermant ce beau roman, on imagine Almodovar derrière la caméra, nous montrant le décor et la lumière de Cadaqués et rassemblant ici une galerie d'actrices et d'acteurs qu'il sait si bien dénicher. le Claude Sautet des Choses de la vie aurait sans doute aussi pu mettre en scène l'histoire de Blanca dont le scénario tient en quelques lignes, voire en quelques mots : « C'est fait. Ma mère est morte. Je crois que je vais m'installer à Cadaqués. »
Au seuil de la quarantaine, ce décès est l'événement qui va entraîner l'introspection : « lorsque le monde commence à se dépeupler des êtres qui nous aiment, nous nous transformons peu à peu, au rythme des morts, en inconnus. »
Pour essayer de supporter sa solitude nouvelle, elle choisit de quitter Barcelone pour la maison familiale, entourée de ses amies Sofia qui « transforme tout en événements frivoles et festifs dont elle est le centre » et Elisa, de ses deux ex-maris, Óscar et Guillem, sans oublier les amis et voisins installés dans la petite ville côtière.
« Assis à l'arrière, il y a les trois enfants, Edgar, Nico et Daniel, le fils de Sofia, à côté d'Úrsula, la baby-sitter. Je conduis et Sofia joue le copilote. Je continue à trouver bizarre et un peu absurde que ce soit moi qui dirige tout ça, moi qui décide de l'heure de départ, tienne le volant, donne les instructions à Úrsula, choisisse les affaires que vont emmener les enfants. »
Pour se changer les idées, elle regarde les autres vivre, pour mettre entre parenthèse la mort elle a aussi recours au sexe. Elle qui a la chance d'avoir entrevu l'esprit des années 1960, croit toujours à la liberté sexuelle, même si comme le décor qui l'entoure, les choses ont beaucoup changé et la nostalgie prédomine : « Les souvenirs s'amoncellent les uns sur les autres et forment un voile compact qui, pour une fois, ne m'étouffe pas. J'imagine qu'une maison familiale, c'est cela, un lieu qui a vu passer tout le monde et où tout est arrivé. »
Entre la chronique de cette parenthèse estivale et la relation de ses souvenirs Milena Busquets raconte la relation d'une fille avec sa mère, raconte cette mère avec beaucoup de pudeur et de subtilité et la peur de ce qui va arriver, la crainte de ne pouvoir maîtriser ce manque, cette absence.
C'est avec beaucoup de finesse et de subtilité que l'auteur évite les écueils du pathos ou de la mièvrerie. Elle sait, à l'image de cette amie qui vient la secouer, que la vie doit l'emporter. « Ta mère est morte, elle était âgée et très malade, pendant les derniers mois elle a beaucoup souffert et t'as fait beaucoup chier, mais elle a eu une vie merveilleuse, elle a aimé et a été aimée, elle a réussi, elle a eu des amis, des enfants, elle s'est amusée et, d'après ce que tu dis, elle a toujours fait ce qui lui plaisait. Et tu l'aimais, et tu es triste et un peu paumée, mais ça ne te donne pas le droit de foutre en l'air la vie de tout le monde. »
Peut être que le beau ténébreux croisé à l'enterrement – comment drague-t-on dans un cimetière ? – lui permettra de panser ses plaies…
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Un livre sur la relation mère-fille et la difficulté de faire le deuil de sa mère...Un bouleversement qui questionne et occasionne des choix et changements. Émouvant !
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Blanca a perdu sa mère, avec qui elle a eu une relation difficile mais remplie d'amour. Elle s'adresse directement à elle dans ce récit ou elle se retrouve avec ses deux fils, ses deux ex-maris, son amant, ses amis dans la maison de sa mère à Cadaquès, le village de son enfance.
Ça aussi, ça passera est un récit fluide, décomplexé, émouvant par moments mais Blanca/Milena est horripilante dans son rapport au monde et aux autres. Son attitude, sa façon de vivre, nonchalante, irresponsable et égotique me la rend antipathique.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Pour avoir lu Gema (2021) du même auteur, je ne suis guère dépaysée. Ça aussi, ça passera baigne dans la même atmosphère estivale de Catalogne, qui n'est pas sans rappeler les films d'Almodovar. On y retrouve la protagoniste, Blanca, qui atteint ses 40 ans. Elle partage toujours sa vie entre ses deux fils, ses ex et son amant.
Mais si la vie continue, elle est toutefois affectée par la mort de sa mère. Elle conjure son chagrin avec son amant, et une activité sexuelle trépidante, d'une part, et d'autre part avec ses amis qui la suivent à Cadaquès pour y passer l'été. Ce sont les vacances, la maison est pleine à craquer, les ex organisent des sorties en bateau, on fait la fête, mais le coeur n'y est pas.
Ce roman comme le précédent, Gema, est court, 175 pages, et écrit pareillement dans un style débridé, sans tabou, et avec une bonne part d'autobiographie. Dans les deux récits, on observe un contrepoint à la vie frénétique de la narratrice : la mort, dans le premier, celle d'une amie d'enfance, dans le second, celle de la mère. C'est par contraste que s'exprime la dimension tragique de l'existence.

L'écriture est vive, fluide bien qu'elle abonde en aphorismes. Les pages se tournent d'elle-mêmes. Il n'y a pas de temps mort, et pourtant beaucoup d'introspection et de nostagie parfois. C'est le présent, mais au point mort, qui prévaut sous le puissant soleil catalan. La narratrice adresse son monologue à sa mère. Elle fait le bilan de ce qu'elle lui a transmis. Une ressemblance entre mère et fille se dessine. Elles partagent la même philosophie très libre de la vie. Au-delà de la mort, Blanca lui communique tout son amour. Elle semble tenter ainsi d'apprivoiser son absence. C'est pour elle une nouvelle vie qui commence, celle d'une orpheline.

Publié aux éditions Gallimard dans la collection du monde entier, le livre est pourvu d'une très belle jaquette qui correspond parfaitement au contenu avec ses couleurs chatoyantes.

Le prochain roman sera-t-il pour bientôt ? Milena Busquets imaginerait par exemple son héroïne à l'aube de la cinquantaine. Elle ferait un nouveau bilan alors que son grand fils quitte le giron maternel. Ou bien la mort aurait-elle frappé une nouvelle fois? J'enchaînerais bien tout de suite ...
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Livre trés bien écrit, les descriptions sont précises et "parfumées". Ce que j'ai apprécié c'est la justesse pour parler de la "sidération" dans laquelle on se trouve après la perte d'un être cher dont on était très proche.
Beaucoup de sincérité et d'émotion dans ce petit livre qui se lit facilement et qui peut aider à mettre des mots sur une douleur profonde indicible...
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Ça passera, ça aussi/ Milena Busquets
Alors qu'elle enterre sa mère, Blanca aperçoit un beau mâle en retrait dans le cimetière et se pose une question :
« Quel est le protocole à suivre pour draguer dans un cimetière. »
le ton de ce roman, d'entrée, est donné.
Blanca décide pour se changer les idées, suite à ce drame, d'aller passer les vacances d'été à la maison de famille de Cadaquès, au nord de Barcelone où elle habite en temps habituel.
Elle se fait accompagner de ses deux ex-maris, Guillem et Oscar, avec les enfants qu'elle a eus avec eux et aussi avec son amant, Santi.
Alors là va commencer un exercice de style osé avec des hauts et des bas, mais surtout des bas. Et puisque « le contraire de la mort, ce n'est pas la vie, c'est le sexe », alors allons-y gaiement.
S'adressant à sa mère dont le souvenir l'obsède autant que le sexe, Blanca nous décrit avec générosité ses allées et venues entre sexe, joints et bouffe.
Les personnages de Milena Busquets se ressemblent décidément tous : habillés de jeans de préférences délavés, déchirés ou coupés, tous bronzés et amateurs de croquetas et de gaspachos.
« Enfants et adultes sont bronzés et ont l'air heureux. » Une page plus loin : « Tu es bien bronzé/Réponse : je suis toujours bronzé./Comment tu vas ?/Réponse : bien. » Une conversation intéressante …
Pour tout décrire en un mot ce récit, disons que c'est le vide sidéral. L'humour tenté y reste famélique, pauvre et sans attrait.
« Il aime les bêtes, les femmes, le poker et la marijuana. » et « Il aime les femmes et l'alcool ».
Comme le veut l'époque de nos jours, tout se joue sur l'apparence physique : les descriptions vestimentaires sont légion et détaillées ainsi que le bijoux portés. La psychologie des acteurs reste totalement inexistante. Tout dans l'apparence, tout ce qui se voit. Tout le monde est bien bronzé et en jeans nous est répété de page en page.
Aucun style pour relever le niveau de ce roman. Même quand Blanca se confie :
« J'ai réussi à être une petite fille jusqu'à quarante ans, deux enfants, deux maris, plusieurs liaisons, plusieurs appartements, plusieurs boulots. »
« Nico m'a dit que j'avais une tête de pâtée pour chat. »
Des phrases et des phrases qui n'apportent rien là où il ne se passe strictement rien :
« Tout en mangeant, je joue avec mon portable. Maintenant, je ne le perds plus tous les jours ! » Édifiant !!
Et des affirmation péremptoires : « le sexe me plait, il me cloue au présent…La plupart des amours durent soit deux mois, soit toute la vie ». Bon ! Si elle le dit !
Un des sommets du livre quand une amie de la famille arrive en pleurs ou presque :
« J'ai un chagrin terrible. Je viens d'apprendre que mon gynéco est mort…. (Snif )…C'est le premier homme à avoir mis ses mains dans ma chatte, qui meurt »…(Snif).
Seul l'épilogue émerge, évoquant l'amour de Blanca pour sa mère, cette personne fantasque, intellectuelle, libre et exigeante qu'elle a tant aimée et tant détestée, (mais que l'on aurait bien aimé connaître) et dont elle ne peut croire à la disparition, malgré une relation douloureusement complexe.
C'est à la suite de l'émission « La grande librairie » que j'ai choisi de lire ce livre. L'auteur, Milena Busquets nous a présenté son livre avec talent. Personne sympathique et impertinente, charmante et brillante, elle a su nous donner envie de lire son roman. Hélas le talent d'un soir ne s'est pas confirmé dans son livre.

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Les relations amoureuses sans fin d'adultes dans un été sans fin à Barcelone. Néanmoins, bien écrit.
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