AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Mon cœur a déménagé (57)

On peut toujours regarder en arrière, mais on ne peut pas changer le sens du courant d'une rivière. On peut seulement la remonter. On peut coucher le passé sur du papier, mais on ne peut pas le changer.
Commenter  J’apprécie          400
Nina s'est rapprochée de moi.

— On n'est pas chez les bourges, me murmure-t-elle, on est chez les barges...
Commenter  J’apprécie          370
La grève à l'université (…) c'est juste une façon de prolonger les vacances, de s'amuser, de se laisser entraîner dans une aventure qui fait partie du folklore étudiant. Et de faire des rencontres. Des jolies rencontres. La fac de sciences compte 90 % de garçons, la fac de lettres 90 % de filles, comment apprendrait-on à se connaître sans cette agitation ?
Commenter  J’apprécie          321
Dans quelques jours, Béné sera en congé, un très long congé, un congé de maternité. Je sais bien que c'est un congé dont on ne revient jamais tout à fait.

Une mère et un bébé, seule la mort peut les séparer.
Commenter  J’apprécie          320
D'ordinaire, dès qu'ils ont dix-huit ans, la plupart des enfants perdus se retrouvent à la rue. L’ASE ne s'occupe des enfants placés que jusqu'à leur majorité. Allez zou, dès le lendemain de leur anniversaire, au revoir. C'est la loi, l'argent public doit être consacré aux mineurs en danger, et comme de l'argent public, il n'y en a déjà pas assez dans les foyers, on ne va pas le dépenser pour aider des adultes qui n'ont qu’à se débrouiller.

Est-on adulte à dix-huit ans ? N'est-ce pas au contraire l'âge de toutes les fragilités ? J’ai vu partir Manon, Caro, Doumia de la Prairie... personne ne sait ce qu'elles sont devenues. Elles sont juste parties, un matin, avec leur valise, en nous claquant une dernière bise.
Commenter  J’apprécie          280
Je suis sortie de la prison Bonne-Nouvelle, libération anticipée pour bonne conduite, pile pour l'arrivée des vieux gréements.

J'ai mis les voiles le jour de l'arrivée des trois-mâts ! Merci pour la blague, Nina.
Commenter  J’apprécie          221
Fin novembre, une vague de froid est brusquement tombée sur la France. Un froid sec et glacial. Un froid de 6 béries, comme tu dis, Nina, ou même de 7 ou 8 béries !
Commenter  J’apprécie          220
Je sens tout ton corps trembler, comme un poulet plus intelligent que la moyenne qui aurait compris qu'on va l'égorger.
Commenter  J’apprécie          200
Tu n’es jamais revenue me voir, mamie. Tu ne m’as jamais écrit. Juste téléphoné, une ou deux fois, la première année.
Maintenant que tu t’étais assez excusée, je voyais bien que tu étais pressée de t’en aller. Dans le parc, les garçons jouaient au foot. Ils ne faisaient que ça du matin jusqu’au soir. Je me disais, en les regardant, que les garçons de la Prairie deviendraient tous champions du monde : il n’y a que dans les foyers qu’on trouve assez de joueurs pour faire des matchs toute la journée.
Avant que tu te lèves, j’ai osé te demander :
— Et Bolduc, qu’est-ce qu’il est devenu ?
— Qui ça ?
— Bolduc, mon chaton ?
Cette fois, j’ai bien vu que tu ne mentais pas.
— Ah ? Je ne sais pas… aucune idée.
— C’est pas grave, mamie.
Moi je mentais ! Et tu l’avais bien compris. Tu m’as regardée droit dans les yeux, en écartant une mèche brune. Et sans prévenir, tu m’as posé la seule question qui pouvait m’étonner :
— Tu as toujours ton livre des contes d’Andersen ?
Tu connaissais ce livre, mamie Mette ?
J’ai hoché la tête, c’était plus simple que de dire oui. Tu as souri.
— Prends-en bien soin. Je te l’avais offert pour que ta maman te le lise. Garde-le toujours, c’est important.
J’ai juste bougé la tête, comme un chat qui réclame des caresses supplémentaires. Moi je voulais juste des mots supplémentaires. Tu as compris ça aussi.
— Andersen, celui qui a écrit ces contes, était danois. Comme nous. Je viens de là-bas, de ce pays froid. C’est pour cela que j’ai appelé ta maman Maja. Et qu’elle t’a appelée Ophélie. Si tu les lis jusqu’à les connaître par cœur, ces contes te serviront toute ta vie.
Tu as semblé réfléchir, tu as eu l’air d’hésiter entre toutes les histoires avant de choisir, puis tu m’as demandé :
— Maman t’a lu Le Vilain Petit Canard ?
J’ai à nouveau hoché la tête. Je ne t’ai pas vue souvent, mamie, seulement quatre fois dans ma vie, mais si je dois choisir un souvenir avec toi, je choisis celui-là. Ce moment où tu m’as dit ça :
— Tu dois te sentir comme le vilain petit canard, n’est-ce pas ? Pas à ta place. (Tu as encore relevé ma mèche brune.) Mais, même si tu as du mal à le croire aujourd’hui, écoute-moi bien, tu deviendras le plus beau des cygnes, comme ta maman, à en rendre jalouses toutes les poules et toutes les dindes du monde, et les plus beaux paons se battront pour venir faire la roue devant toi.
Commenter  J’apprécie          80
On peut toujours regarder en arrière, mais on ne peut pas changer le sens du courant d'une rivière. On peut seulement la remonter. On peut coucher le passé sur le papier., mais on ne peut pas le changer.
Commenter  J’apprécie          70







    Lecteurs (2105) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Un avion sans elle.

    Quel est le prénom de l'hôtesse de l'air de l'Airbus 5403 ?

    Izel
    Isabelle
    Alice
    Nicole

    12 questions
    436 lecteurs ont répondu
    Thème : Un avion sans elle de Michel BussiCréer un quiz sur ce livre

    {* *}