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EAN : 9782258208407
416 pages
Presses de la Cité (11/01/2024)
  Existe en édition audio
4.21/5   679 notes
Résumé :
Mon cœur a déménagé est à la fois un récit initiatique, un roman d'amour et d'amitié, une vaste enquête s'étirant sur plus d'une décennie, et bien entendu une intrigue à twist, nul ne sachant, jusqu'à la dernière page, qui connaît la vérité, et qui la manipule.

" Papa a tué maman. "
Ophélie a tout vu, du haut de ses sept ans.
Son père n'est pas le seul coupable. Un homme aurait pu sauver sa mère.
Dès lors, Ophélie n'aura plus q... >Voir plus
Que lire après Mon cœur a déménagéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (151) Voir plus Ajouter une critique
4,21

sur 679 notes
Dès les premières pages de ce dix-neuvième roman de Michel Bussi, le lecteur sent bien qu'un terrible drame s'annonce dans la banlieue de Rouen. du haut de ses sept ans, la petite Ophélie assiste à la scène, pourtant habituelle car ce n'est pas la première fois que son père, alcoolique et violent, rentre complètement bourré. Sauf que cette fois, sa mère, craignant pour sa vie, téléphone en panique à Richard Vidame, le suppliant de venir les aider. L'assistant social a cependant mieux à faire que de venir aider cette famille qu'il a sous tutelle, abandonnant la mère à son triste sort. Cette dernière, qui aura finalement tenté de fuir le danger en quittant l'appartement, sera retrouvée morte en dehors de l'immeuble. le père, qui ne se souvient de pas grand-chose, finira en prison. Placée dans un foyer, Ophélie n'aura plus qu'un seul but dans la vie : retrouver les témoins qui ont assisté au drame et se venger de cet assistant social qui a refusé de les aider !

Situant l'intrigue dans sa Normandie natale, l'auteur de « Code 612. Qui a tué le Petit Prince? », « Rien ne t'efface », « J'ai dû rêver trop fort » et l'incontournable « Nymphéas noirs » invite donc à suivre la quête vengeresse d'Ophélie sur une période de plus de quinze ans. Au fil des chapitres, l'enfant placée en foyer évolue, devient collégienne, puis lycéenne, très calculatrice et de plus en plus rebelle, mais avec une constante : un besoin de vengeance obsessionnel nourri par une haine qui ne s'atténue pas au fil des ans. La vengeance est un plat qui se mange froid…

Afin de compenser la noirceur des sentiments de son héroïne, l'auteur parsème son parcours de belles personnes auxquelles le lecteur n'a aucun mal à s'attacher. de son amie d'enfance Nina à cette éducatrice prénommée Béné, qui ne la lâchera jamais, Ophélie parvient progressivement à se créer une petite famille bien sympathique, mais sans pour autant perdre son unique objectif de vue : se venger de Richard Vidame, même si ce dernier semble être devenu intouchable au fil des années !

Aux manettes de cette quête de justice obsessionnelle, Michel Bussi maîtrise à merveille toutes les ficelles du métier pour tenir ses lecteurs en haleine, de la première page jusqu'au twist final. Multipliant les chapitres courts où les protagonistes invitent à découvrir les faits sous un nouvel angle ou viennent ajouter une petite pièce au puzzle final, l'auteur enchaîne les retournements de situations avec un sens du rythme tellement maîtrisé que le lecteur ne pense même plus à s'attarder sur d'éventuelles invraisemblances, seul une chose compte : tourner les pages au plus vite afin de découvrir le fin mot de l'histoire !

La vengeance est un plat qui se mange certes froid, mais le roman se dévore tellement vite qu'il n'aura finalement pas trop le temps de refroidir !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Michel Bussi déménage ses lecteurs à Rouen en 1983, 1989, 1995, 1999, époque du minitel, du franc, du plan Juppé, et des célèbres Armadas, en quatre épisodes Poucette, Vilain petit canard, La petite fille aux allumettes, le briquet, empruntant les titres de contes d'Andersen.

Ophélie Crochet et Antoine Vidame apprécient ces contes publiés par la Bibliothèque Rouge et Or et illustrés par André Jourcin, mais ce qui les rapproche et les confronte c'est la mort de Maja, la maman d'Ophélie, qui a commis une erreur fatale en épousant Josselin, alcoolique et drogué, plaçant ainsi la famille sous la tutelle des services sociaux dirigés par Richard Vidame, père d'Antoine.

Ce mariage funeste rappelle le scénario de « La petite soeur », roman publié en 1893 par Hector Malot, normand comme Michel Bussi, et né à La Bouille à l'aval de Rouen. Un siècle d'écart ne change rien à la voracité des prédateurs ciblant les jolies adolescentes ou les riches héritières et Poucette succède à Geneviève de Mussidan.

Si l'intrigue policière souffre de quelques hasards trop providentiels pour être vraisemblables, la trame romanesque dévoile la géographie sociale d'une agglomération divisée entre sa « ville haute », Bois Guillaume avec ses villas cossus et le Fortin, et sa « ville basse », Saint Étienne du Rouvray, ses HLM et la barre Sorano, et rend hommage au dévouement des travailleurs sociaux incarnés par une inoubliable Bénédicte.

Le secours populaire français bénéficie de 10% des droits d'auteur de Michel Bussi qui concrétise ainsi son engagement contre la pauvreté, l'exclusion et les violences subies par les femmes et les enfants. Une raison de plus de lire « mon coeur a déménagé ».

PS : ma critique de Mourir sur Seine, autre roman de Michel Bussi sur Rouen et l'Armada
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Lorsque j'ai vu que Lizzie proposait en version audio sur Netgalley le dernier roman de Michel Bussi, je me suis dit qu'il serait intéressant de découvrir l'une des oeuvres de l'auteur sous ce format. Je suis très heureuse d'avoir tenté l'expérience car il n'a fallu que quelques minutes pour que je me retrouve plongé dans le récit.

On y rencontre le personnage d'Ophélie, une petite fille qui, du haut de ses sept ans va vivre un drame familial qui va la marquer à jamais. de celui-ci va naître un désir de vengeance qui ne la quittera plus et qui guidera ses choix, car au bout de celui-ci se trouve sûrement une vérité tant recherchée.

En débutant cette écoute en compagnie des voix de Laure Filiu Jean-Marc Coudert, je ne pensais pas être rapidement prise dans cette histoire aux multiples rebondissements. J'ai trouvé les intonations prises par nos deux lecteurs d'une grande justesse et, cela a pour effet que l'on éprouve beaucoup d'empathie pour nos personnages auxquels on ne peut que s'attacher.

J'ai trouvé très intéressant la manière dont Michel Bussi a abordé les thèmes très forts des violences familiales et du féminicide sous l'angle du prisme des travailleurs sociaux dont on ne connaît pas forcément le travail et qui pourtant ne peut être que félicité (avec une mention spéciale pour Béné).

Je tiens à remercier les Éditions Lizzie et Netgalley France pour m'avoir permis de découvrir le dernier roman de Michel Bussi que j'ai vraiment adoré et dont je décerne une mention spéciale pour sa couverture qui finalement évoque tant de chose en seulement une seule image.
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Je remercie #NetGalleyFrance et LIZZIE pour m'avoir permis d'écouter #Moncoeuradéménagé de par Michel Bussi, lu par Laure Filiu et Jean-Marc Coudert.

Ophélie, surnommée Folette, n'est qu'une enfant lorsqu'elle est placée en foyer. Personne ne peut la prendre en charge : son père aurait tué sa mère... Quelques années plus tard, la lycéenne refuse de voir son père. Aidée par Lazare, un ancien voisin, ancien policier, elle continue de mener l'enquête sur d'éventuels témoins de la mort de sa mère. Son autre point de mire, c'est Richard Vidame : l'administrateur social qui aurait pu éviter le drame, mais qui a préféré ignorer l'urgence... Et, en fil rouge, la seule chose que Folette possède : un livre rouge et or des Contes d'Andersen...

Le style de Michel Bussi est clair, imagé, accessible, comme à son habitude. La narration choisie est particulière : la petite Folette s'adresse toujours à une personne, de son présent ou de son passé : elle utilise donc le "tu", qui nous implique encore plus dans l'histoire. J'ai tout de même ressenti quelques longueurs sur des scènes moins tendues, qui les rendent un peu lointaines et m'ont fait décrocher quelques minutes de la version audio. Ce titre ne restera donc pas mon livre préféré de Michel Bussi et je continuerai de recommander Nymphéas noirs en priorité.

Avec cette nouvelle enquête menée par une enfant devenant adolescente puis adulte, Michel Bussi mêle plusieurs thèmes plus ou moins forts : féminicide, génération 90', aide sociale (foyer, administratif, animation sociale), quête de soi par l'enquête policière, amitié, maturité trop rapide, immaturité latente et surtout évidemment, la vengeance d'une enfant meurtrie par la mort de sa mère, l'abandon de sa grand-mère, l'emprisonnement de son père.
A travers Ophélie, Michel Bussi nous fait traverser les années 1990 : son arrivée en foyer à la fin des années 1980, puis la révolte étudiante de 1995 (lorsque Folette a tout juste 19 ans), et enfin, la fin des années 1990 marque l'entrée dans l'âge adulte et le retour à la vie "réelle"... L'introduction des téléphones portables, du Minitel puis d'Internet : les grands changements qui sont à présent notre lot quotidien redeviennent des progrès technologiques durant quelques pages.

La lecture de Laure Filiu est absolument parfaite ! Son interprétation est magistrale. Elle change de voix pour chaque personnage et surtout, elle fait évoluer sa voix en fonction de l'âge des personnages (bluffant !). L'intervention de la voix masculine de Jean-Marc Coudert est bienvenue en fin de roman : elle permet de bien séparer les actions et les révélations parallèles. Et cela met encore plus en valeur tous les talents de lectrice comédienne de Laure Filiu !

#Moncoeuradéménagé #NetGalleyFrance
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Dès le départ, un terrible drame. Drame qui fera d'Ophélie dite Folette, petite fille de sept ans, une orpheline. de mère parce que celle-ci mourra et de père parce que celui-ci ira en prison. Terrible contexte familial, la famille a toujours eu des difficultés avec les fins de mois. le père promenant de nombreuses addictions, voulant toujours plus de sous pour les assouvir, aimant mal sa famille, incontrôlable et menaçant. Tellement que la famille a besoin de l'aide d'un assistant social, Richard Vidame, pour les soutenir dans leur autonomie financière.
Pour les autorités, Maya, la maman, sera tombée de la passerelle sur la rocade. Accident ou suicide ? Rien n'est certain. Juste qu'elle n'était pas seule sur cette passerelle, son mari y était aussi mais dans un état tel, qu'il ne se souvient de rien.
La petite Ophélie sera placée en foyer mais jamais elle n'oubliera cette nuit et poursuivra les recherches sur le sort de sa mère avec des voisins du quartier, des amis, bref avec les moyens à sa disposition. Une enquête menée au départ par une adolescente, puis par une jeune femme. Car Michel Bussi avec Mon coeur a déménagé nous entraine dans une quête/enquête sur plus d'une décennie parce que ce qui maintient en vie Ophélie est la seule idée de se venger et la haine. Mais surtout de se venger de celui qu'elle croit responsable de la mort de sa mère, cet assistant social, Vidame, qui aurait pu mieux les aider ce soir là et qui n'a rien fait selon elle.
Le récit d'une obsession, du coeur brisé d'une petite fille, de blessures intimes mais aussi le récit des déviances du système social, de ses lacunes et de ses limites. Il y a également quelque chose de lumineux dans ce roman: l'amitié. Fidèle, solide, parfois avec une loyauté élastique mais toujours présente et bienveillante.
Mon coeur a déménagé est un vrai thriller, un suspense qui m'a menée de fausses pistes en fausses pistes et qui a su rester dans le crédible, dans le possible.
Michel Bussi a le don d'être accessible, clair dans son propos avec des chapitres courts qui maintiennent bien le rythme.
Alors donc gros gros merci à #NetGalleyFrance pour ce livre audio #Moncoeuradéménagé magnifiquement rendu par Laure Filiu et Jean-Marc Coudert.

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critiques presse (6)
LePoint
08 avril 2024
Le romancier consacre son nouveau livre aux enfants places. Et a un phénomène qui le préoccupe particulièrement : la ségrégation sociale.
Lire la critique sur le site : LePoint
LePoint
22 février 2024
Plaçant son intrigue dans la ville qu'il connaît comme sa poche, Rouen, Michel Bussi révèle lentement les secrets du drame, sur fond de fracture sociale et de blessures intimes. Malgré sa tendresse, Mon cœur a déménagé nous laisse un bleu à l'âme.
Lire la critique sur le site : LePoint
LeFigaro
13 février 2024
Une jeune femme enquête sur la mort de sa mère, qui aurait été tuée par son père. Un thriller psychologique et social.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Liberation
12 janvier 2024
Un tourbillon de suspense, une quête obsessionnelle, qui laisseront, à la fin du roman, le lecteur et Folette le cœur chaviré, à l’issue d’un ultime rebondissement.
Lire la critique sur le site : Liberation
LaTribuneDeGeneve
12 janvier 2024
Le roman dresse [...] le portrait d’une héroïne au cœur noirci par la haine. Si l’obsession du personnage peut parfois agacer, l’auteur a l’intelligence de faire preuve de transparence quant au caractère destructeur de cette quête.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Actualitte
11 janvier 2024
Michel Bussi puise dans les environs de la ville où il fut professeur d'université pour fournir le décor de [...] "Mon cœur a déménagé". Titre étrange, qui déconcertera d’un bout à l’autre de la lecture — mais ce spécialiste du cliffangher ne laisse pas grand-chose au hasard. Et ménage ses effets...
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
- Tout ce que je n'ai pas dans mon cerveau, m'explique Steeve en rangeant son livre, je l'ai dans le sac à dos ! Comme ça je garde mes neurones pour réfléchir.
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On ne grandit pas en laissant le passé nous tirer par les pieds.
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On peut toujours regarder en arrière, mais on ne peut pas changer le sens du courant d'une rivière. On peut seulement la remonter. On peut coucher le passé sur du papier, mais on ne peut pas le changer.
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D'ordinaire, dès qu'ils ont dix-huit ans, la plupart des enfants perdus se retrouvent à la rue. L’ASE ne s'occupe des enfants placés que jusqu'à leur majorité. Allez zou, dès le lendemain de leur anniversaire, au revoir. C'est la loi, l'argent public doit être consacré aux mineurs en danger, et comme de l'argent public, il n'y en a déjà pas assez dans les foyers, on ne va pas le dépenser pour aider des adultes qui n'ont qu’à se débrouiller.

Est-on adulte à dix-huit ans ? N'est-ce pas au contraire l'âge de toutes les fragilités ? J’ai vu partir Manon, Caro, Doumia de la Prairie... personne ne sait ce qu'elles sont devenues. Elles sont juste parties, un matin, avec leur valise, en nous claquant une dernière bise.
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Je suis sortie de la prison Bonne-Nouvelle, libération anticipée pour bonne conduite, pile pour l'arrivée des vieux gréements.

J'ai mis les voiles le jour de l'arrivée des trois-mâts ! Merci pour la blague, Nina.
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Videos de Michel Bussi (215) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Bussi
L'auteur normand à succès Michel Bussi présente son nouveau livre "Mon cœur a déménagé" sur BFM Normandie. Après plus 12 millions de livres vendus en France, l'auteur revient avec une 17ᵉ histoire située dans la ville de Rouen : Ophélie a grandi dans un environnement difficile et a dû se remettre du meurtre de sa mère à l'âge de sept ans. Aujourd'hui étudiante, elle décide de prendre sa revanche sur la vie. "L'écrivain décrit son livre comme un récit "de vengeance", un "roman sur l'enfance".
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