La marche en montagne abolit la frontière entre randonnées imaginaires et randonnées réelles ; on se promène entre les trois dimensions du temps, passé, présent, futur, dans lesquelles surgit parfois une peinture : je reconnais soudain un Bruegel, un Konrad Witz, un Caspar Wolf, un Ferdinand Hodler...
J'ai besoin de pas mal de temps pour me réveiller, et la promenade en montagne participe de cet éveil ; il s'y opère une ouverture du corps et de l'esprit ; j'écris l'après-midi les idées que j'ai emmagasinées en montagne le matin. Cet emploi du temps constitue pour moi la journée idéale.