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Citations sur Le chevalier Harold (20)

La voile enfle où, vifs, s'engouffrent les vents,
Heureux de l'arracher à son enfance.
Les rochers blancs s'estompent loin devant,
Se perdent vite en l'écume qui danse.
Peut-être alors, de son désir d'errance,
Il se repent ;

(The sails were fill'd, and fair the light winds blew,
As glad to waft him from his native home ;
And fast the white rocks faded from his view,
And soon were lost in circumambient foam :
And then, it may be, of his wish to roam
Repented he, )

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Le cœur qui te regarde, ô Grèce, est froid
S'il n'est comme l'amant devant l'argile
De l'aimée ; dur l'œil sans pleur quand il voit
Tes murs, tes autels, que le temps mutile,
Volés. Veiller eût été plus utile
Ces reliques que plus on ne restaure.
Maudite heure où l'Anglais quitta son île
Pour ensanglanter ton sein triste encore,
Ravir tes Dieux défaits vers ce Nord qu'ils abhorrent.

(Cold is the heart, fair Greece, that looks on thee,
Nor feels as lovers o'er the dust they loved;
Dull is the eye that will not weep to see
Thy walls defaced, thy mouldering shrines removed
By British hands, which it had best behov'd
To guard those relics ne'er to be restored.
Curst be the hour when their isle they roved,
And once again thy hapless bosom gored,
And snatch'd thy shrinking Gods to northern climes abhorr'd !)
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Mais parmi cette heureuse mascarade,
N'est-il de cœurs palpitants dont la peine
Se trahit sous l'habit de la parade ?

(But, midst the throng in merry masquerade,
Lurk there no hearts that throb with secret pain,
Even through the closest searment half betray'd ?)
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Où s'éprouve le cœur, bien peu montrent constance !
(In aught that tries the heart how few withstand the proof !)
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Le deuil, au deuil toujours restant soumis,
Prit le peu de joie que la vie m'avait promis.
Dois-je plonger encore dans la foule
Pour ce que la paix dédaigne quérir ?
L'appel de la Fête au rire idiot roule,
Tord la joue creuse pour le Cœur trahir,
Laissant l'âme affaiblie plus que languir ;
Faut-il aux traits, que par force il déride,
Cacher la rancœur, feindre le plaisir ?
[...]
Roulez, jours vains ! écoulez-vous sans fond,
Le Temps m'a pris de l'âme la tendresse,
Des maux de la Vieillesse a chargé ma jeunesse.
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Le paysan — et sa femme affolée —
Se cache lui, et il tremble de voir,
Baissant l'œil lourd, sa vigne désolée
Par cette guerre au souffle ardent et noir.

(Not so the rustic — with his trembling mate
He lurks, nor casts his heavy eye afar,
Lest he should view his vineyard desolate,
Blasted below the dun hot breath of war.)
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Qu'est le pire ? De le dire ne me somme.
Par pitié ne recherche rien.
Souris — ne dévoile le cœur de l'homme
Pour ne voir l'Enfer qu'il contient.

(What is that worst ? Nay, do not ask —
In pity from the search forbear :
Smile on — nor venture to unmask
Man's heart, and view the Hell that's there.)
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En ce temps, le Ramadan se poursuit,
Dicte sa peine tout au long du jour.
Mais dès que lentement tombe la nuit,
La joie, la fête reprennent leur cour.
Les serviteurs s'agitent tout à tour :
La table plantureuse bientôt se dresse ;
Vaine est la galerie où nul n'accourt ;
Des chambres sourd et se mêle la liesse.
Les esclaves passent et repassent sans cesse.

On n'entend jamais la voix de la femme :
Sans se mouvoir, gardée, voilée, bannie,
Elle livre à un seul son être et sa flamme
Soumise, en cage, sans acrimonie,
À ce maître à qui elle s'est unie.
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Pauvres, piètres esclaves ! nés en noble scène !
Nature, quoi ! pour eux perdre ce beau !
(Poor, paltry slaves ! yet born 'midst noblest scenes —
Why, Nature, waste thy wonders on such men ?)

N. B. : j'aurais préféré une traduction non rimée du genre (pardon, je ne suis pas experte) :
Pauvres piètres esclaves ! nés pourtant au cœur des plus nobles décors —
Pourquoi, Nature, gaspiller tes atours pour de tels hommes ?
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Qui donc se fie aux soupirs faux
D'une femme ou d'une maîtresse ?
L'amant neuf sèche les yeux beaux
Qui tantôt pleuraient de détresse.

(For who would trust the seeming sighs
Of wife or paramour ?
Fresh feeres will dry the bright blue eyes
We late saw streaming o'er.)
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