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4,29

sur 229 notes
C'était une relecture de la nouvelle pour moi, mon fils devant le présenter pour son oral de brevet. Aussi ai-je voulu lire ce récit avec autre chose qui serait nouveau, d'où mon choix de l'album avec les oeuvres de C215, que je ne connaissais pas.
J'avoue ne pas avoir forcément compris le sens: je pensais que C215 avait représenté des laissés pour compte sur les murs de diverses villes du monde, mais je n'ai pas l'impression de n'y voir que ce type de population... En tout état de cause, les dessins sont magnifiques, et j'aimerais beaucoup les voir en vrai, dans leur environnement!
Concernant le récit, je le trouve encore une fois génial, parlant, et très abordable, contrairement à d'autres oeuvres évoquant le thème de la mise en place d'une dictature et de la passivité des gens par rapport à cela (il me semble même que Franck Pavloff destinait ce livre aux enfants lorsqu'il l'a écrit). Cet apologue fait réfléchir nos têtes blondes, brunes, et rousses et peut les mener à s'engager davantage dans la société.
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La nouvelle matin Brun écrite en 1997 a connu un immense succès. Elle est ici illustrée par l'artiste de Street art C215 (Christian Guémy).
Charlie et son ami sont certes surpris par les nouvelles directives du gouvernement : personne ne doit posséder de chien ou de chat autre que brun. Mais le nouveau régime a de bonnes raisons scientifiques. Ils ne se sentent pas concernés car ils n'ont PLUS de chien brun.
Cependant de compromissions en compromissions, tous sont visés...
Les démissions et lâchetés quotidiennes entretiennent l'intolérance et préparent l'arrivée de "matins bruns".
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Relecture de ce chef-d'oeuvre, mais cette fois illustré par C215, l'artiste urbain, pseudo de Christian Guémy. Voir sa bio et particulièrement sa naissance qui fait froid dans le dos.

Vu le contexte actuel qui nous prive de toutes nos libertés, ce petit texte me semble encore plus puissant à cette troisième lecture.

Une seule couleur de chiens et chats est admise. Les autres sont tués. Comment laisse-t-on un régime totalitaire s'installer ? Je cite : « Ça va si vite, il y a le boulot, les soucis de tous les jours. Les autres aussi baissent les bras pour être un peu tranquilles, non ? »
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Nous avons aimé ce livre: l'allegorie avec la montée du nazisme nous a interessée, cela nous a permis de mieux comprendre l'histoire. On vous encourage à le lire !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
!!
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Un album aux allures de conte qui cache une réflexion profonde et intemporelle sur ces "démissions quotidiennes de chacun d'entre nous qui facilitent et nourrissent la montée insidieuse des idées totalitaires de la société".

A travers sa petite histoire courte toute simple, presque innocente, Franck Pavloff raconte parfaitement comment, pris dans la routine de notre quotidien, nous n'accordons pas toujours assez d'importance à certains faits graves qui nous parviennent : "Mon coeur s'était serré, puis on oublie vite." le narrateur s'en remet à l'avis - éclairé, n'est-ce pas ? - des "scientifiques de l'État national", s'interroge tout de même un peu mais étouffe vite ses réflexions naissantes : "J'avais sûrement tort de m'inquiéter", "trop de sensiblerie ne mène pas à grand-chose".

Et pourtant c'est bien d'arbitraire dont il s'agit (pourquoi ne garderait-on que les animaux bruns ?), caché sous couvert de pseudo tests scientifiques (les animaux bruns soi-disant s'adaptent mieux, ont des portées plus nombreuses tout en mangeant moins). Bref "une histoire pas très claire encore", cependant on pressent d'emblée qu'il serait malvenu de la contester. le narrateur est d'ailleurs sur le qui-vive, il surveille ses propos "au cas où on aurait surpris notre conversation" (ce qui ne va pas sans rappeler le Big Brother de 1984). C'est le début de l'abdication ("On était bien vus et on était tranquilles"), le renoncement pour "se simplifier la vie" même si c'est "au prix de la liberté" de pensée et d'expression...

Pour autant le narrateur ne va pas se sentir longtemps en sécurité, "se sentir en règle" puisque celle-ci évolue au gré du bon vouloir du gouvernement. A l'instar des nazis qui remontaient plusieurs générations pour établir l'identité juive d'un individu (le "sang mêlé"), on remonte les antécédents des propriétaires d'animaux ("avant, il en avait un noir") et même de leur famille ! Un système pernicieux dont le narrateur prend conscience trop tard : "J'aurais dû me méfier des Bruns dès qu'ils nous ont imposé leur première loi sur les animaux" et surtout "résister davantage".

Le texte est jalonné des portraits hétéroclites du graffeur C215 qui accentuent le côté grave de l'allégorie : ces hommes et ces femmes du monde entier, de toutes nationalités et de tous âges - parce que nous sommes tous concernés - nous fixent de leur regard dur, presque dérangeant, comme s'ils nous exhortaient à prendre partie, à prendre position. La typographie met en avant certaines phrases, chaque double page est imprimée sur fond de couleur, et tandis que les images se font de plus en plus agressives, de plus en plus violentes, l'histoire se termine par des feuilles entièrement... brunes. Cependant l'album se clôture sur deux visages d'enfants sur fond vert, l'un souriant et l'autre tourné vers l'avenir, symbole d'un espoir auquel on ne souhaite pas renoncer !
Lien : https://www.takalirsa.fr/mat..
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J'aime bien la manière dont l'auteur du livre nous montre ici le régime totalitaire et ses dangers, et surtout comment le peuple préfère être conforme au reste de la société sans défendre quoi que ce soit. Ce qui m'a déplu dans ce livre c'est que l'histoire est basée sur des faits qui ont très peu de chance de se produire en réalité. Je note ce livre de 3 sur 5 car il est assez court et pas suffisamment développé selon moi.

Une recommandation : Je peux conseiller ce livre aux personnes n'aimant pas trop lire car il est assez court.
YZ57
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Critique de Matin Brun

J'ai choisi ce livre car il m'a semblé sympathique et court.
Le livre a beaucoup d'images qui le rendent très vivant avec des couleurs vives, qui rendent perplexe et qui donnent froid dans le dos.
Le livre parle de l'eugénisme des animaux en particulier des chats et des chiens ce qui m'intéressent fortement, cette façon de penser est peut-être futuriste. Étudier cela serait très intéressant.
Je conseille ce livre aux gens qui cherchent un roman court et sympa, facile à lire et qui est très entraînant avec du suspense.
Merci pour votre lecture .


Ernesto Nughes
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Belle vie aux bruns !

l'auteur est Franck Pavloff. Il a écrit son premier livre en 1993, dont le titre est le Vent des fous. Il a écrit l'oeuvre Matin brun cinq années après qu'il a commencé à écrire, soit en 1998.

L'oeuvre est une nouvelle. Les personnages sont Charlie, le meilleur ami du narrateur et le narrateur lui-même. L'histoire parle d'un mouvement extrémiste Etat Brun. Ce dernier consiste à l'élimination des chats et chiens qui ne sont pas bruns sous prétexte qu'ils vont servir de manipulation scientifiques à L'Etat.

J'aime bien la manière dont l'auteur du livre nous montre ici le régime totalitaire et ses dangers, et surtout comment le peuple préfère être conforme au reste de la société sans défendre quoi que ce soit. Ce qui m'a déplu dans ce livre c'est que l'histoire est basée sur des faits qui ont très peu de chance de se produire en réalité. Je note ce livre de 3 sur 5 car il est assez court et pas suffisamment développé selon moi.

Je peux conseiller ce livre aux personnes n'aimant pas trop lire car il est assez court. Voici un passage qui me plaît :
« C'est vrai que la surpopulation des chats devenait insupportable, et que d'après ce que les scientifiques de l'Etat disaient, il valait mieux garder les bruns (page 6)».
Ce passage me plaît car l'auteur nous fait comprendre l'idée des Allemands sur les juifs d'une certaine manière.
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C'est une allégorie, une courte fable d'une dizaine de pages. le titre fait référence aux « Chemises brunes », surnom donné aux sections d'assaut, les SA, en raison de la couleur de leur uniforme, qui jouèrent un rôle important dans l'accès d'Hitler au pouvoir.
Pour autant le texte ne fournit aucune indication de lieu ni de temps, ce qui donnent à l'histoire un lustre d'universalité. le narrateur et son ami Charlie vont se trouver confrontés, petit à petit, par petites touches, à des contraintes légales de plus en plus contraignantes, mises en place par le nouvel état brun. Chaque nouvelle règle, pousse le bouchon un peu plus loin et les laisse avec une drôle d'impression de malaise, mais : « Ça va vite, il y a le boulot, les soucis de tous les jours. Les autres aussi baissent les bras pour être un peu tranquilles, non ? ». Et puis un jour, il est trop tard, il aurait fallu résister davantage, mais comment ?
Que faisons-nous chacun d'entre nous, dans la vie quotidienne, pour que ces matins bruns ne se lèvent pas ? C'est la question que pose ce texte.
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Matin Brun est une réflexion sur la montée du totalitarisme et des extrémismes, par le biais d'une nouvelle. Référence aux années trente, analyse sur l'enfermement, ou réflexion sur nos petites lâchetés, nos démissions, cette fable sociale coup de poing, ébranle nos valeurs personnelles. Cette intrigue simple, dans un décor réaliste et familier, sans chapitre va captiver le lecteur. le narrateur et son ami Charlie sont victimes de la montée d'un régime dictatorial où seuls les bruns sont admis. A commencer par les animaux. Comment lutter et résister?
Le narrateur s'exprime de manière familière avec un vocabulaire simple et des phrases courtes. Il emploie le pronom ''on'' qui permet de nous identifier au personnage. On se sent concerné par l'histoire.
Cette nouvelle traite un sujet important qui s'appuie sur des faits historiques. Préoccupante, la gravité du sujet jaillit à la fin de la nouvelle. Ce livre lutte contre le fascisme, la xénophobie, le racisme.
La présence des illustrations, en majorité des portraits rendent la lecture agréable et donnent une profondeur au texte. Ces visages très colorés sur toile de gris, avec des villes en ruine, le froid et une absence de vie nous regardent droit dans les yeux, nous interrogent quant à notre vigilance.
Matin Brun n'est pas un livre pour enfant, c'est un livre qui résonne pour que n'adviennent de matins bruns sinistres de mémoire.

GUNTZ Louise, seconde 9
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