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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La couleur des âmes mortes porte bien son nom, c'est une plongée dans les tréfonds de l'âme humaine et dans ce qu'elle peut avoir de plus sombre (entre gris foncé et noir ténébreux). N'imaginez pas ressortir entier de cette lecture proprement éprouvante.

Gilles Caillot est connu pour ses romans assez gores. Ce roman se détourne un peu de cette lignée et se rapproche davantage de son bouquin L'apparence de la chair, soit un thriller psychologique d'une rare noirceur, mais profondément ancré dans la réalité de l'inhumanité.

D'aucuns pourront sans doute rapprocher ce récit de ce que propose Karine Giebel. le roman est en effet assez proche de cette violence et de cette analyse psychologique qu'elle décrit si bien (et puis c'est plutôt une comparaison flatteuse, non ?).

Mais Caillot a clairement son style d'écriture qui lui est propre, mélange de longs dialogues et de récit à la première puis à la troisième personne. Les dialogues sonnent globalement juste. Les autres passages prouvent que l'auteur sait écrire et n'est pas qu'un simple dialoguiste.

Le tout donne une patte très « cinématographique » à l'histoire et tient franchement bien la route, rendant le récit dynamique et addictif, rentre-dedans et vivant. D'autant plus que Gilles Caillot maîtrise l'art du contre-pied, et certains retournements de situation sont assez déstabilisants.

Le sujet de la pédophilie est à manier avec des pincettes, l'auteur flirte avec la ligne jaune, souvent. Cette lecture est par moment vraiment difficile à vivre, parfois un soupçon trop à mon goût personnel.

Mais on ne se lance pas dans un tel roman sans savoir où l'on met les pieds. La violence du propos et des actions, la déchéance psychologique ne peuvent que marquer le lecteur au fer rouge.

Bien sûr, ce récit peut se lire comme un « divertissement », mais malgré la forme du thriller, Gilles Caillot lance des pavés dans la mare et pose de vraies bases de réflexion sur les sujets éminemment sensibles que sont les abus sexuels envers les enfants (ou même les adultes), la violence qui engendre la violence, la vengeance, les pertes de repères ou encore la manipulation mentale.

C'est parfois cru, toujours tendu, et on sent que l'écrivain a creusé le sujet. On ressort de cette lecture avec un sale goût dans la bouche, éprouvé, à l'image du final qui vous laisse totalement hagard.

Même si, à mon sens, certaines scènes auraient pu être édulcorées, ce roman est un véritable uppercut. Une histoire qui hante notre âme blessée, un long moment après avoir tourné la dernière page. A vous de voir si vous êtes prêts à supporter le choc.

En tout cas, dans le genre, c'est un roman qui a les qualités pour sortir du lot.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Dans la banlieue de Lyon, après la découverte du corps de la petite Marine Dufrène, son père Denis, légiste, décide de mener sa propre enquête et de se faire justice.
L'auteur aborde des sujets plus que délicats tels que la schizophrénie, la pédophilie, la perte d'un enfant suivi de la vengeance, sujets pour le moins difficiles à traiter.
Le plus : Une intrigue bien ficelée ; un suspense distillé, une écriture encore plus aboutie que les précédents.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Pas d'introduction à l'horreur avec "La couleur des âmes mortes". L'auteur nous plonge immédiatement dans son univers sombre où la folie des hommes n'a pas de limite. Un sujet très sensible que celui des violeurs d'enfants. Ce début de roman est une plongée très intime dans l'envers du décor de ces crimes: le ressenti des violeurs mais aussi des victimes... et des familles. La corde sensible vibre, le lecteur est partie prenante de cette intrigue, le voilà impliqué.

Le prologue est vraiment déstabilisant pour le lecteur qui perd totalement ses repères face à tous ces personnages présentés en si peu de temps. L'auteur nous anesthésie rapidement le cerveau afin de nous mettre en bonne condition pour la suite des événements. La curiosité est vite éveillée.

Au fil des chapitres, la pression bien présente dès le début n'a de cesse de croître. La situation échappe totalement aux différents personnages, semant le doute dans l'esprit du lecteur quant à la finalité de toutes ces intrigues. En effet, une large partie du roman est divisée en plusieurs intrigues, sans lien apparent entre elles. On ne sait pas où l'auteur nous mène mais une chose est certaine: il nous manipule tout autant que ses personnages.

A travers toutes les horreurs et les dérives de l'être humain dépeintes dans "La Couleur des Ames Mortes", arrivent à percer des émotions que l'on ne pensait pas rencontrer dans ce thriller. Car, ne l'oublions pas, la toile de fond reste une famille déchirée suite au viol et à l'assassinat de la fille. Souvent quand ce sujet est abordé en littérature, l'accent est mis sur la tristesse ressentie par les proches. C'est le cas ici mais en y ajoutant un élément plutôt inédit: la colère et le désir de vengeance. Ces sentiments sont certes moins esthétiques à dévoiler mais le fait de les aborder apporte un réalisme à l'histoire. Un réel atout !

L'intrigue, subdivisée en méandres, est d'une part fondée sur une idée excellente, mais surtout de l'autre, rondement menée. La fluidité du texte permet un meilleur abord de la dureté des faits exposés. L'enchaînement se fait naturellement et en toute logique. Si je devais faire surgir un point négatif pour cet ouvrage, ce serait la présence de périodes plus longues au centre du roman. Elles ont toute leur utilité mais certaines m'ont paru quelques pages trop détaillées. Rien de bien rédhibitoire.

En somme "La Couleur de Ames Mortes" est un thriller efficace alliant psychologie et actes violents. Une plongée très intime dans un univers dérangeant, abordé en toute transparence pour une lecture prenante et surprenante. le suspense quant à l'échappatoire reste entier jusqu'à la fin. Un bon titre pour les amateurs du genre.
Lien : http://tribulationsdunevie.w..
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Pris au coeur et à la gorge par ce qu'endurent les personnages, la lecture en devient plus forte et plus active. On ressent avec (trop) d'aisance les douleurs des uns et des autres et on oscille entre la compassion et l'envie de tuer. Accroché à Denis (petit légiste qui perd pied et n'est plus que guidé par le besoin de vengeance), à sa victime, à Tony et Patrick (bons flics mais mauvais époux, pour résumer sommairement) et aux autres, on entre dans un monde marqué par l'avilissement. Et pas si éloigné du nôtre au final. Jusqu'où ira cette descente aux enfers ?....................................
Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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L'auteur, Gilles caillot, nous entraîne dans les profondeurs sombres de l'âme humaine. ici pas d'innocence, à part celle sacrifiée sur l'hôtel de la folie.

Une enquête où l'horreur pointe son horrible visage chapitres après chapitres, laissant le lecteur abasourdi par le machiavélisme entourant chaque personnages. Qui assassine? qui manipule? Ou commence la vérité et ou s'arrête le mensonge?

L'auteur sait s'y prendre pour décortiquer ces âmes qui s'agitent telles des marionnettes entre des mains habiles. Et nous voyons ce dont est capable l'être humain, si tant est que nous ne le sachions déjà. Au delà de la raison, aveuglé par la douleur, l'amour, ou la folie, sa capacité à engendrer terreur et souffrance n'a pas de limite.

C'est le premier livre de Gilles Caillot que je lis et j'en ai apprécié chaque page. Une qualité d'écriture indéniable que je ne me priverai pas de découvrir encore.

Encore une bonne pioche aux éditions du caïman, que je vous recommande si vous ne connaissez pas.
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Peut-être que ce livre m'a particulièrement bouleversée parce que …je m'appelle Valérie, que mon mari n'est pas médecin légiste mais que je suis technicienne en médecine légale de formation et que ma fille a…14 ans…Allez savoir mais quoi qu'il en soit je n'en suis pas ressortie indemne…
Une intrigue, aux nombreux rebondissements, qui au final s'avère secondaire.
Qui a tué n'a plus d'importance...Un thriller contraire aux règles qui nous emmènent au plus profond de leurs âmes et...des nôtres ...
Un excellent développement de "l'effet papillon" qui nous amène forcément à nous questionner sur les conséquences de nos actes ...
Gilles Caillot nous montre clairement une évolution dans son écriture. Un livre beaucoup plus mature, moins gore mais plus recherché, plus psychologique mais où l'horreur prend une dimension encore plus sournoise et perfide.
Que ferions-nous ? Jusqu'où irions-nous ?
J'ai flippé, j'ai tremblé, j'ai adoré....
Lien : http://www.sangpages.com/201..
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Gilles Caillot traite, dans son roman, un sujet épineux à savoir la pédophilie et le meurtre d'un enfant. Ce que j'ai apprécié, c'est qu'il "oublie" un peu le côté gore pour s'attarder sur la psychologie des protagonistes, que ce soit des victimes ou du pédophile.
Il met le doigt sur les côtés les plus sombres de l'être humain et nous pousse à nous poser la question: que ferions-nous face à une telle tragédie? Aucun des personnages n'est tout blanc ou tout noir au point où l'on ne sait plus très bien qui sont les "méchants" et les "gentils".
Un roman très noir, parfois cru mais qui ne laisse pas insensible.
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