Lettres à sa fille

Le 1er août 1903 disparaissait la cow girl la plus connue du Far West, Calamity Jane, de son vrai nom Martha Jane Cannary. A sa mort, elle était seule, comme elle l'avait toujours souhaité, aveugle et sans un sou. C'est son unique ami - le révérend Sipes - qui sera auprès d'elle au moment ultime. C'est lui qui conservera la correspondance de Calamity Jane, jamais envoyée à sa fille Jane Hickok, dite Janey. Elle avait confié la garde de son enfant à un couple d'aristocrate britannique, le capitaine James O'Neill, en 1874, se sachant consciente des difficultés matérielles et morales qu'elle aurait pour l'élever correctement, tel que Calamity Jane le voulait.

La première lettre adressée à sa fille date du 25 septembre 1877, jour de ses quatre ans. Dans celle-ci, Calamity Jane se dévoile aimante, maternelle, rongée de remords à l'idée d'avoir dû abandonner son enfant chéri.
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Ce recueil de lettres de la célèbre Calamity Jane à sa fille m'a touchée. Ce fut une lecture rapide et fluide.

On saisit tout l'amour de cette mère peu conventionnelle pour Janey, ainsi que sa personnalité d'aventurière à l'esprit libre qui fait d'elle une parfaite outsider, pour l'époque. Mais Janey n'apprendra toutes ces péripéties qu'après la disparition de sa mère. En effet, Jane Hickok ne souhaite lui remettre ces précieuses lettres qu'à titre posthume.

La rage de Calamity Jane envers les lieux de débauche de l'Ouest ainsi qu'envers les hommes et les femmes qui se mêlent des affaires des autres transparaît dans ses mots bruts, sans détour. On se sent mal pour elle, l'incomprise solitaire, la baroudeuse, la femme libérée mais toujours amoureuse de son cher Wild Bill disparu...

Une lecture qui fait réfléchir sur la filiation, sur les personnes qui comptent et sur qui compter dans une vie, sur la solitude et le passage du temps à travers les bribes de vie d'une femme américaine de légende.

J'ai eu l'impression de lire un texte brut, peu travaillé. Les phrases sont courtes, hachées, comme écrites dans l'urgence. Les répétitions sont très nombreuses, les contradictions aussi (sur les raisons qui ont poussé Jane à abandonner sa fille, notamment). Il est vrai que la situation est souvent précaire, et que contrairement aux épistolaires célèbres, Jane manque de tout (encre, papier, support) pour écrire en toute sérennité. Surtout, le danger n'est jamais loin. Il peut s'agir d'une attaque d'indien, de bandits, ou plus simplement du sentiment de solitude qui étreint Jane lors de ses rendez-vous annuels avec sa fille.
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Superbe petit recueil de lettres d'une mère aimante à sa fille; d'une mère dont l'image qui se dessine est a mille lieux du folklore traditionnel qu'on lui colle habituellement...
Livre découvert grâce au disque sublime de Bashung... Je vous recommande chaudement les deux!

Livre au parfum de L’ouest sauvage.. on replonge dans une époque légendaire si éloignée de notre civilisation et de tout ce qu’on connait. de jolies lettres authentiques ou fictives, on ne le saura jamais. Une quête solitaire dans le grand ouest. A lire.

Calamity Jane est une cow-girl hors pair mais ce n'est pas une grande écrivaine. Cet ensemble de lettres est plutôt écrit comme un journal intime étant donné que Calamity n'a pas l'intention de transmettre ces échanges de son vivant. Elle écrit comme elle parle, elle est très dans l'émotionnel et dans l'instant. Son récit est déconstruit et elle passe facilement du coq à l'âne. Ce style me semble aussi exacerbé par la traduction littérale des lettres.

Il ne faut donc pas s'attarder sur la forme mais plutôt sur le fond. On y découvre une femme forte mais qui ne trouve pas sa place dans la société dans laquelle elle vit. Ses frasques, sa mentalité et son accoutrement l'excluent de la communauté. Elle ne s'entend pas avec les femmes de Deadwood, où les habitants la prennent pour une folle qui les amuse mais dont ils se méfient quand même. Elle montre par moment un caractère rustre et à d'autres une sensibilité et un altruisme débordant.

La maternité n'est pas compatible avec son mode de vie, mais on sent que cette séparation lui a causé beaucoup de peine. Elle démontre un amour inconditionnel pour sa fille même si elle ne peut en assumer la responsabilité elle même. Elle est extrêmement fier de l'éducation qu'elle a reçu de son père adoptif qui lui a donné des opportunités que Calamity n'aurait jamais pu lui offrir.

Ne lisez pas ce livre pour la qualité de la plume de Calamity mais pour découvrir un beau témoignage d'un personnage en marge de sa société et qui ne se conforme pas aux codes édictés.

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Calamity Jane, la Grande du Far West nous montre dans ce recueil de lettre écrit pour sa fille, une facette qui est presque inconnue lorsque l'on retrouve son personnage dans les BD de Lucky Lucke par exemple.

Les lettres qu'elle a écrite à Janey nous font un bien fou, car on ressent tout l'amour que peut donner une mère à son enfant, quel que soit les circonstances.

Mis à part cette facette maternelle que l'on découvre chez elle malgré la distance qui la sépare de sa fille, on découvre une Calamity Jane qui a du caractère et qui ne se laisse pas faire autant vis-à-vis des hommes que des femmes.

Ce livre m'a tapé dans le coeur, il est très joli
Je le recommande

Je viens tout juste de terminé ce petit livre fort intéressant sur Calamity Jane mais seul référence était une bande dessinée de Lucky Luke sortie en 1965 et le film de Wild Bill (sortie en 1995) avec Jeff Bridges et Ellen Barkin dans le rôle de Calamity Jane. Cette modeste biographie écrit en forme de journal nous aide à comprendre un peu mieux cette époque. J'aurais voulu savoir à la fin si sa fille a fait des recherches plus poussée sur le passé de sa mère. Je sais que le date un peu 1979 mais encore. Je crois qu'aujourd en 2021 elle aurait droit à une nouvelle adaptation autant en film qu'en série.

Difficile de démêler le vrai du faux comme c est souvent le cas autour de la vie des personnages de légende. On a envie d y croire, ce qui donnerai une âme supplémentaire à ces lettres si on considère que Calamity Jane en est réellement l'auteur.