Citations sur Les larmes rouges, tome 1 : Réminiscences (30)
Henri s’arrêta un instant et lança à la jeune fille un regard étrange, empreint d'une espèce de fascination, semblable à celle du premier jour de leur rencontre, des siècles auparavant. Puis, il reprit sans la quitter de ses yeux aux iris improbables, dont la pâleur rivalisait avec celle d'un ciel d'hiver laissant tout juste entrevoir l'azur caché sous les nuages.
- Voilà, annonça-t-elle une fois près de lui, la voix mal assurée. Est-ce que c'est plus convaincant cette fois ? Tu vois, je t'offre tout. Tout ce que j'ai, à toi et à toi seul, Henri. Mon cœur, mon corps, et même... Même mon sang si tu en as besoin...
[...]
- C'est très convaincant... murmura-t-il à son oreille. Dorénavant, j'accepterai tout ce que tu choisiras de m'offrir
Tout simplement ENVOÛTANT...
Je suis parfaitement consciente d'avoir en face de moi quelqu'un qui est contraint de faire des choses que la morale réprouve. Mais la morale est humaine et elle ne tient pas compte des êtres comme toi.
On sent l'influence d'Anne Rice et Bram Stocker. Les vampires sont beaux et attirants, mais trop parfaits. S'en est dérangeant. Ils provoquent une crainte viscérale justifiée. C'est un savoureux roman d'horreur. L'héroïne, déjà désespérée au début de l'histoire, n'est pas au bout de ses souffrances étant persécutée par une menace qu'elle ne peut identifier. Se mêle à tout cela, des réminiscences dérangeantes pour la pauvre Cornelia. L'homme mystérieux, dans son sombre château est-il un ami ou un ennemi...
Henri? Que regardes tu?
Bien des choses que tu ne peux pas voir, soufflât-il d'une voix triste plus mélancolique que jamais.
Personne...Seule...Ces mots résonnaient dans sa tête comme une litanie imposée malgré elle à son esprit. Où qu'elle se tournât, où qu'elle regardât, le tableau était noir, saturé, sans salut, sans futur...
- N'est-ce pas singulier ? Tu as devant toi un être maléfique, maudit, renié par Dieu lui-même ; un être conçu pour tuer et contraint de s'abreuver de la sève de l'humanité pour survivre, mais qui, comble de l'ironie , possède le pouvoir de guérir l'espèce qu'il décime...
- Les humains , innocents ?! Mais quelle hypocrisie ! Oublierais-tu qu'eux aussi doivent tuer pour se nourrir ? Nous leur sommes supérieurs, la règle est la même, les rôles sont inversés, c'est bien là la seule différence !
- Les sentiments sont propres aux humains, Cornélia. Je suis un vampire , mon cœur ne bat plus , et ce , depuis presque 500 ans. Tout est mort en moi... Définitivement mort, répéta-t-il , maussade Trop de vie, j'imagine. Trop de morts aussi...