Lorsqu’un homme naît, il y a un peu plus de pollution, un peu plus de gaz carbonique, un peu plus de guerre, un peu plus de destruction, un peu plus de déchets. Un arbre qui pousse, c’est une ville souterraine pour les insectes qui se crée, un abri pour les oiseaux et les rongeurs qui émerge, un parasol géant pour les broussailles et les buissons qui s’impose, un rempart contre les bourrasques et les inondations qui tient bon, une usine à oxygène qui grandit et plusieurs êtres, mousses et lichens y vivent en synergie.
Les catastrophes naturelles n’existent pas. C’est notre ingérence dans la nature qui est une catastrophe. L’homme aime l’ordre et la rigueur des monocultures, la vie aime la générosité du chaos et l’équilibre qui en découle. Nous sommes responsables d’un désastre.
Tout dépendait de l'eau. Le liquide demeurait indispensable à la vie mais, dans certaines circonstances, il pouvait dévitaliser et fatiguer les organismes qui séjournaient à son aplomb. Une eau souterraine qui traversait un cimetière, une déchetterie, se chargeait à son tour des énergies négatives et des informations de mort de ces lieux.
- Tout le monde ne mange pas d'OGM, dis-je.
- C'est ce que vous croyez. Pendant des années, on a alimenté les bovins et les ovins avec des farines animales sans informer le grand public. Ces pauvres herbivores ont mâché des granulés de viande jusqu'à contracter la maladie de la vache folle. Il a bien fallu l'avouer : en les nourrissant de viande morte, on avait transformé des herbivores en charognards.
J’ai rien contre les Bretons, ils ont leur drapeau et leur langue eux aussi, c’est juste que Yoann Clivel, le Basque, c’est pas franc du collier. Ça fait pas légitime. Faut se justifier. Heureusement, la nature a été bonne avec moi, j’ai le physique du côté maternel. Mes oncles et cousins forment une belle équipe de rugbymen et je ne dénote pas.
Une veine de joueur. Une chance de cocu. Il était d'ailleurs divorcé, mais personne n'osait la blague tellement son cas était grave et l'affaire douloureuse.
Vous n'imaginez pas combien les hommes sont lâches pour les questions d'importance.
Et si les végétaux étaient de grands sages?
- A l'école ils ont coupé un arbre. On était tous tristes parce qu'on aimait bien jouer avec.
- Qu'est-ce qui n'allait pas ?
- Il était malade, il aurait pu nous mourir dessus.
- Ils l'ont remplacé ?
- Non.
- Alors on vient de perdre un aspirateur à carbone et un créateur d'oxygène...
Les gens qui en ont ras le bol de tout ne s'intéressent qu'à eux. Il faut s'aimer soi-même pour se tourner vers les autres et la nature.