Bon, je n'irai pas par quatre chemins : je n'ai pas bien aimé le second roman de Cali.
On y retrouve Bruno, le personnage-narrateur de "Seuls les enfants savent aimer", à 15-16 ans, sa famille, ses amis, la musique et les filles. Ah, les filles ! de la bande de copains, qui le premier LE fera ? C'est la grande question qui nourrit l'intrigue. Et c'est probablement ce qui m'a le plus touchée car l'auteur pousse la sincérité dans ses derniers retranchements et réussit parfaitement, selon moi, à retracer l'adolescence d'un garçon : les interrogations, les doutes, les râteaux, les occasions manquées et cette impatience à franchir le pas qui est censé faire passer l'enfant au statut d'homme.
Mais l'écriture semble trop souvent être une retranscription de l'oral et ce qui "collait" bien à l'âge du Bruno de "Seuls les enfants...", ne convient plus du tout à mon avis au Bruno adolescent. Bien sûr, des images tranchantes fulgurent encore au fil du récit, lui apportant une touche de lyrisme un peu baroque, mais elles paraissent comme noyées dans ce flot de sensations brutes, abruptement transcrites. C'est dommage, j'aurais tellement voulu aimer ce roman.
Commenter  J’apprécie         42