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Critique de mh17


Ce recueil est paru en 1995 soit dix ans après la mort d'Italo Calvino (1923-1985). Il réunit ses premiers apologues et récits (1943-1958) marqués par la guerre et les préoccupations politiques de l'après-guerre avec des récits et dialogues plus tardifs (1968-1984) traitant des transformations du monde moderne.
Les trente-quatre textes sont extrêmement variés et plus ou moins faciles à comprendre. Quelquefois j'ai passé mon chemin, surtout quand il s'agissait de récits à clé. Je ne connais pas suffisamment la vie politique italienne de l'après-guerre. Dans la deuxième partie, certains textes expérimentaux sont également assez obscurs. Mais, le plus souvent j'ai été sous le charme. Calvino est un conteur hors-pair. Il a l'art de faire jaillir en quelques mots une situation totalement absurde. Puis de vous embarquer dans un récit ludique et parfaitement construit jusqu'à la chute qui donne matière à réflexion.
Dans la première partie j'ai beaucoup aimé :
-L'homme qui appelait Thérèse : un passant se joint à l'amoureux et appelle aussi Thérèse, puis un autre, puis…Très drôle.
-Contentement passe richesse (voir citation)
-Conscience : Luigi est volontaire pour faire la guerre car il veut tuer un certain Alberto. A la guerre il tue des dizaines d'ennemis sans avoir d'ennuis et …
-Le mouton noir (voir citation)
-Le régiment égaré : un régiment entre dans une ville et à la suite d'un enchaînement d'ordres stupides s'égare dans la cour d'un immeuble.
-Des regards ennemis : ce sont ceux des Allemands qui reviendraient…et qui reviennent dans les yeux d'une mère.
-Un général dans la bibliothèque : une commission d'enquête militaire est chargée de censurer les livres d'une bibliothèque. La lecture des ouvrages leur apprend la diversité des opinions et rend le rapport de la commission impossible.
-La grande bonace des Antilles : allégorie de l'immobilisme politique.
-Une belle journée de mars : la foule indifférente se réchauffe au soleil pendant que Brutus et les conjurés assassinent César.
Dans la seconde partie (1968-1984) je retiens surtout :
-La décapitation des chefs : un peuple a choisi démocratiquement de décapiter périodiquement ses chefs. Dialogue très drôle entre autochtones patelins et touriste étonné.
-L'homme de Néandertal : interview bidonnante depuis la pittoresque vallée du Néander près de Dusseldorf de M.Néander.
-Henry Ford : interview impossible et ironique.
-Les Mémoires de Casanova (Calvino voulait en faire un roman) : catalogue très drôle de débuts de situations amoureuses.
-La dernière chaîne : apologue qui traite de l'abrutissement devant la télé.
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