Citations sur La bête est morte ! : Quand la bête est déchaînée ; Quand la .. (13)
Mais comme la bête ne s'était jamais déchainée de ce coté-ci, on avait finir par s'endormir paisiblement derrière ce mur confortable.
Mais hélas! le bonheur rend insouciant... et nous devions payer cher notre insouciance!
Les vieux seront toujours des radoteurs pour la jeunesse présompteuse et inexpérimentée.
La défaite indiscutable, totale, décisive infligée aux Barbares par les Bisons et les Dogs après leur débarquement, le soulèvement magnifique des Lapins de notre capitale, la libération des neuf dixièmes de notre sol par les Bisons, la délivrance du pays des Lionceaux par les Dogs, l’avance foudroyante et irrésistible des Ours à travers la Barbarie, tous ces évènements inouïs que nous attendons depuis plus d’un lustre et qui se précipitaient, fulgurants, en l’espace de quelques lunes, sonnaient bien le glas de la domination du Grand Loup.
La Bête déchainée – dont le règne devait durer mille ans ! était enfin terrassée après cinq années de luttes, de souffrances et de sacrifices de tous les animaux pacifiques. On devinait son agonie toute proche et déjà le régime qu’il avait instauré sentait le cadavre.
Mais ces mesures barbares portaient en elles-mêmes le germe de la révolte. De nombreux lapins de chez nous se refusèrent à partir. Il n'était pas question d'aller crier ce refus à la barbe des loups, car nous étions sans armes. Mais notre beau pays ne manquait ni de montagnes, ni de forêts pour abriter ceux qui ne voulaient pas travailler en Barbarie. Et c'est ainsi que prit naissance le "Maquis", lieu de rassemblement de ceux qui avaient décidé de ne plus se soumettre aux Barbares.
Le Grand Loup, se croyant bien malin, avait aupravant pris la précaution d'aller lécher les pattes du Grand Ours dont la puissance s'étendait bien loin au-delà de la Barbarie.
C'est ainsi qu'on vit des Dogs femelles tourner des obus, conduire des trains, extraire le charbon dans les mines, éteindre les incendies avec une bravoure admirable, faire la police aux carrefours, soigner les blessés et mêmd servir aux armées dans des corps auxilliaires.
Le grand Loup déclencha une puissante offensive du côté des Ours. Son but cette fois n'était plus d'entrer victorieux dans la capitale mais de s'emparer du sud de l'Ourserie où chacun sait que le sol recèle dans ses entrailles cette eau qui en flambant faisait la terreur de nos ancêtres. Mais il y a longtemps que nous l'avons domestiquée à tel point que c'est elle qui fait marcher toutes les machines modernes qui augmentent notre confort en temps de paix et multiplient les destructions en temps de guerre.
Mais petits enfants, ne relâchez pas votre méfiance, tendez l'oreille au moindre bruit, demeurez vigilants à tout ce qui se passe autour de vous. Profitez de l'accalmie pour reconstruire vos nids et vos terriers que les loups ont bouleversés. (...) alors, en attendant que la terre soit purgée des loups, des hyènes et autres bêtes malfaisantes, soignons notre rayonnement spirituel, mais soignons aussi notre force matérielle.
Aux animaux de tout poil.
Nous avons perdu une bataille ! Mais nous n'avons pas perdu la guerre ! Dans l'univers libre, des forces immenses n'ont pas encore donné. Un jour ces forces écraseront l'ennemi.
Notre patrie est en péril de mort. Luttons tous pour la sauver.