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Citations sur La clef d'argent des contrées du rêve (10)

Malgré ses songeries, elle était sur le seuil
D’une vie fastidieuse – un mariage insipide,
Des gosses, la boutique et, enfin, le cercueil.

Elle avait beau rêver d’errances intrépides,
De flamboyants destins…ça ne changerait rien.
Ne lui serait échu qu’un quotidien torpide,

Pire au fond que celui d’un Pargien galérien !
Ylia, ces matins-là, toute allégresse enfuie,
Sentait se contracter autour d’elle des liens.

(Ylia de Hlanith - Timothée Rey)
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Les rares éléments dont nous disposons pour décrire le Dédale proviennent donc des légendes échangées entre caravaniers autour des feux nocturnes. Elles racontent que la terre y est marquée d’immenses balafres au fond desquelles se tapissent des rêves oubliés et de plateaux inaccessibles où dansent des créatures amnésiques. Rien qui puisse être d’une quelconque utilité pour guider une caravane !

(Le Tabularium - Laurent Poujois)
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Par la fenêtre, les chats du printemps regardent passer les chats de l’été, clochettes de pattes rapides inquiètes de tout changement. Scotchés sur les réverbères, des tréfonds du cadre imprimé d’un avis de recherche, d’autres chats scrutent le monde en noir et blanc. Chats perdus, chats errants, chats posés, bibelots : entre les ruelles, affalés, le long du chemin de fer, à l’ombre sous les escaliers intérieurs, les chats rêveurs font du monde un balancier, hypnose de moustiques en technicolor.

(Mkraow - David Calvo)
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Ce rêve, ce n’était pas le mien. C’était un songe de lumière, de douceur, de poésie, et je n’avais que faire de cela. J’étais venue, moi, pour le vertige et l’abîme. J’étais venue pour être glacée, écrasée par la nuit d’un atroce baiser. J’étais venue pour épouser les ténèbres.

(Le Baiser du Chaos Rampant - Vincent Tassy)
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Les Hommes torturent, affament, et éliminent les chats, me serinait ma mère comme une vérité, une règle. C’était notre lot. Voilà pourquoi il nous fallait nous reproduire vite, en cachette, dissimuler les petits sous l’évier, sous le canapé râpé par plusieurs générations de griffes, à peine étaient-ils nés. Mais il existait une cité où les Hommes, conformément à une loi ancestrale, n’avaient pas le droit de tuer les chats et cette cité s’appelait Ulthar. Les chats couraient librement dans les rues, les chats étaient les rois.

(Les chats qui rêvent - Morgane Caussarieu)
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Je n’aurais jamais dû quitter Kadath. Jamais. Je te le dis. Jamais. Jamais je n’aurais dû quitter Kadath. Quelle folie me prit ce jour-là, d’embarquer sur la nef du capitaine Omen, au port du Bout du Monde? Que ne restai-je plutôt en plein essor, au faîte de mon éminence? Pourquoi quittai-je mes rêveurs, de plus en plus nombreux?

(De Kadath à la Lune - Raphaël Granier de Cassagnac)
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Car ici, dans le Rêve, il n’était qu’un enfant de neuf ans, et il serait pour toujours un enfant de neuf ans, comme dans les contes. Le Monde de l’Éveil avait dévoré la plupart de ses souvenirs. Sa vie d’avant aurait bien pu n’avoir été qu’un mauvais rêve.

(Le corps du rêve - Neil Jomunsi)
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Qui a bien pu laisser ici un tel objet? se demanda-t-il.
Soudain, une envoûtante fragrance l’entoura. Des odeurs de musc, de santal, de coriandre, de cannelle, de badiane, d’encens, de bois exotique, de myrrhe et de benjoin mêlées de notes de rose, de vanille et de jasmin tourbillonnaient autour de lui. Ce mélange l’entêtait. Un vertige le saisit.
Et brusquement, il fut assailli par des relents nauséabonds qui le terrassèrent. Il s’effondra au pied du sarcophage de saint Denis.

(Le Rêveur de la Cathédrale - Sylvie Miller et Philippe Ward)
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Je suis partout et de toujours…
Je suis le crépuscule du soir et du matin…
Je suis l’Inconnu noir…
Je régnais sans partage sur la terre tandis que mes semblables erraient dans leurs cités sous-marines… Peu à peu, on m’a exilé des consciences… On a refoulé les hommes noirs en même temps que mes écailles… On m’a réduit à l’impuissance… Relégué… Proscrit… Ostracisé… Mon corps s’étale auprès du lac huileux où se déversent tous les déchets de la ville basse… Je me nourris d’ordures… Je n’existe dès lors que dans la Cité des rêves, l’onirique Kadath… J’y prépare mon retour…

(Urjöntaggur - Fabien Clavel)
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Mentalement, il se représenta l’atlas et la carte, aussi précisément qu’il le pouvait. Méridiens et lignes de crêtes lui revinrent avec clarté, et il entreprit de les convertir en paysages. Bientôt, le paysage vu par son œil intérieur coïncida trait pour trait avec celui qui se déployait au-dessous de lui. Disparus, les reliefs de grès rose du bord de mer, disparue la mer elle-même. Au pied de hautes montagnes escarpées s’étalait le lac maudit dont les eaux noires reflétaient le dais de la nuit.

(Caprae Ovum - Alex Nikolavitch)
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