W3, tome 2 : Le mal par le mal

Le compromis est la ruine des grandes idées (...).

En Lorraine, l'entretien d'un potager continuait d'occuper les gens, il y avait toujours des concours de citrouilles, des foires aux aulx, et une tradition de l'entraide entre voisins.

- Est-ce qu'on peut visiter la tour Eiffel avec un chien?
- Je ne sais pas.
- Et avec une chienne?

Les hommes sont comme les pommes, entassés ils pourrissent.

p.700

Qu'est-ce qu'on met dans sa valise quand on part pour toujours ?

p.750

(...) elle détestait ces chaînes où l'information devenait obligation, 24 heures sur 24. Tout était sujet à 《priorité au direct》, même quand les palais de justice étaient fermés, ou que les grêlons avaient fondu. Il fallait tout dire, le plus souvent n'importe quoi, le plus souvent possible, ne jamais lâcher le téléspectateur, même au prix de la désinformation.

- Salut, Jezequel ! dit-il en claquant la portière.
- Salut, Castel !
- Je ne te pose pas de questions sur ta gueule cassée, tu me poses pas de questions sur la taule, deal ?
- Deal ! acquiesça Yanna Jezequel en démarrant.
- Ca fait mal autour de l'oeil ?
- Tu t'es fait enculer sous la douche ?

- A y est, JP mange les radis par la racine.
La jeune femme entrouvrit les lèvres pour parler. Ce fut douloureux.
- On dit les pissenlits.
- Quoi ?
- Bouffer les pissenlits par la racine.
- Non, j'aime pas les pissenlits.

Le monde lui faisait penser à une vaste cour de récréation où il était question de choisir un camp, de jouer des mécaniques pour impressionner, et de mentir pour cacher sa vraie nature.

p.878

Il était bien loin le temps où Léon Castel rêvait de dénoncer pêle-mêle tous les délinquants et criminels, quelles que soient leurs fautes ! Son discours intransigeant n’avait pas survécu à l’épreuve de la réalité.