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Un roman pas déplaisant à lire, des personnages intéressants sans être forcément très attachants, une enquête intrigante sans être complètement dingue... Pour autant, sans avoir lu le roman précédent ayant le même personnage principal, on comprend rapidement le contexte de vie du narrateur, coincé entre une bande d'amis particuliers et des parents qui ne s'aiment plus. L'écriture est fluide, facile à lire. Un roman intéressant, dont le résumé laissait présager plus d'humour qu'il n'y en réellement dans le texte. Un roman sympa, mais qui s'oublie vite.
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Alper Kamu a 5 ans. Un genre d'enfant prodige sacrément mûr pour son âge, philosophe à ses heures qui n'a pas la langue dans sa poche. Viré de l'école maternelle, il est désormais gardé par Hatice Abla, qui fait davantage office de baby-sitter que d'éducatrice. S'il n'est pas contre s'installer sur ses genoux l'air de rien, Alper est surtout très occupé à dénouer tout ce qui lui semble louche dans son quartier. Il se pose beaucoup de questions, sur l'état du monde, le comportement des adultes et se donne à coeur joie de mettre à mal leurs contradictions.

Dans ce roman, deuxième tome des aventures du minot, son oncle Nebi Bey vient de décéder suite à une attaque. Lorsqu'Alper retrouve des photos d'une autre femme que sa tante dans l'armoire, il décide de faire la lumière sur de vieux secrets de famille enfouis.

Parallèlement, nous suivons la vie du quartier, les allers-venues des habitants et les enfants qui s'organisent en clans et se cherchent des noises dans une ambiance Guerre des boutons, notamment pour une histoire de Düldül (genre de voiture à pédale) pleine de rebondissements. Et puis il y a ce petit nouveau dans le quartier qui dit avoir tué son frère…

Pas mal de mystères à lever et d'affaires à régler donc pour le petit Alper qui a un don pour faire tourner en bourrique la boutique et arriver à ses fins.

Un roman à la sauce turque sympa à lire, qui se lit d'une traite tout en soulevant au passage pas mal de sujets intéressants, de questions de société liées à la politique ou à la religion notamment. Alper Caniguz pose un regard à la fois tendre et cynique sur son pays. Pour ma part je me suis assez vite lassée. le roman, pourtant court, observe quelques longueurs à travers des scènes un peu trop décrites, on a peu l'impression de faire du sur-place par moment. Ce deuxième tome des aventures du petit Alper Kamu (bel hommage au passage) peut tout à fait se lire indépendamment, mais il peut être de bon ton de commencer par le premier, L'assassinat d'Hicabi Bey, pour en saisir toute la saveur.
Lien : http://casentlebook.fr/une-f..
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Alper Kamu a 5 ans et le cerveau d'un sage cynique. Il se méle de tout dans le voisinage, des troubles entre gamins qui pourraient dégénerer en guerre de quartier et du destin d'un garçon à peine plus âgé que lui qui s'accuse de la mort de son frère invalide. C'est drôle, enlevé. L'enquête est minimale et on en apprend un peu plus sur sa drôle de famille, son oncle mort toujours amoureux de son ex femme selon la legende familiale mais Alper découvre qu'il était éperdument epris d'une autre femme...
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Vous savez si vous passez régulièrement sur le blog (d'ailleurs j'en profite pour vous dire un grand merci !) que je n'aime pas commencer une série par un autre tome que le premier. Et là, Alper Canigüz a écrit un premier roman mettant en scène son jeune héros :
L'Assassinat d'Hicabi Bey : Alper Kamu, cinq ans, détective. Mais comme l'intrigue d'Une fleur en enfer ne me tentait pas franchement, je n'ai pas eu envie de lire le premier Canigüz avant. Alors forcément, il a fallu que je raccroche les wagons.

Alper Kamu est un sacré petit personnage qui a l'air bien plus vieux que son âge. Faire sa connaissance, c'est un peu comme rencontrer Hercule Poirot coincé dans un corps d'enfant. J'ai bien aimé la fraîcheur de ce court roman et découvrir Istanbul avec Alper, ainsi que cette porte d'entrée sur la littérature turque.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Alper Kamu ( et non Albert Camus ) n'est pas un enfant comme les autres : à cinq ans il aime la philosophie et la musique classique , a déjà beaucoup lu et , partage les vices des adultes : l'alcool et les femmes . Il vit à Istanbul et son intelligence est inversement proportionnelle à sa taille . Pour compléter le tableau notre surdoué en culottes courtes est détective amateur . Dans « Une fleur en enfer » alors qu'il vient d'apprendre la mort de son oncle Nébi, notre mini Sherlock va devoir mettre sa matière grise à contribution pour découvrir qui a vraiment tué le frère de son nouveau voisin et ami Ümit , un enfant handicapé dénommé Mehmet .
Un roman rempli d'humour et de truculence construit sur une histoire étonnante contée par ce personnage incroyable d'Alper qui a le raisonnement et les pensées d'un adulte dans un corps d'un gamin de 5 ans . Une vraie mini tête de turc.
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Alper Kamu (ce nom ne vous rappelle pas un certain auteur français ?) a cinq ans et vit à Istanbul. A la lumière de ses réflexions ou des ses actes, c'est un enfant... carrément précoce ! Et évacuons tout de suite la question, sa "maturité" m'a quand même franchement gêné durant une bonne partie de la lecture. Je me disais sans cesse : "enfin, un gamin de cinq ans ne peut pas penser ceci, ne peut faire cela". Bref, j'avais beaucoup de mal à trouver cela crédible. Et puis, j'ai fini par m'y faire, dépasser le truc. Et je me suis mis à vraiment apprécier ce gamin, ses reflexions amusantes et pleines de naturel, ses enquêtes touchant à des secrets de familles (y compris la sienne), la vie de son quartier et son ambiance "guerre des boutons". "Une fleur en enfer "est un roman frais, léger, impertinent. Allez, je rajoute même une quatrième étoile, tiens !
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Je ne connaissais pas du tout cet auteur que je découvre donc grâce au Prix Polar des Lecteurs du Livre de Poche.
Alper Kamu (aussi philosophe que son presque homophone) a cinq ans à Istanbul et se mêle de tout ce qui ne le regarde pas a priori. Cet enfant surdoué aime surtout résoudre des énigmes policières et quand il n'en trouve pas son imagination en crée. Un oncle qui meurt d'une crise cardiaque en laissant les traces d'un amour malheureux, un petit voisin accusé du meurtre de son frère handicapé, une voiture à pédales qui disparaît... tout lui est prétexte à exercer son esprit d'observation et de déduction !
Il insuffle sa philosophie dans la narration de ses aventures et partage ainsi sa vision de l'amour, du couple, de l'amitié...
Je n'ai pas été convaincue par ce roman à l'intrigue très ténue. le personnage-narrateur m'a semblé plutôt antipathique dans la condescendance avec laquelle il considère tous ceux qui l'entourent. Tout cela m'a paru manquer d'énergie, de comique et de mordant. Une déception !
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Cette deuxième aventure d'Alper Kamu, cinq ans, détective, est encore meilleure que la précédente. Nous continuons à suivre Alper dans son exploration du quartier et les rivalités entre les différents enfants. Comme dans le premier opus, il est confronté à la police et, cette fois, s'offre le luxe de résoudre deux meurtres: celui d'un vieil homme et celui d'un enfant de 8 ans dont le frère de celui-ci a reconnu être l'auteur. Alper va fourrer son nez dans cette famille quelque peu tordue et découvrir au péril de sa vie le fin mot de l'histoire.
Ce qui rend cet opus meilleur que le précédent est la place accordée à la famille d'Alper. Dans le premier volume, le lecteur appréhendait l'amour immense que celui-ci voue à son père, petit fonctionnaire écrasé par sa hiérarchie et marié à une femme qu'il supporte à peine. le livre s'ouvre sur la mort de l'oncle paternel d'Alper et l'enfant découvre des photos qui vont mettre à jour son histoire familiale, d'une manière extrêmement douloureuse pour lui. A la fin du livre, Alper que le lecteur admire tout au long de ses aventures retrouve sa place de petit garçon de 5 ans, amèrement dupé parce que protégé par les adultes...
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Un certain nombre d'aspects inscrivent ce deuxième roman policier de l'auteur turc Alper Canigüz dans la continuité avec le précédent, L'assassinat d'Hicabi Bey, avec cependant des éléments de complexification qui contribuent à me le faire juger plus mature et accompli.
Dans la continuité, nous retrouvons le héros, Alper Kamu (référence à Albert Camus, suggérée pas assonance), qui a toujours cinq ans, les mêmes caractéristiques intellectuelles et caractérielles, les mêmes moments de spleen et questionnements adultes notamment sur ses rapports à l'autre sexe... Les petits chenapans du quartier populaire continuent d'avoir une part importante dans le récits, de par leurs relations avec Alper et leur « guerre des boutons » entre eux. Les deux représentants de la justice, le commissaire adjoint Onur Çalışkan et le procureur Metin Bilgin ont aussi un rôle (encore plus) fondamental dans la fabula. Enfin, l'on retrouve aussi une histoire dans l'histoire, de nature fantastique et métaphysique encore, écrite et italiques, sous la forme, cette fois, non d'une hallucination par auto-intoxication mais d'une fable contée par le père du petit garçon.
Parmi les éléments de complexification, nous sommes confrontés dès le début du récit à deux décès : celui, pour cause naturelle, de l'oncle paternel d'Alper, et celui, par meurtre – en fait, un assassinat – d'un enfant du voisinage de notre petit détective. le meurtrier avoué, frère de la victime et environ du même âge qu'Alper, s'avérera ne pas l'être, grâce à l'enquête de celui-ci qui, cependant, pour avoir révélé sa découverte à l'assassin avant qu'à la police, se mettra en danger de vie, d'où un long chapitre trépidant de suspense... qui n'est pas la chute du roman, laquelle, beaucoup plus intimiste et psychologique, concernera l'autre décès.
Outre l'imbrication de ces deux histoires de mort, le lien de parenté du défunt adulte avec le petit détective affecte beaucoup ses parents, et lui permet de voir clair dans les causes de leurs rapports si tendus, déprimés et névrotiques – que nous n'avions qu'aperçus avec le sourire dans l'opus précédent. Dans ce roman-ci, les parents sont donc des personnages d'une épaisseur psychologique significative, grâce à leur passé et aux secrets de famille, et Alper est confronté aux relations conjugales adultes dans le plus cru et douloureux questionnement sur ses propres origines et sa place auprès du couple parental. Par conséquent, le personnage d'Alper gagne aussi en profondeur, et ses comportements dépressifs ne sont plus qu'uniquement anecdotiques.
Le style est sensiblement identique à celui que nous connaissons déjà, alternant les registres de langue et jouant constamment sur le décalage entre l'âge mental d'Alper et son quotidien ainsi que son imagination foisonnante de petit garçon.
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Que les éditions Miroboles et ses représentant(e)s soient ici remercié(e)s à leur juste valeur : une stèle le sera élevée. Virtuellement… Après avoir adoré les premières aventures d'Alper Kamu, 5 ans, philosophe alcoolique dépressif et libidineux, voici la suite (et si Dieu le veut pas la fin) de ses élucubrations.

On retrouve ici tous les ingrédients ayant favorisé le succès du précédent livre mais incorporé selon des mesures différentes pour un résultant aussi bon mais… différent (merci de bien vouloir suivre). Les différences se jouent à peu de choses : un peu moins de références philosophies, un peu plus de polar, autant d'humour et un style toujours à la hauteur du fond et de la forme font de cette « Fleur en enfer » un nouveau très bel objet mirobolien.

On retrouve ici deux fils conducteurs : l'un se rapportant directement à la vie d'Alper et de ses glorieux aînés à travers la mort suspecte de son oncle et l'autre ayant trait à une famille installée depuis peu dans le quartier et dont l'un des enfants s'accusent d'avoir assassiné son petit frère handicapé. Alper Kamu ne croit bien entendu ni à l'un ni à l'autre. Ajoutez à cela qu'il est éperdument amoureux de sa nounou, qu'il s'est fait viré de la maternelle, qu'il picole quand il peut (ça l'aide à mettre les causes en face des conséquences…), qu'il a des tendances suicidaires… Alper Kamu est un anti-héros comme la littérature en commet peu mais comme il est jouissif d'en rencontrer et de les côtoyer le temps d'un livre.

Alper Canigüz ajoute à tout cela une réflexion sur la nature de la justice : ce qui est juste pour les uns sera injuste pour les autres, vouloir rendre la justice peut aboutir à faire éclore une injustice ailleurs. Alper Kamu s'interroge en ces termes sur le choix cornélien qui lui échoit entre dire la vérité ou la taire, les conséquences de l'un comme de l'autre se révélant néfaste, et sur le rôle endossé par celui à qui échoit le choix : « Serai-je une canaille orgueilleuse ou une canaille conformiste ? ».

Cher lecteur, que tu sois intéressé ou non par le roman policier et le roman noir, il serait dommage de passer à côté des romans d'Alper Canigüz. Rue-toi donc en librairie, achète et savoure !

Le lien vers le billet de l'excellent Encore du Noir qui souligne (raison pour laquelle je ne l'ai pas fait) avec brio le décalage entre le personnage d'Alper Kamu (oui, oui, vous pouvez faire le lien avec Albert Camus) et ses 5 ans avec les situations qu'il rencontre, la vision de la société stambouliote et la vision du monde proposée par son anti-héros.

« L'humidité atteignait un niveau propre à expédier tout asthmatique « ad patres » en une seule inspiration ».
« Si ma tante n'avait pas parsemé de mines antipersonnel les lieux qu'il ne fallait pas piétiner [dans son appartement], ce n'était dû qu'à la grande difficulté d'éliminer les taches de sang ».
« Sur le petit guéridon juste à côté trônait une bouteille de vodka. Bien que je sois enclin à considérer la bouteille comme à moitié vide dans la plupart des cas, je ne peux m'empêcher de me concentrer sur l'autre moitié lorsqu'il s'agit d'alcool. J'ai donc dévissé le bouchon et avalé une grande rasade de vodka bon marché. J'ai eu la bouche et la langue en feu, mais, songeant qu'un clou chasse l'autre, j'en ai absorbé encore une gorgée – à force de l'envoyer en cachette les fonds de bière de mon père, j'avais sans doute commencé à développer une sérieuse addiction à l'alcool. »
« Si Aristote avait connu ma mère, il aurait écrit autrement les règles de la tragédie : d'ailleurs probablement qu'après quelques vaines tentatives, il aurait entièrement renoncé à cette entreprise. »

Lien : http://wp.me/p2X8E2-uT
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