Et depuis, vois : on met à mal le Code du travail et on dit « réforme, acceptez les réformes », on fait passer une loi en force et on dit aux manifestants « vous ne voulez pas dialoguer », et partout, ici comme dans le monde, l’opinion commune déclare que les Français seraient cramponnés à leurs acquis et réfractaires au changement. Mais pourquoi accepterait-on un changement qui ne signifie en réalité qu’adaptation a un monde qui se précipite vers l’avant pour le seul bénéfice des privilégiés? Adaptation qui passe par un recul en matière sociale.
Oui, il y a quelque chose d’inexorable dans l’égalité des sexes, mais à condition que les femmes continuent d’y croire et d’agir pour avancer... (p.167)
On peut imaginer que dans la passion d’être égal et de n’avoir que des égaux se loge aisément le conformisme. Il y a bien des travers à l’égalitarisme, notamment le désir farouche que l’autre ait aussi peu que soi, au lieu d’essayer d’avoir autant que lui. (p.158)