Je ne suis pas un Batak, moi, Monsieur, j’ai été à l’école à Bandoeng… peut-être même que je sais encore les dix commandements et d’autres enseignements scientifiquement prouvés ; un homme qui a de l’instruction peut tout de même faire la différence entre un diable et une bête.
Il est des moments difficiles où les femmes se manifestent une surprenante solidarité, comme par exemple lorsqu’il s’agit de s’habiller.
Le diamètre de la jambe en haut : 84 cm, expliqua le petit homme sec. Mais, avec la concurrence qu’il y a aujourd’hui, Marouchka n’est plus la femme la plus grosse du monde.
Messieurs, nous avons beau être les représentants des salamandres, nous n'en sommes pas moins des humains!
Si nous voulons que le monde poursuive sa marche nous devons être poètes.
Excusez-moi Sir Charles dit-il enfin mais ne pourriez-vous pas me montrer un animal qui ne lis pas le journal ?
Pourquoi la nature devrait-elle corriger les erreurs que les hommes ont commises
Que dirions-nous si une espèce animale autre que l’homme proclamait que, vu son nombre et son instruction, elle possède seule le droit d’occuper le monde entier et de dominer toute la nature ? C’est donc cette confrontation entre l’histoire du passé humain et l’histoire actuelle qui m’a poussé de force à m’asseoir à mon bureau pour écrire « La guerre des salamandres ». La critique l’a qualifiée de roman utopique. Je m’élève contre ce terme. Il ne s’agit pas d’utopie, il s’agit d’actualité. Ce n’est pas une spéculation sur les choses à venir, c’est un reflet de ce qui est, de ce qui nous entoure. Ce n’est pas une fantaisie ; de la fantaisie, je suis toujours prêt à en rajouter gratis tant qu’on en voudra ; mais je voulais parler de la réalité. Je n’y peux rien, mais une littérature qui n’a cure de la réalité, de ce qui arrive vraiment au monde, des œuvres qui ne veulent pas réagir devant cette réalité avec toute la force dont la pensée et la parole sont capables, cette littérature n’est pas la mienne.
Karel Capek, postface
Tu vois. Si ce n’étaient que les salamandres contre les hommes, il y aurait peut-être quelque chose à faire ; mais les hommes contre les hommes, mon vieux, rien ne peut les arrêter.
— Tu crois qu’il y aura la guerre ? s’inquiéta Mme Povondra. Tu sais, à cause de notre Frantik, pour qu’il ne soit pas obligé de partir.
— La guerre ? fit Povondra père. Il faut une guerre mondiale pour que les États puissent se partager l’Océan. Mais nous, nous resterons neutres. Il faut bien qu’il y ait des neutres pour livrer des armes et tout le reste aux autres. C’est comme ça, décida M. Povondra