Citations sur Mademoiselle Papillon (168)
Le conflit des hommes nous a laissé une chance à nous les femmes. Pour la première fois, nous pouvons porter seules nos ambitions. En nous privant des hommes, la guerre nous a pourvues d'un droit d'initiative, d'une détermination nouvelle, d'une liberté inespérée.
C'est la relation aux autres qui donne toute sa valeur à la vie.
Leur maigreur leur donne l’allure chétive d’un plus jeune tout en durcissant leurs traits, mélange étrange que dessine la faim sur ces visages d’enfants. Cet ensemble formé par leur teint terne, leurs joues creuses, leurs cheveux sales et leurs sourires, m’interpelle. Cette combinaison insolite me captive, ne me lâche jamais, telle une urgence que j’aurais laissée de côté. (page 35)
Tant de fois, je n'ai pu qu'être cette infirmière inutile, tant de fois, je n'ai pu que poser une main sur une épaule et sourire comme si tout allait bien. Finalement, c'est tout ce que l'on a besoin de savoir à quelques secondes de mourir. Que tout va bien.
La peau est le reflet de l'âme. Elle rougit, s'assèche, s'irrite, ternit, elle se laisse envahir par les aspérités ou, au contraire, reste lisse, lumineuse. La peau expose ce que nous voudrions dissimuler, raconte le vécu avec une précision troublante.
Pourtant rien n'a de pouvoir sur la vraie souffrance si ce n'est le temps.
Nous devons aussi leur offrir l’affection qui les aidera à se sentir chez eux. Ce sera même vital pour les plus jeunes. Vous voyez ?
- Oui, très bien. Ma maman disait toujours qu’il n’y a pas que la nourriture qui fait grandir, les câlins aussi ! (page 100)
Ce soir, je pense aux parents de Madeleine. À leur chagrin, à l'amour immense qui pousse à préserver l'autre au mépris de soi-même, en s'infligeant la plus douloureuse des souffrances, celle de peut-être toucher son enfant pour la dernière fois.
Le conflit des hommes nous a laissé une chance à nous les femmes. Pour la première fois, nous pouvons porter seules nos ambitions. En nous privant des hommes, la guerre nous a pourvues d’un droit d’initiative, d’une détermination nouvelle, d’une liberté inespérée. Au début, on ne savait pas trop quoi faire. Il a fallu apprendre, et vite. (page 90)
Pour accéder à la liberté, le bébé doit pouvoir respirer tout seul, digérer, maîtriser sa température, s’alimenter de façon autonome et avoir atteint un certain poids. Toutes ces choses naturelles pour un enfant né à terme. (page 47)