Un champignon, des zombies, une apocalypse et quelques misérables humains tentant de sauver leur peau.
Un bon moment de lecture sans verser dans le gore ni l'action à outrance. Et un final original...
Retour à la bonne éducation, avec une pédagogie innovante pour un enseignement des plus studieux : les gosses sont attachés à des fauteuils roulants, bien espacé les uns des autres. En cas de non respect du règlement, les pions en tenue camouflage sont présents pour rappeler les bases des règles de vie communes. Et gare aux petits rebelles, les gars des sciences ne sont pas contre quelques cobayes pour leur cours d'anatomie appliquée.
Un rêve, une utopie pour nombre d'enseignants !
Sauf qu'il n'y a plus réellement d'enseignants, et les petits morveux ont un drôle d'appétit, le cannibalisme n'étant pas un de leur tabou. En effet, le monde (ou une partie) est en proie aux zombies, mais ces enfants ont tout de mêmes quelques neuronnes qui fonctionnent encore. Seraient-ils le chainon manquant entre le zombie et l'humain ? Et peut être la possibilité d'un vaccin ?
Dans cet école idéal, les événements vont comme de bien entendu tourné vinaigre, et Mlle Justineau, l'enseignante empathique, la petite zombie intelligente Mélanie, l'affreux militaire Parks et l'ignoble scientifique Caldwell vont se retrouver sur les routes et tenter de sauver leur peau face à ses Affams affamés.
Malgré des personnages archétypaux et caricaturaux, une intrigue assez linéaire, une parabole religieuse assez prégnante, l'auteur parvient à faire monter la mayonnaise, la tension est présente, même si le rythme n'est pas échevelé. La fin et son happy end ironique, prend le lecteur à rebours. A noter, une fin beaucoup plus visuelle que le film.
On se croirait parfois dans un film SF des années 50 : le militaire borné mais ayant un bon fond, le scientifique savant fou, prêt à tout pour poursuivre ses recherches. Et La Chose, effrayante de par son étrangeté, mais plus humaine que certains...
Mike Carey nous donne son interprétation du mythe de Pandore, autrement dit
celle qui a tous les dons et nous offre un roman divertissant, renouvelant, à la marge, le zombie.
Les studios de cinéma en ont fait un film honorable, et l'auteur nous en a donné un préquel