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sur 512 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cauchemar intégral !
Mon premier livre sur les zombies, et franchement, je dois dire que c'est une belle réussite. Un récit sans invraisemblances. Pas d'outrance du grand guignol. Rien d'autre qu'une course contre la montre perdue d'avance ; qu'une fuite éperdue à travers ces villes vides où vivaient autrefois des millions de gens…
Un livre sur des survivants qui ont compris, un peu tard, qu'il ne fallait pas ouvrir la boite de Pandore. Après l'avoir vu s'effondrer comme un château de cartes, ils regardent impuissants leur monde disparaître dans les décombres des grandes cités orgueilleuses. Des survivants endurcis par les épreuves, des squatteurs de ruines ni bons ni mauvais, mais qui ont cette force d'âme de continuer à avancer tandis que tous les autres sont tombés depuis belles lurettes. Des survivants qui arrivés au bout de leur épuisement parviennent encore à voler à leur destin quelques précieuses minutes pour aider l'autre, lui permettre de fuir un tout petit peu plus loin. Un monde crépusculaire qui attend avec impatience que le dernier des hommes disparaisse… Qu'on en finisse une bonne fois pour toute…
Madame Justineau, la belle institutrice ; le sergent Parks, le dernier des soldats ; Madame Caldwell prête à tout pour trouver un remède à ce virus qui grignote le cerveau des hommes ; la tête farcie de légendes du jeune Callagher qui n'a pas connu le monde d'avant la cassure… Tous ces fantômes de l'ancien monde qui vivent auprès d'eux et l'ahurissement de nos quatre déguenillés d'être toujours là.
Il y a les affams bien sûr, nom donné dans ce livre à la multitude grouillante et grise des zombies. La perpétuelle menace… L'odeur, la terrible, la merveilleuse odeur de sang… le bruit qui joue le rôle de la clochette annonçant l'heure du diner…
Et puis il y a la petite Mélanie, avec ses cheveux blonds, ses yeux d'un bleu profond, et son teint de princesse de conte de fées. Sa fidélité, son amour inconditionnel pour Madame Justineau vont la contraindre à se surpasser. Elle a tant à faire pour la garder vivante dans ce monde qui n'est plus fait pour elle.
Le relève du vieux monde effondré sera-t-elle assurée par cette gamine devenue la Reine de tous ces petits sauvages efflanqués et voraces ?
Quel livre ! Captivant du début à la fin. Un souffle romanesque qui ne s'interrompt jamais…
On les suit, nos désabusés et courageux héros ; on les suit jusqu'à ce mur qu'ils ne pourront pas escalader où cette fatigue trop grande qui les fait s'arrêter au bord du chemin…
À lire absolument, quand bien même les histoires de zombies ne sont pas votre tasse de thé…
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La faute à Eric (@Eric76) si j'ai lu ce livre, oui c'est à cause de sa si convaincante critique que je l'ai ouvert par curiosité, ai lu les premières pages sans pouvoir ensuite le poser. Parce que le thème, franchement…voilà je suis gênée de vous dire que « Celle qui a tous les dons » de l'anglais Mike Carey est un livre de zombies…et encore plus de vous avouer que j'ai beaucoup aimé. La faute à Eric, je n'y suis pour rien dans cette faute de gout qui va venir entacher ma page Babelio jusqu'ici impeccable (quoique la SF pour certaines et certains ne serait pas de la « vraie » littérature – si j'en crois certains messages privés - donc le terme d'impeccable est à relativiser dans mon cas).

Allez, je me dois d'être franche : j'ai dévoré ce livre. Telle une affam(ée)…Est-ce le fait de n'avoir jamais lu ce genre de récit qui mélange le post-apo et le thriller, (et les zombies donc) ? Serais-je ainsi une éponge, une lectrice aux shakras bien ouverts facilement « émerveillable » ? Ou les amateurs du genre vont-ils eux aussi trouver ce récit bon et haletant ? Je ne sais pas du tout. Je demande l'aide d'une ou d'un ami, je téléphone à @NicolaK : si tu le lis, tu pourras me dire ce que tu en penses, toi l'amoureuse des thrillers ?

J'ai haleté, frissonné, grimacé…j'ai tourné les pages, avec effroi et dégout, parfois en sautant les mots ou en fermant les yeux…et ce livre m'a donné l'impression d'un livre en forme de ciseau : un début (assez épais, à peu près un bon quart du livre) formidable, une fin surprenante et un milieu de course poursuite de facture plus classique, un road trip post-apocalyptique aux questions darwiniennes. La 4ème de couverture parle d'un mélange de Kazuo Ishiguro et The Walking Dead. Pas faux…le début à la Kazuo Ishiguro : nous sommes dans les pensées de Mélanie et j'avais l'impression de reconnaitre le style singulier du livre « Klara et le soleil » d'Ishiguro, la fin magistrale un peu dans le même style et le milieu du livre est clairement du walking dead. Première partie et fin surprenante et milieu plus classique. Ce mélange fonctionne bien.

C'est une petite fille bien sage qui s'appelle Mélanie. Drôle de prénom pour cette petite fille toute pâle, Mélanie voulant dire « noire » mais quand elle est arrivée là, au centre militaire, on en était au M. Comme pour les chiens. Elle aurait préféré s'appeler Pandore, prénom qui signifie « celle qui a tous les dons », référence à la mythologie qu'elle aime tant. Elle va à l'école avec d'autres enfants qu'elle n'a jamais vu…oui car ils sont tous attachés, pieds, mains, et cous solidement sanglés à des fauteuils roulants. Plusieurs militaires amènent chaque enfant ainsi de leurs cellules à la salle de classe. Parfois certains disparaissent et ne reviennent jamais…devenus fruits d'expériences scientifiques. La seule touche de couleur, d'espoir est Mlle Justineau, une des enseignantes. Seule elle les voit comme des enfants alors que pour tous les autres ils sont juste des sujets et l'espoir d'en connaitre davantage sur ce qui a décimé les humains lors de la Cassure provoquée par un champignons infectieux il y a une vingtaine d'années. Regardez plutôt ce que ça donne sur des fourmis et imaginez :

« La voix aux intonations de miel du célèbre documentariste, évocatrice de douce campagne anglaise aux jardins parfaits, décrivait avec une tendresse incongrue la façon dont les spores d'Ophiocordyceps reposent inertes sur le sol, dans des environnements humides tels que ceux de la forêt tropicale sud-américaine. Collantes, elles se fixent sur d'innocentes fourmis cherchant leur nourriture en adhérant à la partie inférieure de leur thorax ou de leur abdomen. Une fois en place, elles étirent des filaments de mycélium qui pénètrent dans le corps de l'insecte, puis s'attaquent à son système nerveux. Les fungi court-circuitent les fourmis ».

Le fungus se répand à travers le corps de la fourmi pour finir par exploser hors de sa tête…il a fini par « sauté la barrière des espèces, puis celles des genres, des familles, des ordres et enfin des classes. Il s'est hissé jusqu'au sommet de l'arbre de l'évolution, si l'on admet une seconde que l'évolution est un arbre, qui possède un sommet ».

L'homme infecté n'est plus que l'ombre de lui-même (physiquement il ressemble aux zombies dans le clip de Mickael Jackson, vous voyez bien, j'en suis certaine) : complètement apathique, statique sauf lorsqu'il sent des phéromones, une source de chaleur humaine, qu'il désire impulsivement dévorer (et par le même coup il transmet la maladie). Ils sont appelés des affams. Mélanie est-elle une affam ? Si oui pourquoi pense-t-elle ? a-t-elle toujours des réflexions et des sentiments ? « Ces enfants ont beau être infectés depuis des années, ils parviennent toujours à penser et à parler. Et même à apprendre ». Cette immunité partielle justifie les expériences scientifiques dont ils font l'objet.

« C'est ainsi qu'il se propage – par la salive, essentiellement. La morsure sert à la fois à procurer un aliment à l'hôte et à diffuser la contamination. D'où l'extrême prudence dont nous faisons preuve dans le maniement des sujets d'expérience. Et d'où également – (soupir) – la nécessité de la présente mise en garde ».

Le début du livre met en valeur la vie et les interrogations de Mélanie…puis le rythme s'accélère et nous sommes dans un monde d'horreurs. J'avais l'impression d'une succession de cauchemars ponctués de scènes de toute beauté…mélange fascinant. Une lutte pour survivre dans des conditions horribles.

Pas du tout habituée à ce genre de littérature, j'ai été happée et bluffée par ce livre. Je ne connais pas les codes des livres de zombies et sans doute comporte-t-il des défauts que je n'ai pas su voir, si ce n'est, j'imagine, les éléments classiques de la course poursuite semée de moments de tension extrême. Je l'ai dévoré et ai trouvé l'écriture assez bonne, parfois même franchement excellente. Les interrogations sont riches. Oui, faire un pas de côté fait du bien de temps en temps ! Un grand merci Eric !! Et comme lui je vous conseille ce livre même si les zombies ne sont pas votre tasse de thé !
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Merci à Patlancien de m'avoir rappelé, en me parlant de l'adaptation, que je n'avais toujours pas fait mon billet sur mon premier roman de zombies.

C'est avec ce roman que ma façon de chercher des livres a été modifiée à jamais.

Avant, je croyais que la littérature se composait de deux styles : les romans de littérature pour les érudits et les romans pour nous, les barbares. Les gens de Lettre nous regardaient de haut : regardez ces gueux, ils ne lisent pas de la vraie littérature, crachons sur leurs Hoverboards psychédéliques ! Vous ne me croyez pas ? Et bien allez faire un tour dans une librairie, et demandez Ada de Antoine Bello ou Auprès de moi toujours de Ishiguro ou L'Aveuglement de Saramago, ses romans de Science-fiction ne sont pas classés en Science-fiction. Pour les éditeurs, se mélanger avec les cloportes pourrait ternir leur image. En réalité, la science-fiction et l'horreur sont des genres injustement ostracisés. Alors dès qu'un écrivain, écrit un roman SF, il ne faut surtout pas l'évoquer. (Et ne me dîtes pas que c'est pour réunir tous les romans de l'auteur parce que quand c'est l'inverse, cela ne pose pas de problème, par exemple Confessions d'un Barjot de Philip K.Dick ou le Festival de la Couille de Palahniuk que vous ne trouverez pas en SF).

Alors on va sortir un autre argument : « oui mais c'est cauchemardesque, on ne peut pas les mélanger ». Désolé mais j'ai été traumatisée par Les Noces Barbares de Queffelec et ce n'est pas de la SFFF. L'horreur c'est complètement subjectif.

Avant Mike Carey, je suis passée à côté d'un tas de romans, comme si placer Ishiguro ou Atwood dans le même rayon que Philip K.Dick était une hérésie (d'ailleurs je remercie beaucoup Babelio d'exister et les bibliothécaires que j'ai connu et qui furetaient tous les jours pour récupérer la SFFF placée dans les rayons de littérature blanche).
Mike Carey m'avait ouvert la porte : on pouvait lire un roman de zombies sans avoir l'air d'un sociopathe granguignolesque. Aujourd'hui, nous savons que les romans de zombies ne sont pas toujours des romans d'horreurs gratuits, écrit juste dans le but de faire peur, comme une vieille histoire de Chair de Poule racontée autour d'un feu de camp par des scouts puceaux. Ils fonctionnent assez souvent avec différents champs de réflexions dont un point important qui règne depuis que George Romero a réalisé La Nuit des morts-vivants (et plus efficacement depuis Zombies) : QU'EST-CE QUI DIFFERENCIENT LES ETRES HUMAINS DES ZOMBIES ?? (Et parfois viendra se rajouter : qui est le monstre ?)
***
Des enfants dans une cellule, sanglés même au cou, des enfants dans une base militaire… Des enfants qui étudient, qui pensent, qui réfléchissent et qui… aiment. Quel genre d'enfants est-ce ? Ils ont l'air d'être des enfants… C'est à travers la sensibilité de Mélanie, une fillette de 10 ans, qui connaît les règles et les respectent, que nous avançons dans l'histoire. Elle nous conte ses journées, de sa cellule à ses cours, de son repas composé d'asticots (protéine animale). Mais surtout Mélanie éprouve un amour incommensurable pour mademoiselle Justineau, prête à être « un Dieu ou un Titan pour la sauver ». Mélanie ne sait pas ce qu'elle est. Pourquoi est-elle enfermée, sanglée ? Pourquoi ne mange-t-elle pas du chocolat ou des spaghettis comme les enfants dans les livres ? Pourquoi ne peut-elle pas se faire des amis ?
Le monde est mort, des affams l'ont envahi. Mais l'humain n'accepte pas sa fin. A l'instar de Je suis une légende de Matheson, il veut trouver un remède et poursuivre son règne. le virus (un champignon de type Cordyceps, oui comme dans The Last Of us) réagit étrangement sur les enfants. Peut-on revenir à la vie d'avant ? Comme pour Les Enfants de Darwin de Greg Bear : si les enfants mutent c'est qu'il y a une bonne raison ? Faut-il les sacrifier pour trouver l'immunité ? Les enfants ne sont-ils pas là pour transmettre le savoir du passé pour le futur ? Qu'est-ce qui différencient l'être humain du zombie ? Qui est le monstre ?

J'adore Mike Carey. Je ne me lasserais jamais de son imagination et sa sensibilité. Il est très prolifique dans le domaine du comics, et ses romans méritent également d'être partagés.
Pour plus de contenance je vous invite à lire la critique de Eric76 qui est vraiment géniale.


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📖 « La jeune fille ET la mort, deux pour le prix d'une, malgré ses dix ans. »


Première critique de l’an neuf ; une vraie belle découverte !


• Résumé :
Tous les dons ne sont pas une bénédiction.
Chaque matin, Melanie attend dans sa cellule qu'on l'emmène en cours. Quand on vient la chercher, le sergent Parks garde son arme braquée sur elle pendant que deux gardes la sanglent sur le fauteuil roulant.
Elle dit en plaisantant qu'elle ne les mordra pas. Mais ça ne les fait pas rire.
Melanie est une petite fille très particulière…


📖 « Ces enfants ont beau être infectés depuis des années, ils parviennent toujours à penser et à parler. Et même à apprendre. (...)
Une immunité partielle. »


• Ma rencontre avec Celle qui avait tous les dons :
J'ai commencé par découvrir la bande-annonce de « The last girl » (l'adaptation cinématographique) il y a quelques temps déjà et je me souviens très bien m'être dit alors que ça avait l'air intéressant, que je devrais le noter dans un coin de ma tête et me le mater un de ces jours...
L'histoire semblait originale, mais bon, à l'époque je frisais un chouïa l'overdose de ce genre de films, et puis finalement je n'ai jamais eu l'occasion de le voir - tant mieux d'ailleurs ^^
J'ignorais aussi totalement l'existence du bouquin de M. R. Carey, donc vous pouvez imaginer quelle fût ma surprise de tomber dessus au détour de quelques-unes de mes pérégrinations littéraires.
Pour moi, c'était comme un signe ; une évidence.
Allez hop ! Dans l'panier !

Aucun regret.
J'ai dévoré telle une affam(ée !) le récit percutant qui s'offrait à moi.


📖 « Elle se débat contre une bête sauvage, et cette bête, c'est elle.
Donc elle sait qu'elle va perdre. »


• Celle qui avait tous les dons et moi :
Sorte de road-trip post-apocalyptique en mode darwinien, ou l'évolution des zombis est-elle envisageable ?

J'ai rapidement pris en affection le personnage de Melanie ; une gamine affam d'une intelligence rare. La vie, telle qu'elle est devenue, si l'on peut encore la nommer ainsi, lui est soudainement jetée au visage après que la base militaire dans laquelle elle se trouvait subisse une attaque lourde en conséquences. Sa fuite éperdue en compagnie de quelques adultes humains, se révélera riche en apprentissages, sur leur condition, sur ce monde post « Cassure », et plus particulièrement encore, sur elle-même.

📖 « - Comme on ne pouvait pas tuer les affams, on s'est tué nous.
Un tour de prestidigitation que chacun nous envie dans les soirées. »

Confrontés à une bien cruelle 'réalité', l'humanité peut-elle suffire ? Ou même subsister ?

Au final, c'est l'âme humaine et son panel varié de sentiments qui sont ici disséqués dans une singulière analyse. Et personnellement, j'ai beaucoup apprécié le point de vue que l'auteur a choisi de nous proposer - dans ce qui s'avère être à l'origine une nouvelle intitulée « Iphigenia at Aulis » et rédigée pour une anthologie américaine que dirigeaient Charlaine Harris et Toni Kelner.



• Celle qui avait tous les dons, en bref :
5 étoiles...
... voilà qui devrait en dire suffisamment, non ?



📖 « Personne ne sait. Pas plus qu'elle, personne ne sait où il va vraiment. »



• Celle qui avait tous les dons et vous...
Ferez-vous de ce roman votre prochaine lecture ?
Je vous le recommande ardemment !
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J'ai beaucoup d'affection pour ce roman, parce que son auteur a su utiliser un outil sans prétention (une histoire de zombies !) pour illustrer de façon « captivante et puissante » (la 4ème de couv emploie ces termes très justement) le thème de la résilience des espèces.
.
L'humanité est ainsi réduite à néant –ou presque- par Ophiocordyceps, un champignon. On peut aussi le voir comme la revanche du monde végétal sur une humanité qui adore le piétiner. C'est presque jouissif, même si en tant qu'humain je n'ai pu qu'être ecoeurée par le sort des victimes de cet être microscopique qui détruit le cerveau à coup de burin et fait de vous « un affam » à la mâchoire claquante dès qu'une source de nourriture animale est repérée. Alors vous piquez un sprint qui ferait pâlir Usain Bolt de jalousie, et une fois nourri, vous retournez à une immobilité totale jusqu'à la prochaine proie. Votre cerveau s'emplit très rapidement d'une mousse grisâtre qui ressort par chacun de vos orifices, le petit champignon a fait de vous un pantin pour prospérer encore et encore...
.
Et puis il y a Mélanie qui aurait voulu s'appeler Pandore car son esprit vif et curieux est presque aussi avide que celui du champignon. Sa curiosité sur la nature de ce qu'elle est l'amènera-t-elle à la connaissance ? Et à quel prix ? Il y a Parks qui l'amène chaque jour en cours, ligotée, menottée, muselée et qui la traîte avec rudesse et mépris, elle et ses petits camarades de classe. Heureusement une de ses professeurs ; Melle Justineau, éclaire un quotidien répétitif et lourd de mystères inexpliqués.
.
J'ai aimé accompagner tous ces personnages, je me suis attachée à eux, j'ai même fait traîner une lecture qui a détendu la période de stress d'une rentrée de septembre étouffante. Une lecture absolument distrayante, aboutie en tout point (personnages thème narration et conclusion), avec une plume bien plus fine et sensible que dans le préjugé que j'avais d'une « histoire avec des zombies ».
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Ce que j'ai ressenti:…Don de Surprise!

"Le danger, tout le danger, réside dans le fait de l'ignorer."

Quand l'effet de surprise tient toutes ses promesses. Je ne l'avais vu nulle part ce livre avant, n'en avait rien lu sur la blogosphère, et rien pour influencer ce choix de lecture, sauf peut être, cet attrait de la nouveauté! C'est juste extraordinaire de mettre la main et se faire les dents pour donner envie aux lecteurs, avides d'émotions intenses, et de les lancer vers cette histoire très originale….Avec un titre pareil, et un synopsis flou, j'ai avancé un peu, à tâtons dans cette intrigue, plus que curieuse, pour finir carrément ravie d'avoir été bluffée sur mes suppositions de départ…Je vais essayer de garder moi aussi, comme notre adorable personnage Mélanie, une certaine muselière pour ne pas trop laisser échapper de sa boîte, les petits secrets de cette lecture… Tout ce que je vous dirais, c'est que j'ai dévoré ce livre, avec une sorte de frénésie, et le plaisir d'être repue d'un thriller post-apocalyptique bien appétissant d'adrénaline! Addict et Affam, j'ai juste adoré!

"Si c'est là que réside le dernier espoir de l'humanité, mieux vaut sans doute le désespoir."

Mike Carey maîtrise son petit effet à la perfection: la minute d'avant nous sommes dans un thriller fantastique, celle d'après dans une ambiance d'horreur. Tout du long , il s'amuse à bousculer nos attentes… Même avec les personnages, il varie ses effets: N'est pas tout blanc qui veut, alors quand ce quatuor improbable se retrouve en situation de crise, les monstres ne sont pas toujours ce que l'on croit… Et puis, cette atmosphère de fin du monde en veine d'idées scientifiques est truffée de petites bombes à retardements en myciculture pour nos esprits, autant que pour ces derniers survivants…. J'ai beaucoup aimé ce cocktail énergique! On est vraiment dans la force d'un page-turner efficace, le but étant de captiver son lecteur par une ribambelle d'actions dynamiques et de dialogues pêchus, mais l'auteur y emmène aussi, par le biais de ces moments de tension extrême, à de jolies réflexions sur notre rapport en société et envers la planète…

« Personne ne sait. Pas plus qu'elle, personne ne sait où il va vraiment. »

En bref, je me suis régalée, mais voulant absolument vous maintenir le plaisir de cette découverte, je n'en dévoile pas plus, mais je suis d'hors et déjà impatiente de lire la suite de cet univers très particulier! Je ne serai jamais Celle qui a tous les dons, mais j'espère avoir eu, un peu le don, de vous orienter vers cette lecture captivante!

Ma note Plaisir de Lecture 9/10
Lien : https://fairystelphique.word..
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Mélanie est une enfant très spéciale. Tellement spéciale qu'elle doit être sanglée pour aller en cours, dans un fauteuil avec plusieurs autres jeunes filles et garçons. le tout sous des armes à feu, pointées vers eux.

Le quotidien de Mélanie est intrigant, nous sommes transportés dans l'histoire sans ménagement. Les informations sont données petit à petit, et le tout pourrait sembler réaliste si ça venait à exister.

Chaque enfant possède une cellule, chaque enfant est orphelin, chaque enfant est traité comme un animal. Mélanie a beau prétendre en rigolant qu'elle ne va pas les mordre, les adultes ne sont pas pour autant rassurés. Elle n'est rien.

Mais il y a la maîtresse, "Mlle Justineau" qui exprime des sentiments pour ces bouilles qu'elle voit tous les jours. Elle sait qu'ils sont différents, mais elle ne peut s'empêcher de voir la beauté qu'ils gardent. Elle est aussi psy et comprend que Mélanie à développé un amour inconditionnel pour elle.

Les affams, au-dehors, menace leur lieu de vie. La pandémie a fait des ravages. Les médecins qui travaillent dans ce bâtiment font des recherches qu'on pourrait traiter d'immorale. Nous verrons plusieurs personnages dépérir 😓

C'est un roman que j'ai vraiment beaucoup aimé ♥ Les enfants ne savent pas pourquoi ont les traite comme ça, j'ai été vraiment touché par Mélanie et Mlle Justineau. Mais j'ai beaucoup apprécié Parks, un des gardes. Il évolue au fil du roman, il m'a beaucoup surpris.

Le roman de M. R. Carey a été adapté au cinéma en 2016 sous le titre The Last Girl, réalisé par Colm McCarthy.
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"Celle qui a tous les dons" quel joli titre je trouve, de la douceur au service du roman de zombies, j'adore.
Nous sommes en présence d'un roman vraiment intéressant car pour une fois dans un livre zombièsque, les enfants sont présents (c'est rare) et en plus ils sont le sujet principal.

C'est un bouquin qui au début se déroule tranquillement comme un huis clos dans une base militaire détenant des enfants hybrides entre humains et zombies.
Ce huis clos se transforme finalement en road-trip où nos protagonistes, une petite de 10 ans, 2 militaires, une prof et une chercheuse vont devoir affronter autant d'infectés que de survivants survoltés. le voyage ne sera pas des plus simple.

Nous sommes particulièrement centrés sur la petite fille qui justement est une hybride, et de plus, est très intelligente et consciente de sa condition.

J'ai beaucoup apprécié cette fillette, l'aventure proposée dans le roman, et ce côté prise de conscience qu'il dépeint.
C'est bien écrit, très fluide, un vrai Page Turner, dont on ne se rend pas compte que la fin va arriver si vite.

J'ai également regardé le film qui lui se nomme "The last girl" qui était sympa mais ne vaut carrément pas le livre, puis j'ai trouvé trop de différences entre le roman et le film (même s'ils ont gardé la trame principale).

En conclusion je vous invite à lire ce livre si vous aimez les zombies mais aussi pour ceux qui voudraient s'y essayer sans tomber dans le Trash.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Il y a eu une cassure sur Terre il y a 20 ans, et un champignon dévastateur a pris possession des hommes, en colonisant leur cerveau et petit à petit leur corps. Cependant, quelques enfants ont échappé à cette complète transformation, dont Mélanie. Ils ne sont que des sujets d'expérience pour Madame Caldwell, pour pouvoir sauver l'humanité, mais y en a-t-il encore une ? Ils vivent complètement coupés du reste du monde dans la section 6.

Mélanie, Liam, Marcia et quelques autres enfants ont la chance de pouvoir aller à l'école. Certes, c'est une école particulière, mais ils ont une vie particulière. Chaque enfant dispose d'une cellule individuelle. On les conduit en salle de cours sanglés par les pieds, les mains et le cou dans un fauteuil roulant tous les jours. On leur donne à manger et ils sont douchés avec un horrible produit une fois par semaine.

Mélanie n'a pas de souvenir « d'avant », s'il y en a eu un. Ils apprennent plein de choses en cours, même l'histoire des dieux grecs, surtout avec Mlle Justineau. Mélanie l'aime beaucoup parce qu'elle est différente des autres professeurs, elle, elle a l'air gentil. Elle, elle a l'air de l'aimer. Un jour elle lui a même passé la main dans les cheveux.

Et puis tout a changé, des gens sont arrivés, les yeux injectés de sang et les mâchoires saccadées de mouvements brusques, et d'autres recouverts de cambouis. Ils ont tous dû s'enfuir, et Mélanie s'est retrouvée avec Sergent Parks, Melle Justineau, Madame Caldwell (la scientifique) et Gallagher (un soldat du Sergent).

Telles pourraient être les réflexions de Mélanie, celles d'une enfant d'une dizaine d'années, mais elle vient de découvrir quelque chose qui l'effraie plus que tout. Dans leur fuite, elle a mordu des gens qui voulaient s'en prendre à Melle Justineau. Elle les a mordus jusqu'au sang, jusqu'à leur arracher un morceau de chair, et elle a aimé çà.

Un petit peu de Labyrinthe, un petit peu de la nuit des morts-vivants et beaucoup de talent font de cet extraordinaire roman, un incontournable du genre.

Les personnages sont dépeints chacun leur tour au plus profond de leur âme, ce qui permet de parfaitement comprendre leur motivation dans cette fuite effrénée. Même si certaines actions peuvent paraître à nos yeux, inexcusables, elles sont justifiées par cette situation d'urgence, presque à l'instinct.

Certes Sergent Parks et Madame Caldwell peuvent sembler sans émotion ni empathie, mais ils sont fidèles à leurs responsabilités, et logiques dans leurs comportements.

Mlle Justineau et Mélanie, sont quant à elles beaucoup plus attachantes, parce que plus humaines dans leurs relations. Et même si Mélanie a très vite compris qu'elle faisait partie des monstres, elle lutte de toutes ses forces, avec ce qui lui reste d'humanité, pour ne pas se comporter comme tel.

Des situations extrêmes, décrites avec un tel réalisme que l'on s'y croirait, d'ailleurs on y est ! On est tellement pris et émotionnellement chamboulé par cette histoire, que chaque page est un délicieux supplice.

On est déchiré entre deux sentiments : celui de connaître la fin de l'histoire et celui de ne jamais quitter ces personnages, tant chacun trouvera à s'identifier à l'un ou l'autre d'entre eux.

Une très belle réussite littéraire, qui est déjà en projet d'adaptation cinématographique sous la direction de Colm McCarthy (Sherlock et Doctor Who). A suivre donc de très, très près !

Lien : http://onirik.net/Celle-qui-..
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Quelle surprise ce roman ! Je l'ai acheté parce que le résumé me faisait envie :
"Chaque matin, Melanie attend dans sa cellule qu'on l'emmène en cours. Quand on vient la chercher, le sergent Parks garde son arme braquée sur elle pendant que deux gardes la sanglent sur le fauteuil roulant. Elle dit en plaisantant qu'elle ne les mordra pas. Mais ça ne les fait pas rire.
Mélanie est une petite fille très particulière..."

Ok allons-y... Sauf qu'en fait me voilà flanqué d'un livre sur les zombies nommés ici affams. Alors moi qui n'aime pas ce genre de littérature me voilà servi ! Ce personnage imaginaire qui envahi nos livres et nos écrans me répugne, beurk !

Et bien, magie du romancier, de son style me voilà captivé par le récit, dévorant (ok jeu de mots facile) les pages du roman les unes derrières les autres.
Ce roman est plein d'espoir, celui de la reconstruction du monde par les humains qui y survivent, celui d'une institutrice qui rêve d'un monde harmonieux pour ses élèves, celui de liberté d'une élève très intelligente et pourtant très particulière, de gloire d'un chercheur prêt à tout pour graver son nom sur celui de la gloire...

Très bon roman ! Je conseille vivement même si l'on n'aime pas les zombies ! ;-)
Peut-être tenterais-je un épisode de walking dead ha ha ha
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