AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,6

sur 55 notes
5
2 avis
4
5 avis
3
9 avis
2
2 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Gast! Me voila bien ennuyée...

Bretonne pur jus, je pensais me faire un petit plaisir de native du Finistère, façon madeleine de Proust, à défaut d'apprendre grand chose de nouveau sur les Penn-sardin (sardinières des conserveries) de Douarnenez et sur les grèves de 1924.

J'ai donc lu la moitié de ce livre en captive-acquise, en retrouvant en effet avec plaisir toute une atmosphère disparue, où les ports étaient en pleine activité de pêcheurs sur chalutiers, où les femmes portaient la coiffe pour travailler, où tout sentait le beurre salé,le cidre bouché et les embruns marins sous les cris des mouettes. Et loin de l'image folklorique, le travail éprouvant pour les salaires de misère.
Daniel Cario sait de quoi il parle, et ressuscite une époque, une région, ses traditions et ses coutumes. le cahier des charges d'un roman de terroir est rempli, documenté, avec une écriture fluide et imagée.

Mais l'ennui est arrivé, avec une intrigue sans épaisseur, des personnages pour certains caricaturaux pour mettre l'accent de façon un peu trop appuyée sur la lutte des classes, le décalage entre ouvrières et patron. Toujours rien de l'amorce de la grève à la page 300, où les états d'âme d'une adolescente manipulée par un vieux barbon commencent à lasser.
Et que dire de l'utilisation du contexte légèrement scabreux qui n'apporte rien à la dramaturgie et frise légèrement le ridicule.

Un roman donc un peu inégal, dont le principal intérêt réside dans une documentation historique et sociale, que je destinerai plutôt à un public adolescent.

Merci à Babelio pour ce partenariat et la découverte d'un auteur breton.
Kénavo!
Commenter  J’apprécie          232
Dans «Les coiffes rouges», Daniel Cario met en scène la terrible grève que menèrent les ouvrières des conserveries de Douarnenez en 1924. Il présente ces évènements à travers le destin et le regard de Dolorès, une jeune fille fraîchement engagée dans une de ces usines. L'adolescente va être amenée à côtoyer aussi bien le milieu des ouvriers que celui des patrons mais, au moment de la grève, elle devra choisir son camp.
Lorsqu'on m'a proposé ce livre dans le cadre de Masse Critique, j'étais curieuse de découvrir cet épisode de l'histoire ouvrière que je ne connaissais quasiment pas, tout en ayant le plaisir de lire un roman. J'ai surtout regretté, à la lecture, que la grève mette tant de temps à se déclarer. On y arrive que dans le dernier quart du livre ! Pendant les trois premiers quarts, la révolte ne fait que gronder sans que l'on sente vraiment la progression de l'exaspération. Reste l'histoire de Dolorès qui offre quelques éléments plus captivants, comme ses déboires avec la contremaîtresse de l'usine. Mais, dans l'ensemble, j'ai eu un peu de mal à cerner la personnalité de l'héroïne, globalement très naïve et, à d'autres moments, incroyablement finaude et provocante, presque rouée. On ne sait plus trop si le personnage sert de prétexte au récit historique ou si l'arrière-plan historique sert de cadre à l'histoire du personnage.
Le récit est très fréquemment interrompu par des explications historiques qui le ralentissent et l'alourdissent. Tout cela m'a semblé manquer du souffle épique qu'on aurait pu attendre de cette lutte implacable entre les riches et les miséreux. Ce manque de souffle se retrouve dans le style d'écriture, correct et pas franchement mauvais mais sans originalité et un peu scolaire. L'auteur a une bonne maîtrise de la langue et un vocabulaire riche (ou un bon dictionnaire de synonymes) mais son style soutenu m'a souvent paru creux et sans souffle. J'ai remarqué, comme Moan, les dialogues parfois peu crédibles, qui servent à expliquer les évènements mais ne représentent pas le niveau de langue attendu des personnages.
Quoique ma critique pointe plutôt les aspects négatifs, je dois reconnaître que j'ai lu ce livre sans déplaisir (mais sans enthousiasme non plus).
Commenter  J’apprécie          50


Lecteurs (129) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3195 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}